En même temps que les auditeurs et les téléspectateurs de la Rtnc, l’assistance présente à la Cité de l’Union africaine a entendu le 1er septembre 2016 à la Cité de l’Ua Edem Kodjo dire dans son discours d’ouverture du Dialogue : « En mars, j’ai poursuivi ces activités jusqu’à être terrassé par la maladie. C’est en pleine convalescence que j’ai eu à présider la réunion historique qui s’est tenue entre la mouvance présidentielle dirigée par M. Néhémie WILONDJA et la sensibilité de l’opposition UDPS à l’hôtel Raphael à Paris». Ils ne l’ont cependant pas entendu renchérir : «Cette rencontre a permis d’entériner un document élaboré et signé par les deux parties, définissant de la façon la plus complète que possible, la composition du dialogue, sa structuration et son fonctionnement. C’est ainsi que nous avons pu régler la question du comité préparatoire, désigner les membres qui doivent en faire partie, avec pour l’Opposition, une délégation de l’UDPS avec des mandats dûment signés par le président du parti lui-même et que nous avons encore dans nos archives »…


Ils ne l’ont surtout pas entendu ajouter : «De retour à Kinshasa, ce document a été de nouveau confirmé dans les séances de travail officielles où des répartitions des postes dont 12 pour la sensibilité présidentielle, 12 pour l’opposition et 6 pour la société civile ont été corroborées et adoptées par les plus hautes instances de l’UDPS, cette fois-ci, au grand complet à l’exception du président lui-même qui était retenu pour raison de santé à l’étranger ». Encore moins préciser : «Par ailleurs, devant les nouvelles exigences répétées concernant la nécessité d’un panel international, après plusieurs concertations, nous avons agi promptement en mettant sur pieds le Groupe de soutien, composé de la francophonie, l’Union européenne, des Nations unies, l’Union africaine elle-même, la SADEC et la CIGRL », encore moins conclure : «Cependant, établir cette vérité historique nécessaire ne m’empêche pas et ne m’empêchera pas de continuer à déployer tous les efforts, en plein midi ou dans la plus grande discrétion, directement ou par personne interposée pour que la main tendue, cette paume ouverte en direction du Rassemblement soit attrapée pour que toute la famille se réunisse au grand complet et que les irritations du moment une fois digérées, puissent dans cette même salle, fonder des amitiés durables et historiques ! Cela aussi, le Congo l’exige de nous».
Une façon pour le facilitateur togolais de persister et signer : il va continuer à rouler sa bosse tant qu’il a le soutien des «décideurs» qui, eux, comprennent la situation.

Saisies d’une peur bleue

Normalement, après les révélations sur l’existence d’un document ignoré assurément d’eux, les partenaires de l’Udps dans «Rassemblement», en l’occurrence Dynamique, G7 et AR, auraient déjà interpellé le lider maximo (Etienne) ou le lider minimo (Félix) pour en savoir davantage. A supposer, bien entendu – et c’est cela l’hypothèse à admettre – de n’avoir pas été mis au courant avant, pendant ou après le conclave de Bruxelles-Genval, de l’aggiornamento ou du gentil ‘agreement confirmant certes le rôle-clé du Pr Néhémie Mwilanya dans la participation de la Mp au Dialogue, mais surtout nécessitant l’identification des délégués mandatés par le président national de l’Udps.
Le congolais lambda, notamment celui qui a fait le déplacement du stade Tata Raphaël le 27 et du Bd Triomphal le 31 août 2016, a besoin de connaître le contenu du document bien gardé dans les archives. Document certainement connu de Washington (Kerry, Pierrello et Swan), de New York (Ban ki-moon et le Conseil de sécurité), de Bruxelles et de Strasbourg (Commission et Parlement européens) et, évidemment, d’Addis-Abeba (présidence en exercice et présidente de la Commission de l’Union africaine).
Pourquoi alors Dynamique, G7 et AR – promptes à dénoncer ce qu’elles qualifient d’impair ou de forfaiture à mettre au compte de la Majorité présidentielle – ne réclament-elles pas avec la même fougue un débat de clarification sur les tractations de l’hôtel Raphaël de Paris pendant qu’elles font retentir le clairon au sujet de l’hôtel Béatrice de Kinshasa ?
La réponse se devine : elles sont saisies d’une peur bleue. D’une peur panique. Elles sont conscientes du fait qu’une fatwa de la part de l’Udps à leur égard, précisément à ce moment, les disqualifie du jeu politique. Du moins pour l’heure. Alors, contre mauvaise fortune, elles sont obligées de faire bon cœur.
Ce dont elles sont toutefois sûres désormais, c’est que l’Udps a la capacité de négocier sans nécessairement prendre leurs avis, voire les associer ne serait-ce que pour la forme.
Qu’elles l’admettent ou non, la dure vérité est que la fondation sur laquelle est basée la confiance au sein de « Rassemblement » est fissurée, donnant raison à celui qui déclara un jour «Qui se ressemble s'assemble» !

Omer Nsongo die Lema
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