L’administrateur de ce territoire Mambasa (Province Orientale), Alfred Bongwalanga, plaide pour le renforcement de la présence des FARDC en vue de mettre un terme à l’activisme des hommes armés qui sèment la terreur dans cette entité où ils ont enlevé depuis trois jours, une quarantaine de femmes dans un carré minier situé au groupement Bakaiko.



«Nous avons des ADF et bien d’autres inciviques qui se retrouvent dans le coin, en dehors de ceux que nous avons localement, c’est-à-dire la suite du défunt Morgan, chef milicien mort en avril 2014. Par-ci, par-là, il y a bien des gens qui opèrent dans la quiétude, d’autant plus que l’armée n’a pas pu être déployée partout compte tenu de l’effectif insuffisant», a-t-il expliqué.
Pour lui, le renforcement de cette présence militaire dans la zone éviterait l’enlèvement des femmes et le regain de l’insécurité. La même source signale, en outre, que les hommes de Manu, un proche de l’ex-chef rebelle Morgan ont  incendié près d’une dizaine de cases dans le groupement Bakaiko, avant disparaitre dans la foret.
Le groupement Bakaiko partage la frontière avec le territoire de Beni, au Nord-Kivu.​ Certains rebelles ougandais de l’ADF, fuyant la traque des FARDC dans le cadre des opérations Sokola, ont trouvé refuge dans cette partie de la Province orientale.
Evacuation de la réserve de faune à okapi
Par ailleurs plusieurs personnes, dont les opérateurs économiques, ont quitté les foyers miniers qu’elles occupaient illégalement dans les villages de Mutchanga, Penge, Zala na mbangu et Babersua 12 dans la réserve de faune à okapi (RFO) à Epulu dans le même territoire de Mambasa. Ce départ fait suite à l’ultimatum lancé par le gouvernement provincial qui a annoncé une opération des services de sécurité et des gardes parc pour évacuer de force tous les occupants illégaux de cette zone protégée à partir du 15 octobre.
Selon le président de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) à Mambasa, Musavuli Mukama, ces personnes fuient les éventuelles conséquences de l’opération militaire. «Quelques commerçants commencent déjà à quitter. Nous ne voulons pas perdre nos biens. Nous demanderons à tous les opérateurs économiques qui sont là de quitter l’endroit avant le 15 octobre», indique-t-il.
Pour sa part, l’administrateur du territoire de Mambasa, Alfred Bongwalanga, salue le comportement des personnes qui quittent volontairement la réserve de faune à okapi. «Le message a été bien perçu. On a fait une bonne sensibilisation. Les femmes, les enfants, les creuseurs et bien d’autres sont en train de quitter sans problème», affirme-t-il.
Dispositions prises
Lucien Gédeon Lokumu, directeur de la RFO, précise que les dispositions sont prises pour éviter tout dérapage lors l’opération d’évacuation. « Il y a les FARDC, les gardes parc et la police qui vont nous accompagner. Il y aura même des magistrats qui seront avec nous pour éviter les bévues dans l’opération », assure-t-il.
L’objectif de cette évacuation est de relancer la capture des okapis dans cette aire protégée qui est un patrimoine mondial de l’Unesco. En juin 2012, 15 okapis avaient été tués dans une attaque des combattants du chef milicien Morgan contre la réserve d’Epulu.
L’okapi est une espèce protégée depuis 1993. L’animal figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

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