Déclaration L’Union des Démocrates Socialistes qui fait partie de la Dynamique des Partis Extraparlementaires de Tendance Kabiliste a publié sa réaction à la lettre de la CENCO qui ne veut pas de la modification de l’article 220 de la Constitution. Pour l’UDS du Président National Crispin Kabasele Tshimanga, la position de la CENCO est anticonstitutionnelle. L’UDS maintient sa position qui consiste à réviser la Constitution du 18 Février 2006, y compris l’article 220.


Ci-dessous ladite déclaration politique :
L’Union des Démocrates Socialistes, en sigle UDS, ayant pris
connaissance de la récente lettre des Evêques de la Conférence
Episcopale Nationale du Congo, en sigle CENCO, publiée le 14 Septembre
2014 à Rome (Italie), donne son point de vue dans la présente
Déclaration Politique.
1.    L’Union des Démocrates Socialistes reconnaît aux Evêques congolais de la Conférence Episcopale Nationale du Congo le droit d’émettre leurs avis sur toutes les questions liées à la vie nationale en tant que Congolais conformément à l’article 23 de notre Constitution. Toutefois, l’UDS considère que la lettre de la CENCO susmentionnée est un avis qui n’engage pas le Peuple Congolais encore moins tous les fidèles catholiques congolais qui ne
pensent pas tous comme leurs Evêques étant donné la diversité de leurs
engagements idéologiques.
2.    L’UDS estime que l’opposition de la CENCO à la révision constitutionnelle n’est pas une nouveauté. Car, la CENCO qui s’est déjà exprimée sur cette question, a pris une position politicienne nette et claire au sujet de l’article 220. L’UDS demande donc à la CENCO d’œuvrer désormais en faveur de la convocation du référendum constitutionnel afin de permettre à notre Peuple de trancher en âme et conscience. Car, en démocratie tant vantée par la CENCO, le référendum populaire est l’unique arme dont dispose le Peuple Congolais.
3.    L’UDS rappelle que le respect de la Constitution dont la CENCO est devenue curieusement chantre aujourd’hui, s’impose à tous les Congolais, y compris les Evêques congolais. Or, refuser de modifier l’article 220 de la Constitution du 18 Février 2006 comme le suggère la CENCO est anticonstitutionnel sur toute la ligne ; c’est aussi violer délibérément ladite Constitution qui a
prévu les mécanismes de sa propre révision à l’article 218.
4.    L’UDS note une contradiction flagrante et énervante dans le chef des Evêques de la CENCO dans sa récente lettre. Tout en reconnaissant la révisabilité  de toute constitution à travers le monde, ils cachent la vérité à leurs fidèles, selon laquelle le Constituant qui a verrouillé l’article 220 détient également la clé pour le déverrouiller conformément aux articles 5 et 218 de la Constitution et en application des trois théories bien connues, à savoir la théorie de l’autonomie de volonté, celle de l’acte contraire et celle de l’accessoire qui suit le principal.
5.    L’UDS fait remarquer à la CENCO que l’article 220, contrairement à sa position tendancieuse, est en contraction avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (articles 1er et 7), de la charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (articles 9 et 19) et de la Constitution elle-même (articles 5, 11, 12, 14 et 15).
6.    L’UDS fait savoir à la CENCO que l’article 220 doit être purement et simplement supprimé pour la simple raison qu’il instaure la discrimination entre les Congolais. L’égalité de tous les Congolais devant la loi étant constitutionnellement reconnue, la CENCO n’a pas le droit de cautionner l’injustice et l’arbitraire quand la limitation du nombre des mandats frappe uniquement le Président de la République, les Gouverneurs et les Vice-Gouverneurs de province, et ne s’applique pas autres élus comme les Députes Nationaux et Provinciaux, les Sénateurs et tant d’autres.
7.    L’UDS pense que la CENCO se trompe quand elle considère l’article 220 comme celui qui «pose les bases de la stabilité et l’équilibre des pouvoirs dans les Institutions». Elle oublie
que cet article liberticide et discriminatoire n’a aucun lien avec le fonctionnement des institutions et ne contribue en aucun cas à la stabilité du pays. D’autres dispositions constitutionnelles prévues ailleurs dans la Constitution s’en occupent.
8.    L’UDS ne s’explique pas les rasions profondes du retrait de la CENCO du Comité d’Intégrité et de Médiation Electorale, en sigle CIME.
L’UDS estime qu’il s’agit clairement d’une pression inacceptable de la part de la CENCO qui manie une pratique condamnable dans toutes les démocraties.
9.    L’UDS invite, par ailleurs, la CENCO à s’occuper de l’Eglise Catholique Romaine congolaise actuellement confrontée à plusieurs défis et embourbée dans des problèmes inextricables au
lieu de se servir des questions politiques pour masquer son incapacité. Faut-il rappeler que la même CENCO avait appelé, par le passé, au boycott de la même Constitution qu’elle prétend défendre aujourd’hui sous prétexte qu’elle renfermait des incohérences et qu’elle était inadaptée à notre Peuple ? Personne n’a  oublié qu’à l’entrée en vigueur de cette Constitution, la CENCO avait récidivé en exigeant sa révision par voie parlementaire. L’UDS s’interroge
alors sur les causes de ce revirement spectaculaire des Evêques de la CENCO entre 2005 et 2014.
10.      L’Union des Démocrates Socialistes qui se bat pour la révision constitutionnelle, demande enfin au Peuple Congolais de demeurer vigilant pour la défense de notre indépendance chèrement acquise et pour débusquer les ennemis intérieurs au service
des intérêts étrangers.
Fait à Kinshasa, le 18  Septembre 2014
POUR L’UNION DES DEMOCRATES SOCIALISTES,

Le Président National,
Crispin KABASELE TSHIMANGA
Sénateur honoraire
Membre Fondateur

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