*Peu importe l’imbroglio qui règne autour de la tenue ou non, de l’élection présidentielle à l’horizon 2016. Jean Lucien Bussa, Président National du Courant des Démocratiques Rénovateurs, parti politique d’obédience de l’Opposition politique, récemment agréé par l’Arrêté n°100/2013 du Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, le 17 décembre 2013, croit dur comme fer qu’il y aura effectivement vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, en 2016. Dès maintenant, il affûte ses armes et s’annonce dans la course à la présidentielle 2016. Il l’a dit, le samedi 5 avril 2014, en la salle de réunions de l’Hôtel EBENE, situé aux croisements des avenues Force Publique et Gambela, dans la Commune de Kasa-Vubu.





Devant les membres du Bureau politique et tous les cadres du parti réunis, l’Honorable Jean Lucien Bussa a scruté dans les moindres détails, toutes les questions brûlantes d’actualité sur l’état de la nation. De la problématique des élections crédibles et régularisation du cycle électoral jusqu’à l’enlisement total du social des Congolais, en passant par la gouvernance et la lutte contre la corruption, l’élu de Budjala, dans la province de l’Equateur, demeure septique. «La misère du peuple n’a que trop duré. D’où, il n’y a pas de quoi à tergiverser. Le changement, c’est maintenant », argue-t-il.

Chiffres à l’appui, il a brandi à l’intention de l’opinion, la nomenclature des prix de biens de denrées alimentaires prélevés, le 04 avril 2014, au marché Gambela. Dans l’ensemble, la situation demeure préoccupante et déplorable.

Il a évoqué à titre indicatif, le cas d’un carton de chinchard (Mpiodi), du poisson couramment consommé dans des familles démunies. Celui-ci coûte, en effet, 82 dollars américains, soit l’équivalent du salaire d’un fonctionnaire de l’Etat. Tandis qu’un carton de viande Kappa coûterait au-delà de 130 USD. « Comment le pauvre fonctionnaire peut-il nouer les deux bouts du mois ? Est-il un magicien pour qu’il s’en sorte ? », s’est-il interrogé.

Bussa avance, par ailleurs, un écheveau de raisons qui l’auraient poussé à nourrir l’ambition de positionner en ordre de bataille, pour des prochaines empoignades électorales en tant que candidat à la présidentielle 2016.

Concrètement, son Parti constitue, à son avis, cette alternative tant recherchée qui viendrait, enfin, briser le paradoxe entre la RDC, pays potentiellement riche et, l’extrême pauvreté de sa population.

Plus loin, affirme-t-il, depuis 1997, à l’avènement de l’ex-Afdl au pouvoir, la situation du fonctionnaire ne s’est jamais améliorée et le problème n’a jamais été débattu à fond. Et, pourtant, révèle-t-il, c’est ce qui devrait constituer la quintessence des débats de la Majorité présidentielle, lorsqu’elle se rencontre à Kingakati ou ailleurs.

Non à la révision constitutionnelle !

Bussa proteste contre toute tentative de révision constitutionnelle. Il en appelle, d’ailleurs, à la population de se mobiliser, pour barrer la route au plan de l’Abbé Malumalu, président de la CENI, qui, selon lui, veut entretenir délibérément un désordre indescriptible, pour pérenniser la majorité au pouvoir.

A l’entendre, le manque de transparence dans l’organisation des élections passées, l’anticipation chaotique de l’élection présidentielle à l’échéance constitutionnelle de l’an 2016, le maintien illégitime des institutions dont les animateurs se trouvent fin mandat depuis 2011 ainsi que la tendance permanente au non-parachèvement du cycle électoral déjà amorcé, appellent le Courant des Démocrates Rénovateurs à soutenir le respect de la Constitution. Ce, dans ses dispositions verrouillées relatives aux mandats politiques, à retenir comme priorité, le parachèvement du cycle électoral pour les élections de Députés, Sénateurs et Gouverneurs Provinciaux, en plus de rechercher la tenue des élections transparentes à tous les niveaux, soutient-il.

Il interdit, en outre, à quiconque de préconiser ou de tenter de préconiser, une quelconque modification constitutionnelle, lorsque celle-ci doit porter sur la forme républicaine de l’Etat, le principe de suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical.

En ce qui concerne le fameux article 220, il appert que celui-ci n’est pas verrouillé comme certains peuvent le passer, soutient l’Honorable Bussa.

Selon lui, cet article verrouille plutôt, toutes les autres dispositions constitutionnelles qui se rapportent à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du gouvernement etc.

Pour clore ce chapitre, le Leader du C.DE.R recommande aux partis politiques qui ont leurs membres au bureau de la CENI, de les retirer, dès à présent, pour que la débâcle de demain ne soit comptable qu’à la seule majorité présidentielle.

Au plan sécuritaire

Le C.DE.R remercie la Communauté internationale pour les initiatives diplomatiques menées à travers l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et son appui en vue du renforcement du mandat de la Monusco, pour la pacification totale de la région de l’Est du pays.

Au plan de la gouvernance et lutte contre la corruption

Le C.DE.R s’engage à placer la bonne gouvernance au cœur de sa stratégie de développement et à mettre fin à la corruption.

Pour y remédier, il préconise un leadership responsable, qualitative des institutions étatiques par des grandes réformes. Enfin, il a précisé qu’il existe au C.DE.R, une large représentativité des femmes à tous les niveaux.

Eugène Khonde Le direct
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