L’Alternance pour la République -AR-, l’une des plateformes qui soutiennent la candidature de Moise Katumbi Chapwe à la présidentielle, va mal. Des signes de déliquescence susceptibles de conduire la structure à l’implosion si ses animateurs ne se ravisent à temps, sont indéniables.
Le député national José Makila Sumanda, gouverneur du Sud-Ubangi et président de l’ATD, a été exclu sans avoir été entendu pour avoir rejoint le dialogue.

En privé, Jean-Claude Vuemba, député président du MPCR, avoue son désenchantement à cause de «cette dérive anti-démocratique». Il prend de plus en plus ses distances et cache mal sa «frustration provoquée par les critères flous ayant dicté le choix porté sur le député président de l’ENVOL Delly Sesanga pour diriger provisoirement le groupe», rapporte-t-on.
Vuemba n’est pas apparemment le seul. Un autre ténor est accusé de torpiller les initiatives du président provisoire Sesanga, jugé pas trop proche d’Etienne Tshisekedi et mal placé pour représenter et engager l’AR dans les instances du Rassemblement. On lui préfère un successeur estampillé «tshisekediste pur jus»!
Résultat: entre le président provisoire boudé et les frondeurs, le courant ne passe presque plus. Et cette grogne infecte le climat au sein de la plateforme, déjà affaiblie par les coups bas, les suspicions, le manque de transparence et l’intoxication, devenus son lot quotidien.
Un sinistre épisode de plus: il se murmure que l’idée d’adopter un règlement intérieur en vue de discipliner les sociétaires en rajoute à la confusion.

Deux camps s’affrontent avec deux projets de règlement intérieur distincts. L’un prône une présidence tournante en vertu du principe démocratique «un parti, une voix» et l’autre plaide pour le statu quo ou le maintien de Sesanga à la direction, sans tirer les leçons du refroidissement de Vuemba.
«Ces actes sont de nature à fragiliser l’Alternance pour la République et son favori, Moise Katumbi. On est prompt à se faire torpiller au lieu de réfléchir sérieusement sur les stratégies et les moyens de faire élire notre joker», regrette un membre soucieux de l’harmonie et de l’efficacité dans le groupe.
Avec ces tiraillements et ce jeu de positionnement, AR risque de ne pas atteindre ses objectifs sauf si Delly Sesanga, Franck Diongo, Jean-Claude Muyambo et Moise Moni Della, encore en place et actifs, parviennent à prendre la mesure de la situation et à tracter la coalition électorale dans la bonne direction.
Avec la plateforme électorale, au contraire des associations sans but lucratif, l’essentiel n’est pas d’exister. Une seule chose compte: bien vendre le projet de son candidat et, surtout, le faire gagner. Jusque-là, l’AR n’a pas encore donné les vraies raisons d’être de son ambition. Pour l’instant, on est à de suicidaires querelles de gestion des tempéraments et… de trahisons.
AKM
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