La RDC, superficie 2.345.000 km 2, ±70.000.000 d’habitants; ressources naturelles incalculables, prise en tenaille par l’ANGOLA, superficie: 1.246. 700km 2, ±20.000.000 d’habitants: ressources principales: le diamant et le pétrole; et la République du Congo, superficie 342.000 Km2, ± 4.000.000 d’habitants, ressource principale : le pétrole.

Le premier pays cité, un véritable réservoir des matières premières avec une main-d’œuvre potentielle abondante mais non utilisée. Revenu par tête d’habitant plus bas que celui de ses deux voisins. Conséquence : exode massif des héritiers du 30 juin 1960, qui ne trouvent pas leur compte dans la distribution du revenu national, aussi minime soit-il et qui s’en vont, à leur corps défendant, à la recherche du minimum vital qui leur est refusé chez eux!!!

Se trouvant en grand nombre en dehors des frontières nationales, s’offrant à tous les aléas d’une aventure malencontreuse, ils se prêtent à toutes sortes des prestations rétribuées.

Tenez : le correspondant Brazzavillois de R.F.I., de Pointe Noire, dit, au bulletin d’information du 19/7/2014 à 7H30’, que la plupart des ex-Zaïrois ( il ne leur reconnaît même pas la nationalité congolaise, le seul Congo étant le sien)qui exercent le métier de manutentionnaires et autres vendeurs au marché à ciel ouvert, ont demandé aux autorités de Brazzaville de leur accorder un délai de 3 mois afin de leur permettre de se préparer à quitter l’eldorado dans la dignité.

Il y a eu, dans le passé, plusieurs vagues d’expulsions des « ex-zaïrois » !!! Chaque campagne a connu ses victimes; des femmes qui accouchent en pleine brousse, sans aide, avec tous les risques que cela comporte. La confiscation des biens des expulsés a fait le bonheur des saints de la rive droite du fleuve Congo.

Avant la pédagogie du Congo-Brazzaville, le ton avait été donné par le «pays frère et mai de l’Angola. Une véritable tragédie nationale accueillie comme un fait divers par le pays d’origine des infortunés.

Certes, les arguments avancés par le pays « frère et ami» pour justifier ces expulsions, peuvent être valables ,dans la mesure où la conduite de nos compatriotes dans des pays d’accueil, selon ce qui nous revient de source crédible, n’est pas souvent défendable. Mais, qu’à cela ne tienne, lorsqu’il s’agit d’un pays frère et ami. Ce n’est pas de bonne guerre d’adopter des méthodes qui frisent l’humiliation à l’endroit de son frère, à travers le traitement inhumain infligé à son enfant, quand bien même celui-ci serait pris en flagrant délit.

S’agissant du père de l’enfant, il ne suffit pas, sauf inconscience, de se tirer à quatre épingles et rouler en limousine pour être grand, respectable et crédible.

On ne peut pas être grand, respectable et crédible en ne faisant rien ou en ne faisant que des petites choses. Les signes matériels de grandeur, du reste, c’est du vent, sont à la portée de qui veut et ne font pas du grand mais plutôt de l’ordinaire.

Lorsqu’on dit d’un enfant qu’il est mal élevé, il ne faut pas être philosophe pour comprendre à qui le message est adressé.

« Le linge sale se lave en famille ». Un père qui condamne l’acte de son enfant en public avoue ipso facto l’échec de sa gestion de la famille. Il ne peut par conséquent pas compter parmi les grands et responsables pères de famille.

On a beau parler de la modernité; celle-ci a besoin de l’avis des autres, en dehors de nos frontières, pour acquérir leur approbation. Sinon, c’est de l’autosatisfaction.

C’est l’amitié entre• les hommes qui fait la bonne société, sur une petite échelle. Et, sur la grande échelle, ce sont les Etats.

L’amitié ne se réalise-t-elle pas au point de rencontre de l’expression des sentiments des deux protagonistes? Suffit-il de désigner quelqu’un comme ami pour qu’il le soit sans une manifestation similaire de l’autre partie? Sinon, il y a un naïf quelque part.

Ne voyons-nous pas la France entière se mobiliser pour obtenir la libération d’un ressortissant, aventurier, soit-il, pris en otage dans un pays étranger, en passant au dernier plan toute autre considération?

II est étonnant de constater que dans toute cette affaire, les honorables représentants du Peuple, à travers le gouvernement de la République, ne se sont pas levés pour condamner avec la dernière énergie, ces actes de mépris commis par ceux qu’ils appellent «frères et amis».

En ce qui concerne plus particulièrement les relations entre les deux rives du fleuve Congo, il sied de rappeler que beaucoup d’événements que l’on croyait avoir abouti à l’avènement du respect mutuel, développaient le germe de ce que l’on vit aujourd’hui.

Avant l’indépendance de la RDC, ce sont les entreprises établies à Léopoldville qui employaient des éléments originaires du Congo -Brazzaville. Les navettes fonctionnaient à plein régime pour emmener, un beau matin, les Brazzavillois à Léopoldville et les ramener le soir. La cause: Léopoldville offrait plus d’opportunités d’emplois que l’autre côté.

Aujourd’hui Kinshasa, capitale de la RDC, elle-même considérée comme ventre mou de l’Afrique Centrale, en déclin, personne ne craint plus rien pour lui cracher à la figure.

Est-ce que l’éléphant est rendu impuissant par un grain de sable dans son œil?

Un mauvais absolu n’existe pas.

Nous nous permettons d’appliquer cet’ adage à MOBUTU SESE SEKO; n’en déplaise aux extrémistes.

En effet, dans les années 70, alors que le commerce était prospère entre les deux rives avec une balance favorable au Congo-Kinshasa, nous avions eu vent de la rumeur selon laquelle les Mamans congolaises qui traversaient pour raisons commerciales étaient appelées de l’autre côté». Assistance Technique»: comprenez prostituées. Ayant appris cela, le courroux de Mobutu n’avait pas tardé à se manifester. Les «cartes blanches» lues avec grandiloquence par MAVUNGU MALANDA MAMONGO ont fait taire les Editoriaux répliques frêles de la Radio Brazzaville, et la traversée à Brazzaville fut interdite aux kinoises. Ceci avait fait dire à l’éditorialiste-choc de la RTNC, que la guerre était finie, faute de combattant qui n’avait plus des cartouches.

Bien que battue par le Congo Kinshasa lors du championnat d’Afrique des Nations organisé au Cameroun en 1972, l’équipe du Congo-Brazzaville l’emporta en finale, contre le Mali. A son retour à Brazzaville, la radio locale enflammait les foules avec le slogan issu d’un certain complexe: « Libataamelinguma », « le Canard a avalé le Boa ». Quel rapport y avait-il?

En 1983, l’Equipe Nationale Zaïroise, les Léopards, va gagner à Brazzaville. Les Kinois qui avaient traversé avaient été passés à tabac, avec mort d’homme. Il s’en est suivi des représailles.

Il a existé beaucoup de soubresauts dans les relations entre les deux Congos.

Parce qu’il faut chercher des boucs émissaires ailleurs, les deux Gouvernements sont sommés par leurs peuples respectifs de trouver un modus vivendi durable étant donné que la politique actuelle et leurs tenants passeront, mais les deux peuples leur survivront.

Lorsque dans la maison familiale il n’y a pas des chaises, les enfants vont, malgré eux, s’asseoir chez les voisins.

Le Gouvernement congolais de Kinshasa se doit de créer des conditions du maintien à domicile de ses ressortissants car, il faut qu’on le sache, c’est lui le perdant au plus haut degré dans cette opération.

Un père dont les enfants errent dans la Cité, c’est que son incapacité à faire de sa maison un lieu attrayant pour eux est indiscutable.

Dans les relations entre les deux Congos, nous rappelons les convictions mortelles exprimées par l’artiste-musicien du Congo-Brazzaville, Franklin BUKAKA, assassiné en 1974, qui chantait l’unité du Grand Congo + le petit Congo = 1 Congo de Lumumba.

Le célèbre compositeur-musicien de chez nous, Joseph KABASELE, alias KALE JEF, avait aussi chanté: Ebaleya Congo ezalilopango te ezali se nzela: « Le fleuve Congo n’est pas une clôture mais un boulevard »

Que vive la fraternité entre les deux peuples congolais.

Que vive l’Union Africaine.



Kinshasa, le 20 Juillet 2014

Honoré KABENGELE MUZEMBA
Le direct
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