*C’est ce matin qu’en principe, le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, devait se réunir en Conclave à la résidence d’Etienne Tshisekedi, située sur les hauteurs de la 10ème rue et, plus précisément, au niveau de Pétunias, à Limete. Les partis et plateformes qui, autrefois, à Genval, en Belgique, avaient décidé de conjuguer leurs efforts autour de la lutte pour le respect de la Constitution, la tenue d’un vrai dialogue en RD. Congo et l’avènement d’une alternance démocratique, reviennent, une fois de plus, à la charge. Après les événements malheureux, survenus à Kinshasa et dans certains coins du pays, lors des journées folles du 19 au 20 septembre, il va de soi qu’ils en fassent une évaluation et, à la limite, qu’ils cogitent de nouvelles stratégies face aux défis politiques de l’heure.

Décor

Tel est le sens à donner à cette initiative qui intervient au moment où le Dialogue, sous les auspices de Kodjo, le Facilitateur récusé par ce Rassemblement, en commençant par Tshisekedi, lui-même, sans oublier, évidemment, l’Udps, son propre parti, négocie son dernier virage, avec la signature, très imminente d’un Accord politique. Au fait, après plus d’un mois des travaux à la Cité de l’Union Africaine, ce Dialogue boudé par le Rassemblement, veut accoucher d’un Accord qui, au fond, consacre la refonte totale du fichier électoral, la priorité des élections accordée à la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales. Mais qui, parallèlement, laisse, derrière lui, des non-dits que désapprouvent, d’ailleurs, les Evêques catholiques, une partie de l’Opposition pro-dialogue ainsi que plusieurs organisations de la Société civile. Allusion faite, ici, aux affaires de dates d’élections, des mesures de confiance imprécises sur la problématique de la gestion de la Transition, au-delà du 19 décembre 2016, la durée du report des élections…

Portée historique

D’un conclave à un autre, le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, cette méga-plateforme de l’Opposition, n’a pas encore dit son dernier mot. Ce matin, toutes les têtes couronnées, réunies autour de Tshisekedi, le Sphinx, en sa résidence de Pétunias, à Limete, devaient se retrouver. De quoi va-t-on parler ? Et, quelle est l’opportunité d’une telle initiative, en cette période cruciale marquée notamment, par des affrontements ponctués d’envolées oratoires et discours acérés ? A vrai dire, quelles sont les nouvelles stratégies à arrêter face à l’impasse liée au fait qu’il devient, aujourd’hui, impossible de miser sur des élections dans les délais ? Le Rassemblement, avec à sa tête, Etienne Tshisekedi, va s’y pencher, mardi 4 octobre 2016.

Préalables actualisés

D’après un proche du Président du comité des Sages, Jean-Marc Kabund, le tout nouveau Secrétaire Général de l’Udps, contacté dernièrement par une des radios de la place, le Rassemblement va préparer son cahier des charges. Il sera question, à l’en croire, de réaffirmer son attachement au dialogue mais, surtout, de circonscrire les conditions sans lesquelles, le Rassemblement ne saurait y participer. Ainsi, les préalables seront, sûrement, actualisés, au gré de vagues de nouvelles arrestations, des destructions subies et des pertes en vies humaines enregistrées. Puis, à la suite de plusieurs pressions internes et externes, le Conclave déterminera le format du futur vrai dialogue, l’ordre du jour et le timing.

Perspectives

Dans cette approche, les gens du Rassemblement pourraient, à la fin de ce Conclave, tirer les conséquences de la situation politique, économique et sociale du pays et tracer, logiquement, de nouvelles perspectives.

Certes, le préavis a été lancé. Il n’est, toutefois, pas exclu qu’avant l’expiration de ce délai, si Kodjo se déporte et qu’un nouveau médiateur neutre et impartial est désigné par l’Onu, que le Rassemblement des Forces politiques et Sociales Acquises au Changement, change son fusil d’épaules. Quoi qu’il en soit, la déclaration attendue, mardi 4 octobre, à la fin de ce cénacle, fixera, certainement, les esprits sur l’autre face de l’iceberg, pour ne pas parler d’un plan alternatif, pour une sortie raisonnable de crise.

Pressions

Les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques ainsi que les Prélats catholiques y ont déjà travaillé, à cette fin. A présent, l’heure est arrivée où il faut, absolument, desserrer l’étau. Quitter le langage de la rue devient, en tout état de cause, une urgence et une nécessité. Dans tous les cas, nul n’a intérêt à demeurer, pour toujours, dans la logique du chaos et de l’apologie de la violence. Sinon, que gagnerait-on de la guerre des chiffres autour des morts ? Il s’agit-là, d’une matière à réflexion.
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