*Scandale géologique, la RD. Congo est connue pour son impressionnante richesse et diversité en faune et flore. A l’occasion de la première célébration, le 3 mars 2014, de la ‘’Journée Mondiale de la Vie Sauvage’’, instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, le constat qui se dégage est loin d’être reluisant : le combat pour la conservation de la nature reste encore ardu. La survie des espèces animales et végétales demeure hypothétique, dans un environnement caractérisé par des conflits armés à répétition et par des violations régulières de la réglementation. Les abatages illégaux des bois, par-ci, les braconnages des espèces animales protégées, par- là, la faune et la flore Rd. congolaise, deuxième poumon tropicale mondiale, sont en danger permanent. Le comble de tout, le Gouvernement brille par une certaine passivité, dans sa participation aux différentes rencontres internationales qui tablent sur ces sujets. Il a été absent à la dernière Conférence sur le commerce illégal des espèces sauvages, tenue à Londres, capitale Britannique, du 12 au 13 février 2014. Difficile, avec cet absentéisme condamnable, d’aller vers l’amélioration de la situation. Autre bémol, le Congo-Kinshasa n’a pas signé la déclaration de Londres alors qu’il renferme la plus grande biodiversité d’Afrique et, même, du monde. Aussi, Diane Corner, Ambassadeurde la Grande Bretagne à Kinshasa, encourage-t-elle vivement les autorités rd-congolaises à s’associer aux autres signataires.



8 janvier 2014, port de Caen en France, les militants de l’Ong internationale Greenpeace font le gendarme, en interceptant une grue de bois d’environ 17, 50 mètres. Le bois, illégalement exporté, provenait de la RD. Congo.

L’année dernière, les autorités allemandes ont saisi deux cargaisons de bois illégal, toujours en provenance de la RD. Congo, coupés à Lisala, en province de l’Equateur.

En 2012, quatorze Okapis, une espèce rare que l’on retrouve uniquement dans la partie orientale de la RD. Congo, ont été tués dans la réserve animalière d’Ipulu, en Ituri, dans la Province Orientale, par un groupe rebelle.

Les parcs de Virunga, de Garamba, Kahuzi-Biega, Salonga, patrimoines mondiaux de l’UNESCO, sont régulièrement le théâtre de l’abatage des espèces animales. Cette situation observée dans ces habitats de quelques-unes des espèces les plus rares et les plus remarquables du monde, dont les Bonobos, les Okapi, les gorilles de montagne, est favorisée, en grande mesure, par l’instabilité sécuritaire dans la région.

Tous ces faits qui continuent, malheureusement, à être observés sur terrain, inscrivent la RD. Congo sur la liste noire d’une biodiversité menacée, par les contrevenants de toute nature.

Plusieurs manquements observés dans la coupe illégale de bois en RD. Congo provoquent la déforestation, dans une planète menacée par les effets pervers du réchauffement climatique. L’on retrouve, par exemple, le non-paiement des taxes, le dépassement des quotas de coupe, la coupe dans les espaces protégés, le non- respect des communautés forestières.

«Le bois illégal, dans des pays comme la RDC, rime avec déforestation et violents conflits sociaux. Ils ne profitent pas aux populations et impose un commerce déloyal avec des filières en difficulté. C’est aussi un facteur majeur de dérèglement climatique au niveau mondial, qui a des répercussions dramatiques en Afrique », indique Raoul Monsembula, Militant de Greenpeace Afrique. L’équipe de cartographie de son organisation, en collaboration avec Word Ressources Institute ont publié, dans la revue ‘’Environnement Research letter’’, les conclusions d’un modèle qui prédit que la dégradation des paysages des forêts intactes va doubler cette décennie en RD. Congo. De quoi interpeller les autorités congolaises.


Passivité

Malgré qu’elle renferme la plus grande biodiversité d’Afrique et, même, du monde, la RD. Congo ne joue, malheureusement, pas le premier plan dans des rencontres internationales qui réfléchissent et prennent des décisions importantes, pour réguler ce secteur stratégique pour l’humanité. Si ce n’est pas une participation passive, comme cela a été le cas, lors de la rencontre de Copenhague en 2010, le pays brille par son absence.

Le Gouvernement congolais n’a pas été de la partie, du 12 au 13 février 2014 à Londres, à la conférence sur le commerce illégal des espèces sauvages. Alors que cette rencontre, qui a réuni 46 pays et plusieurs organisations internationales, a été sanctionnée par des mesures concrètes visant à mettre un terme au commerce illégal de plusieurs espèces sauvages emblématiques.

Diane Corner, Ambassadeur du Royaume-Uni en RDC, qui a constaté cette absence de Kinshasa, encourage les autorités congolaises à s’associer à d’autres Etats signataires dont le Botswana, le Gabon, le Tchad, la Tanzanie et l’Ethiopie. « Etant donné que la RDC n’a pas signé le Déclaration de Londres alors que c’est ce pays qui renferme la plus grande biodiversité d’Afrique et, même, du monde, je voudrais vivement encourager les autorités de la RDC à s’associer aux autres signataires », a déclaré la Diplomate britannique, lors d’une interview, à l’occasion de la « Journée Mondiale de la Vie Sauvage ».

Instituée en 2013 par l’Assemblée Générale des Nation Unies, la ‘’Journée Mondiale de la vie sauvage » est une occasion pour l’humanité de célébrer la faune et la flore et de souligner les dangers liés aux trafics illicites des espèces de la faune et de la flore. Elle a été instaurée en référence à la date de l’adoption du document, le 3 mars 1973, de la CITES (Convention des Nations Unies sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d’Extinction).

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