*Le Président de l’Alliance Nationale pour la République -ANR-, est convaincu qu’il y a des complots contre la RDC. Voilà qui le pousse, lui qui a toujours été au premier rang de ceux qui, depuis des lustres, militent pour la tenue du dialogue en RDC, à briser l’omerta, après un long moment d’éclipse. ‘‘Le dialogue n’est pas une création du Président Kabila, encore moins de Tshisekedi,…‘’, rappelle-t-il. Et de poursuivre en affirmant que : ‘’les modalités du dialogue ont été fixées par les prescrits de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’Onu, appuyée, évidemment, par les plus récentes résolutions’’. Aussi, martèle-t-il, le dialogue ne doit pas se conformer aux humeurs et envies de quelques acteurs politiques, fussent-ils des baobabs de la scène politique ou des détenteurs de l’impérium. L’Accord-cadre étant un traité international, au regard de l’article 215 de la Constitution, dispose d’une force supérieure aux lois nationales. Ainsi, le dialogue en gestation, sous la facilitation de l’ex-Premier Ministre togolais, Edem Kodjo, n’est pas, à l’en croire, conforme à ce traité international. L’opinion publique, révèle-t-il, est en train d’être induite en erreur par des personnes qui, malheureusement, détiennent des agendas cachés. Il faut sauver le Congo, en sauvant le dialogue des griffes destructrices.

Que disent les dispositions de l’Accord-cadre sur le dialogue ? En quoi est-ce que le forum de Kodjo pèche ? Quid du respect des délais constitutionnels ? Et où se trouvent les complots contre la République Démocratique du Congo ? Devant toutes ces préoccupations, Odéric Nyembo, dans sa compréhension des choses, et avec la liberté d’esprit, crève l’abcès.

Les péchés du dialogue de Kodjo

Avec concision, il en dénombre quelques-uns. D’abord, Kodjo n’a pas qualité pour jouer le rôle de facilitateur. Selon lui, cette charge ne pouvait revenir qu’à un représentant personnel de Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations Unies. Nyembo Odéric, en juriste conscient, reste attaché aux recommandations pertinentes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Ensuite, ce dialogue est convoqué sur base de l’Ordonnance du Président Kabila du 28 novembre 2015. Enfin, l’ordre du jour du dialogue se concentre exclusivement sur la problématique des élections, oubliant l’exhortation à une refonte totale de toutes les instituions : le Président de la République, le parlement, le Gouvernement, la CENI, l’armée, les services de sécurité…, telle que prévue dans l’Accord-cadre signé à Addis-Abeba. Brandissant ces arguments, Odéric Nyembo rejette le dialogue en gestation sous l’égide de Kodjo.

Ce que prescrit l’Accord-cadre

Avant toute chose, il revient sur la genèse de cet accord. Dès le départ, une crise de légitimité avait élu domicile au pays suite aux élections, teintées des fraudes de 2011. Il s’est créé en ce moment-là, trois thèses et trois camps de fait. Il y avait Tshisekedi qui réclamait l’impérium, Kabila, la victoire, et ceux qui, au nom du principe juridique qui dit que la fraude corrompt tout, pensaient qu’aucune légitimité ne pouvait être tirée de ces élections à problème. D’où, selon eux, personne ne devait, à vrai dire, se prévaloir d’une quelconque victoire ou, alors, d’un échec à l’issue de ces élections chaotiques. Plus tard, l’Accord-cadre avait, finalement, consacré cette thèse, en déniant tout mandat à quiconque. C’est l’Accord-cadre qui, en définitive, appela à la tenue du dialogue qui mettrait les uns et les autres autour d’une table en vue de la refondation de la République. C’était, en fait, la table rase. Il fallait, dans ce cas, mettre aux prises les acteurs politiques scindés en deux groupes distincts. D’un côté, les membres des institutions et leurs contestataires (parlement, gouvernement, …) et, de l’autre, ceux qui n’en faisaient pas partie. Seul, le Représentant Spécial des Nations Unies devait convoquer ces assises, avec un ordre du jour bien précis : la refonte des institutions, suivie d’une transition avec des animateurs aux mains totalement propres et, enfin, l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques.

Complots

Les politiciens actuels, ceux de la Majorité présidentielle comme ceux de l’Opposition, craignent la tenue du dialogue selon l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Pour la simple raison que d’une part, les soi-disant Opposants se sont disqualifiés en prenant part aux institutions. Ils sont ainsi devenus des membres de la famille institutionnelle avec comme autorité morale, Joseph Kabila. Et de l’autre, Les autres, les sociétaires de la Majorité savent qu’un tel dialogue mettrait fin à leurs mandats. Donc, la perte du pouvoir n’est pas pour le 19 décembre 2016. Mais, plutôt, pour tout de suite, dès que débutent les assises du dialogue, dans l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre. Autrement dit, au regard de dispositions de l’Accord-cadre mis en sourdine, plusieurs Opposants, dont certains des plus illustres sont des traîtres. Ils savent que l’arrêt de la Cour constitutionnelle restreint leurs manœuvres pour défaire l’actuel régime, s’il n’y a pas d’élections dans les délais. Car, cet arrêt affirme que Kabila et les autres mandataires resteront au pouvoir. Or, il est évident que le délai est à nos portes, soutient-il, et que les élections deviennent quasiment impossibles dans les délais. Alors, qui trompe-t-on ? S’interroge-t-il. Et, à lui de répondre : ‘’le peuple’’, évidemment. Voilà pourquoi, dit-il, le peuple congolais doit ouvrir l’œil et le bon. Le schéma de la rue ? Eh bien, il n’y croit pas trop. Mais, à ce stade, il lance un ultime appel au peuple congolais à la prise de conscience. A ses yeux, l’Opposition de Genval qui court les différentes capitales dont Paris, Bruxelles, Brazza…, est en train de se fourvoyer, en s’impliquant dans un vaste complot contre le Congo-Kinshasa. Si elle ne savait pas, Nyembo Odéric prévient.
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