8 août 2013-8 août 2014 : cela fait exactement un an depuis que le chanteur LIKINGA MANGENZA dit Redo a quitté la terre des vivants, à l’âge de 59 ans à la suite d’une crise cardiaque, à l’hôpital de Rems en France.  A cette occasion, la famille biologique de l’illustre disparu, sous la conduite de sa femme en séjour au pays, est descendue  au cimetière Nécropole entre «Terre et Ciel» de la N’sele, pour s’incliner devant la tombe.





La veuve Charlie LIKINGA et l’association de veuves des artistes congolais ont déposé des gerbes de fleurs sur la tombe du défunt. Faisait d’une pierre, deux coups, la délégation a également profité de l’occasion, pour couper les herbes, rendant ainsi propre la dernière demeure de Redo.
Ancien chanteur des orchestres Malou, Sensationnel, Empire Bakuba, Zaïko Langa Langa, Zaïko Familia Dei, Boum des AS et patron de Fun Mus, son propre groupe, LIKINGA a fait un parcours exceptionnel dans la musique congolaise moderne. 
Du côté discographique, il est classé parmi les meilleurs compositeurs  de l’histoire du Clan Zaiko grâce à ses tubes succulents, notamment «Viya», «Moselebende»,  «Bel ami», «Manzaka Ebende», «Antalia» et «Mon bébé»…
Le groupe Zaiko reconnait en lui la qualité du géniteur de plusieurs chansons à succès, ayant contribué au règne de l’orchestre.
Sa carrière prend l’essor lorsque le chanteur à la voix mélancolique franchit timidement les portes de la gloire en 1971 dans Empire Bukuba.
Quatre ans plus tard, Zaiko Langa-Langa l’accueille pour remplacer Papa Wemba arraché par la vague Lokole Isifi. Sans transition, le jeune artiste révèle d’emblée son immense talent. Toutes les chansons qu’il a interprétées se sont révélées des tubes. Le succès récolté par ses compositions lui a permis de devenir une véritable idole de la chanson. Likinga y a apporté dans ces œuvres toute sa sensibilité et son charme.
Après sa brève expérience dans Familia Dei, Likinga avait décidé de s’installer à Paris pour relancer sa carrière et son business. Ensuite, les choses n’ont pas évolué comme il voulait. Le mécène sur lequel il comptait pour rebondir était sur la paille. Il fallait attendre et espérer.
Il tournait en rond quand survint, en juillet 2002, l’épisode qui a détruit sa vie. Sous l’influence de la colère et de la jalousie, il a défenestré une nuit un associé de sa femme  accueilli pendant son absence. Méprise aux conséquences désastreuses. Trois mois de prison à Fleury Merogis au Portugal et désintégration de la famille.
Vie ruinée, il choisit de s’oxygéner à Vigneux, en Essonne. Pour repartir, il a fait un bon album, « Mon Bébé », avec Papy Tex mais le public ne lui a pas rendu l’ascenseur. Forcément, ce nouveau coup du sort l’a beaucoup affecté.
Malgré le soutien de ses proches, Redo s’était gravement déconnecté. Noyé dans sa peine, il finit par développer de troubles de comportement de type Alzheimer. Ces dernières années, il évoluait vers l’apraxie. Devenu  chrétien pratiquant, Likinga n’a pas longtemps servi son Dieu. Il a quitté la terre des hommes au moment où tout le monde avait encore besoin de lui. Né à Kinshasa le 15 mars 1954, Likinga avait 59 ans lorsqu’il mourait et laisse officiellement quatre enfants qu’il a eus avec trois femmes différentes. ‘‘Cette voix manquera toujours à la musique congolaise. Likinga vivait en toute simplicité. Sympathique et attachant, il n’affichait que spontanéité et bonne humeur’’, a témoigné Nila Mbungu, un des grands musicographes congolais. 
Toutefois, ses œuvres demeurent éternellement parmi nous. Car, l’artiste ne meurt jamais.
J. Diala 

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