* Les civils retrouvent leurs familles alors que les militaires et les policiers sont cantonnés à la Cité Mama Mobutu avant leur éventuelle intégration dans l’Armée.
* Détenu pendant cinq ans à la Prison militaire de Ndolo, Patrick Palata, journaliste à CCTV/Matadi parmi les libérés.






C’est chose faite. Parmi les personnalités qui recouvrent la liberté figurent 15 éléments du M23, 15 condamnés des " attaques du 27 février 2011 " contre la résidence du chef de l’Etat, 10 partisans du général déchu Faustin Munene et 10 de Ngbanda. Chacun des graciés a été obligé de signer au préalable un acte d’engagement personnel au ministre de la Justice.
Les 7 arrêtés signés par la ministre de la Justice et Droits humains, Wivine Mumba Matipa, en rapport avec la loi d’amnistie du 11 février promulguée par le président de la République ont été exécutés hier lundi 21 avril 2014.
" Ne vous étonnez pas. C’est juste le début d’une opération " a aussitôt clamé le colonel Mputu Pende, avocat général à l’Auditorat général des FARDC, qui a fait le tour des deux principaux centres de détention en vue d’exécuter les arrêtés du ministre de la Justice.
A la Prison militaire de Ndolo, 11 personnes ont été libérées. Parmi lesquelles, Patrick Palata, journaliste à CCTV/Matadi en détention depuis bientôt cinq ans. « Je suis heureux aujourd’hui de retrouver ma famille et mes proches. Je remercie la corporation et toutes les organisations de la presse pour tout ce que vous avez fait pour que ma libération devienne effective ", a déclaré le journaliste esquissant quelques pas de danse avec son épouse qui a fait le déplacement pour la circonstance.
A l’ex Prison centrale de Makala, l’avocat général à l’Auditorat général des FARDC a libéré un plus grand nombre des détenus : 29 prisonniers dont deux femmes. A Ndolo comme à Makala, un jeton témoignant leur relaxation a été remis à chaque personne amnistiée. Les civils ont directement rejoint leurs familles et proches, mais les militaires et policiers ont été conduits à la Cité Mama Mobutu, dans la commune de Mont-Ngafula. Dans ce centre de formation, précisent les responsables des FARDC, les 19 personnes amnistiées y resteront pendant quelques jours. "Période pendant laquelle ils seront encadrés avant de réintégrer les rangs de l’Armée ".
« Après les arrêts des autorités judiciaires, il nous faut suivre la procédure ", a déclaré le colonel Mputu Pende. D’après cet officier des FARDC, " il ne s’agit que d’un échantillon des personnes devant être amnistiées ". « Les autorités compétentes examinent plusieurs dossiers et au moment opportun, ceux qui auront à remplir les conditions d’éligibilité pourront être relaxés comme l’a promis le chef de l’Etat ", a-t-il précisé.
Ces conditions, explique-t-on, sont conformes aux termes de la loi n°14/006 du 11 février portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions. Ainsi, fait-il savoir, "sont amnistiés les faits insurrectionnels, les faits de guerre et les infractions politiques commis sur le territoire de la République démocratique du Congo au cours de la période allant du 18 février 2006 au 20 décembre 2013 ". " Est éligible à l’amnistie, tout Congolais auteur, co-auteur ou complice des faits infractionnels visés à l’article premier de la présente loi ", martèle le colonel Mputu Pende. Rachidi MABANDU

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