Kinshasa était l’unique province qui attendait encore l’installation effective des structures provinciales devant se déployer dans le processus menant à l’organisation du deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2). 


C’est chose faite depuis hier, mercredi 23 avril 2014. Dans la salle Yvonne Campere de Sultani Hôtel à la Gombe, le Ministre du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, Célestin Vunabandi, a solennellement installé la Commission Provinciale de Recensement (CPR) et le Bureau Provincial de Recensement (BPR) pour la ville-province de Kinshasa. C’était en présence du Gouverneur André Kimbuta, accompagné de sa grande équipe constituée des Ministres provinciaux. Ces deux structures auront la mission de piloter les opérations de RGPH2, dans la capitale Rd. congolaise. Le BPR est un organe technique dont le rôle est de mettre en œuvre des opérations de recensement dans la ville. Présidée par André Kimbuta qui est secondé par différents Ministres sectoriels, la CPR va, quant à elle, assurer le suivi des opérations menées par le BPR. L’installation de toutes les structures étant effective, la voie de la deuxième étape du processus, qui concerne essentiellement le déploiement des équipes sur terrain pour déterminer la cartographie opérationnelle, pourrait maintenant s’ouvrir.

La RD. Congo semble résolument engagée à en finir avec son retard dans la réalisation régulière des opérations de recensement général de la population et de l’habitat. Après le ‘’Recensement scientifique de la population’’ (RSP), en 1984, le Gouvernement, à travers le Ministère du plan et suivi et de la mise en œuvre de la révolution de la modernité, l’Institut national de la statistique et toutes les structures mises en place dont le Bureau Central de Recensement (BCR) ne jurent que par la réalisation du RGPH2 d’ici le deuxième semestre 2015. Pour y arriver, un chemin, non moins fastidieux, reste à parcourir. La première étape, celle concernant notamment, la mise en place du cadre institutionnel, vient d’être accomplie avec l’installation de la Commission Provinciale de Recensement (CPR) et le Bureau Provincial de Recensement (BPR) à Kinshasa, seule province qui restait.

Désormais, tout est réuni pour se lancer dans la deuxième étape. Celle-ci concerne l’élaboration des plans méthodologiques et les outils de collecte (questionnaire du RGPH2), la réalisation des travaux cartographiques et le recensement pilote (test méthodologique pilote). Consistant à découper le pays en plus de 80 000 aires opérationnelles, les travaux  cartographiques vont se faire de 2014 au premier trimestre 2015.

Il s’en suivra, vers le deuxième semestre 2015, des opérations de recensement proprement dites.

C’est une période de dénombrement exhaustif, pendant laquelle les agents recenseurs visiteront tous les ménages du pays, avec un questionnaire pour recueillir les informations sur les caractéristiques de la population et de l’habitat. Après, ne restera plus qu’à  attendre la publication des résultats de l’enquête.

Au nom du développement

André Kimbuta reste convaincu que l’installation de CPR et du BPR marque le démarrage dans la ville de Kinshasa du processus de production des données démographiques, économiques et sociales fiables en vue de faciliter la prise en compte des données de population dans les programmes et stratégies de développement. «On ne peut ni planifier ni gérer correctement, sans statistiques sociales, démographiques et économiques fiables », reconnait le numéro Un de la ville qui, à la tête de la CPR, aura l’occasion de contribuer à relever ce grand défi, insurmonté depuis trente ans. Mesurant l’importance d’avoir des données statistiques fiables sur le projet de développement, il a promis, par ailleurs, la contribution financière de la ville pour la réussite des opérations.

Recueillir des données statistiques sur le nombre des habitants, sur le niveau économique et social parait incontournable pour l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est ainsi que Kimbuta voit dans le recensement général plusieurs vertus. Entre autres, celui de renforcer l’assainissement du milieu de vie des kinois par l’amélioration de logement, l’eau, l’électricité et l’environnement ; l’accélération de la croissance et la création d’emplois à travers la répartition des ressources économiques et la poursuite de la modernisation des infrastructures.

Le Ministre du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, Celestin Vunabandi, estime que l’installation de ces deux structures provinciales est un signal fort pour l’effectivité du RGPH2 en RD. Congo. Il a rassuré que les activités vont bientôt s’intensifier et se poursuivre sur terrain, dans la dynamique de la concrétisation de ce grand projet. Dans un pays qui caresse l’ambition d’atteindre l’émergence à l’horizon 2030, selon l’esprit de la révolution de la modernité, ce deuxième recensement général de la population et de l’habitat vaut tout son pesant d’or. Ainsi, encourage-t-il tous les membres de ces deux structures à s’engager vivement dans l’exécution de leurs tâches. D’autant plus que, croit-il, c’est de cet engagement que va dépendre la réussite du processus.

Des structures provinciales sont les organes chargés de garantir, sous la supervision technique du BCR, une couverture efficace des activités du RGPH2.

Le BPR est un organe technique visant la mise en œuvre des opérations de recensement. La CPR, quant à elle, assure le suivi des travaux du BPR.

Le RGPH2 et un long processus très exigent, en termes techniques et financiers. Le coût financier pour la réalisation de l’ensemble du processus s’élève à 140 millions de dollars américains. La seconde phase concernant notamment, les opérations de cartographie exigerait un montant de 29 millions de dollars américains, selon les projections du Bureau Technique de Recensement.

Socrate Nsimba
Le direct
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