Pour la ministre du Commerce Extérieur de la RD Congo, il existe, en effet, une corrélation évidente entre le commerce et la paix, d’une part, le commerce et la création des richesses, d’autre part.
«La facilitation du commerce qui est un des moyens utilisés pour le maintien de la paix et du développement constitue également un instrument de croissance économique et de réduction de la pauvreté…», a déclaré Mme Nefertiti, dans son mot d’ouverture de l’atelier.
Lutter contre les obstacles du commerce
L’activité rentre également dans le cadre du projet «Commerce au service de la Paix», mis sur pied conformément à une directive de la 7eme réunion des Ministres des affaires étrangères, tenue à Djibouti, en novembre 2006.
Placé sous le thème «le Commerce transfrontalier et la paix dans la région des Grands Lacs», l'objectif de ce projet est de consolider la paix dans les pays post-conflit, en encourageant l'interaction et l'instauration de la confiance entre les communautés à travers la facilitation et la formalisation des échanges commerciaux transfrontaliers.
Il faut, pour ce faire, lutter contre les obstacles au commerce qui occasionnent des conflits, et favoriser la croissance et le développement des pays concernés. Ce qui favoriserait l'intégration régionale des économies et des peuples.
Cet atelier sera suivi d’un second atelier (13 et 14 octobre) pour sensibiliser et former des acteurs publics et privés, sur les avantages de la mise en œuvre du Régime commercial simplifié (RECOS) du COMESA en RD Congo. Le pays a, en effet, obtenu des fonds supplémentaires de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour la mise en œuvre du RECOS aux postes frontières qu'elle partage avec la Zambie, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi et le Soudan du Sud.
Ce régime porte sur l’harmonisation des listes des produits éligibles sous RECOS entre la RD Congo et ces cinq pays voisins.
Le RECOS : instrument de paix et d’intégration
La mise en œuvre effective du RECOS est une solution pour faire du commerce transfrontalier un important instrument de paix, d’intégration et de développement des pays et des peuples de la région.
Il vise à aider les petits Commerçants transfrontaliers (qui sont surtout les femmes et les jeunes) à quitter le commerce informel et à tirer profit des avantages liés à la franchise.
Le RECOS devrait résoudre les problèmes de pauvreté, d'insécurité alimentaire et de sous-développement des populations transfrontalières, et permettre la fiabilité dans l’établissement des statistiques officielles des douanes.
A ce jour, les listes des produits éligibles au RECOS sont déjà harmonisées avec la Zambie, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi sauf le Soudan du sud. Tous les Bureaux d'information commerciale (BIC) concernés par le programme ont été visités et leurs besoins en équipement établis.
Ce qui va faciliter le ravitaillement en denrées alimentaires de première nécessité dans les pays concernés et ainsi contribuer à lutter contre la pauvreté des populations transfrontalières.
Ces deux ateliers sont organisés par le ministère congolais du Commerce Extérieur, avec l'appui du COMESA, en collaboration avec la Cellule d’appui à l’Ordonnateur national du Fonds européen de développement (COFED). Le programme est financé par l'Union Européenne via COMESA, avec l'appui technique du ministère du Commerce extérieur, du ministère des Affaires étrangères, du ministère des Finances et celui de l’Intérieur.
Christine Ngalula