Les populations de ces villages, dont le nombre n’est pas encore connu se seraient déplacées vers les localités environnantes. A Manono, depuis la fuite d’une centaine de Mayi-Mayi du centre de transit, des attaques des villages avec incendie, des pillages et des actes de torture à l’endroit des civils se sont multipliés. Cette situation affecte déjà l’action humanitaire.




Plus de 5 700 personnes qui avaient reçu des jetons pour bénéficier des articles ménagers essentiels sur l’axe Mpiana-Shamwana ont été obligées de se déplacer à nouveau vers Manono centre. Suite à l’insécurité qui sévit dans la zone. Par ailleurs, les offensives lancées par l’armée nationale contre les Mayi-Mayi continuent à provoquer des mouvements de populations, les obligeant à déserter leur village par crainte des représailles. Certains habitants se réfugient en brousse.

La Province du Katanga, c’est aujourd’hui plus de 402. 000 personnes déplacées suite à l’insécurité. Au Katanga, la situation de déplacement ne favorise pas la scolarisation des enfants. A Pweto, seuls quelque 8.400 enfants de 6 à 11 ans fréquentent l’école sur un total de 28.630 enfants déplacés. Donc, moins de 30%. Les déplacements à répétition et le manque de moyens financiers sont à la base de cette situation.

Grâce au financement du Fonds commun humanitaire et au Fonds des Nations Unies pour l’enfance, un partenaire local prend en charge la scolarisation de quelques enfants déplacés à travers la formation des enseignants, la distribution de fournitures scolaires, la construction des salles de classe et la sensibilisation des élèves sur la cohabitation pacifique et à la promotion de l’hygiène. Ce programme – débuté en 2013 – devrait se clôturer en juillet 2015. Les partenaires de l’éducation sont en train de mener des plaidoyers afin de mobiliser d’autres ressources pouvant permettre aux enfants non scolarisés de retrouver le chemin de l’école.

De même, nous apprenons que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a distribué du 03 au 09 avril 2014, en collaboration avec l’ONG « Action d’Espoir » (ADE), 441 tonnes de vivres en faveur de plus de 24 000 personnes déplacées, retournées et membres des familles d’accueil et autres vulnérables à Luntukulu, en territoire de Walungu. Ces personnes ont été identifiées vulnérables à l’insécurité alimentaire à l’issue d’une évaluation de la vulnérabilité menée dans ces zones au courant des mois de septembre et octobre derniers.

Ces zones ont connu soit les déplacements des populations, soit le retour des déplacés. Ces vivres leur permettront de se nourrir pendant 30 jours. Un Post Distribution Monitoring sera effectué dans cette zone en vue d’évaluer la situation de sécurité alimentaire de ces ménages bénéficiaires et pourra déterminer la poursuite ou pas de ces distributions de vivres.

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