La profanation de la Paroisse Saint Dominique à Kinshasa et l’incendie du Grand Séminaire de Malole à Kananga font sortir de son silence le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Qui, le dimanche dernier, a usé de sa plume pour placer les points sur les ‘’i’’. Pour lui, ‘’ ces événements laissent croire que l’Eglise catholique est visée, de manière intentionnelle, pour torpiller sa mission de paix et de réconciliation, au moment où la CENCO poursuit sa mission de bons offices au centre interdiocésain ‘’. Et de préciser qu’elle ne joue qu'un rôle de médiateur ‘’. Ainsi, c’est aux politiques de reconnaître ‘’leur velléité et la turpitude de leurs choix nombrilistes qui conduisent au blocage‘’. D’où, avec ferveur, les appelle-t-il à faire preuve de sagesse pour dégager un consensus sur ce qui bloque.

Dans un style qui lui est propre et sans langue de bois, l’Archevêque de la Ville-Province de Kinshasa, de cœur avec tous les Evêques, condamne le fait que l’Eglise soit prise comme cible. Il dénonce, aussi, ces actes de violence qui, à son avis, sont susceptibles de replonger la RDC dans un chaos indescriptible. ‘’Nous invitons les autorités de notre pays à arrêter cette tension et à assurer la protection des biens et des personnes, surtout le patrimoine de l’Eglise catholique qui est fortement visé ‘’, lance-t-il. Ferme, Monsengwo soutient la CENCO dans ses inlassables efforts pour mener la Majorité et l’Opposition ainsi que la Société Civile à tabler sur une solution devant permettre la sortie du Congo-Kinshasa de la zone de crise. ‘’En communion avec la Cenco, nous soutenons sa démarche et tous ses efforts pour l’avènement d’un Etat de droit afin que les institutions destinées à gérer le pays soient mises en place, pour améliorer les conditions de vie du peuple congolais, dont la misère ne fait que s’accentuer, et garantir les libertés fondamentales et la dignité humaine ‘’, dit-il.

Sursaut

L’appel du Cardinal Laurent Monsengwo tombe au bon moment. Aux discussions directes que mènent ses pairs Marcel Utembi, président de la CENCO et sa suite, les choses piétinent. Ce, à tel point que plusieurs se demandent si ces assises ne se dirigent-elles pas vers une inévitable rupture. En toile de fond de cette crise figure le problème du mode de désignation du successeur de Samy Badibanga à la tête du Gouvernement Central. Longtemps objet des discordes entre délégués du Rassemblement et ceux de la mouvance, les Evêques pour trancher la poire en deux ont été voir Joseph Kabila, qui caracole désormais seul comme grande interface suite à la disparition du lider maximo. Verdict de la rencontre ? L’Autorité morale de la Majorité Présidentielle est du même avis que ses ouailles. L’homme attend la liste de candidats que devra lui brandir le remplaçant d’Etienne Tshisekedi à la tête de cette plateforme. Cette option parait odieuse pour le Rassemblement et aussi, pour l’UDPS, du moins jusqu’ici. Face à cette impasse aux allures dangereuses pour toute la République, l’interpellation de Monsengwo résonne. ‘’Nous invitons instamment les uns et les autres à faire preuve de sagesse, de retenue, d’esprit démocratique pour résoudre la question relative à la désignation du Premier ministre et aux autres questions connexes, en vue de décanter la crise qui ne fait que durer et risque de mettre en péril la tenue des élections prévues à la fin de cette année selon les accords de la Saint Sylvestre dont le peuple congolais attend urgemment l’application ‘’, scande le prélat catholique.
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