Inconscient, incapable de voir, assis sur une chaise roulante, Franck Diongo n’est toujours pas en forme pour être jugé. Ses avocats ont, au cours de l’audience du vendredi 23 décembre dernier, demandé et obtenu, une deuxième remise pouvant permettre à leur client de se faire soigner convenable et d’affronter la justice. La prochaine audience est donc prévue pour le mercredi 28 décembre prochain en la salle Marcel Lihau de la Cour Suprême de Justice.

Le Président National du Mouvement Lumumbiste Progressiste, Franck Diongo Shamba n’est pas mort. Il est plutôt dans un état critique. Voilà pourquoi, la Cour a accordé, après demande de ses avocats, une remise de la date du procès en vue de lui permettre de prendre des soins appropriés et se présenter en forme, lors de l’audience du mercredi 28 décembre prochain qui sera concentré sur la reconstitution des faits. Les avocats du prévenu ont exigé, en outre, le transfert de leur client dans un Hôpital de son choix, une remise de la date du procès au regard de son état de santé et surtout, un procès équitable. Au sortir de l’audience, Me Kabengela Ilunga, l’un des avocats de la défense a expliqué en ces termes : « vous avez-vous même vu dans la salle que notre client est incapable d’échanger même avec nous. Nous sommes placés dans l’impossibilité de pouvoir préparer la défense de notre client. C’est pour toutes ces raisons que nous avons exigé une remise. Nous avons également fait savoir que l’acte de saisine venant du parquet contenait beaucoup d’irrégularités en ce qu’il avait absence de date. Or, en droit, la date est une des mentions substantielles. Il y avait également une mauvaise formulation des préventions, ce qui a fait que nous avons demandé que la Cour puisse surseoir à statuer. Nous attendons voir ».

Les avocats ont exigé, par ailleurs, que l’audience de tous ceux qui ont été arrêtés avec Franck Diongo puisse être renvoyée à la Cour Suprême de Justice. «Nous avons également fait savoir à la Cour qu’il y avait dispendance entre ceux qui ont été arrêtés en même temps avec l’Honorable Franck Diongo et qui sont en voie d’être jugés au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe. En cette matière, lors que deux juridictions différentes sont saisies de mêmes faits, la juridiction inférieure doit renvoyer la cause devant la juridiction supérieure. Nous attendons que nos moyens soient rencontrés. Déjà nous avons fustigé que c’était là une mauvaise formulation de la part du parquet général de la République. Il n’existe pas en droit congolais, en droit pénal particulièrement, une infraction appelée arrestation et détention arbitraire aggravée», a expliqué Me Kabengela Ilunga à La Prospérité.

Et de poursuivre que cette manière de faire du Ministère public met les avocats du Député National Franck Diongo dans l’impossibilité de préparer sa défense.

«Il y a beaucoup d’autres éléments sur lequel nous attendons la position de la Cour. Aucun congolais ne peut se voir imposer un médecin qui ne soit pas de son choix, et vous avez la divulgation de secret médical par le médecin de Ngaliema parce que le rapport médical se retrouve entre les mains du parquet qui est un organe de poursuite, qui est une partie au procès. Nous avons également fait savoir au Ministère public que lui ainsi que le médecin traitant avaient commis, de manière flagrante, la violation des secrets professionnels parce que le corps de notre client n’était pas objet à expertise pour qu’après examen, que le médecin fasse un rapport au Parquet Général de la République. C’était là, une violation de secret professionnel», a-t-il soutenu.

Il y a lieu de rappeler que cette audience a connu la présence de quelques Députés nationaux, entre autres, Jean-Claude Vuemba, Henriette Wamu, Kovo Ingila, Kiro Grégoire, pour ne citer que ceux-là.

Kevin Inana
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