La nouvelle grille de la garantie locative à Kinshasa sera mise en vigueur dès le 1er août prochain, comme prévu par le Chef de l’Exécutif provincial, le Gouverneur André Kimbuta Yango. Cette annonce a été faite à travers un communiqué de l’hôtel de Ville de Kinshasa, le mercredi 23 juillet 2014, relayé par quelques médias de la capitale congolaise.



D’après le communiqué, trois mois de garantie suffisent pour une maison à caractère résidentiel, six mois  pour une maison commerciale et dix mois pour un immeuble à exploitation industrielle. L’autorité urbaine insiste pour que les bailleurs s’y conforment.
Le Gouverneur de la Ville-province de Kinshasa ordonne aux propriétaires de maisons, immeubles et villas, à ne percevoir que dans la fourchette de trois (3) mois de garantie locative pour une maison habitable, six mois pour une maison à usage commercial. Elle est de dix mois pour un immeuble à caractère industriel.
Cependant, en ce qui concerne la monnaie de transactions, le communiqué de l’hôtel de Ville reste muet. Le flou continue à planer dans les esprits des Congolais pour savoir, laquelle de monnaie est valable pour ce genre d’opération? Le Francs congolais ou les  devises étrangères (le dollar)? La question reste entière.
Toutefois, le moins que l’on puisse dire est que le Gouvernement avait déjà pris des mesures de dédollarisation. C’est-à-dire, des mesures interdisant l’usage de la monnaie étrangère sur toute l’étendue du territoire national. Allusion faite bien entendu  au dollar américain.
Il se fait qu’en réalité, tel n’est pas le cas. Parce que tout se paie en dollars américain. Frais d’études ou académiques, billets de voyage ou achat de fournitures, le tout se conjugue en dollars.
Soulignons, par ailleurs, que les conflits entre bailleurs- locataires demeurent récurrents dans les différentes communes de Kinshasa.
Très souvent, quand le locataire en instance de quitter la maison récemment occupée, exige la restitution de sa garantie, le bailleur ne dispose pas de l’argent en permanence. L’on doit attendre que le bailleur ait trouvé un nouveau locataire sinon, ce sont des querelles et des insultes qui s’en suivent. D’où, le recours à l’arbitrage du service d’habitat, pour trancher ces types des conflits. Et, généralement  très peu,  sont des bailleurs qui acceptent que le locataire saisisse ce service qualifié de l’Etat. L’embarras réside au niveau de l’incapacité du bailleur à rembourser  l’argent de son locataire vu le taux excessif de la  garantie locative perçue.
Dès lors que l’argent est perçu, le propriétaire de la maison l’affecte dans ses dépenses personnelles qui peuvent être: mariage d’une de ses filles ou intervention soins médicaux  etc. Pourtant, on éviterait ce genre de conflit à la fin d’un contrat de bail, si le bailleur consignait la garantie perçue. Pis encore, des bailleurs qui ne vivent que du revenu locatif. Ils sont confrontés à la loi du marché. A chaque fois qu’ils observent une augmentation de prix des produits sur le marché, ces bailleurs malveillants sont  les premiers à majorer le loyer mensuel, alors que la pièce mise en location  n’a point subi des modifications.
Maintenant que Kimbuta a parlé, la population attend le feed-back.
Rodrigue Yalala

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