Nelson Mandela l’a dit et l’a vécu : la liberté est conquise ; la liberté doit être conquise. Le message de Nelson Mandela s’adresse tout droit à vous, peuple Congolais : vous devez exiger et conquérir votre liberté.  Nelson Mandela n’est pas n’importe qui ; c’est le fils d’Afrique qui est reconnu et embrassé par le monde entier comme l’un des héros et sages les plus célèbres de notre monde contemporain.  Nelson Mandela a à mainte reprises dit ceci : comment pouvait-on attendre que les dirigeants politiques de l’apartheid Sud-africain puissent de gré céder le pouvoir politique aux populations noires Sud-africaines qu’ils maintenaient dans la soumission par terreur et oppression, et qu’ils exploitaient comme des outils de production dont on s’en débarrasse sans autre forme de procès une fois que l’on n’a plus besoin de ces outils  ?  Les Sud-africains noirs avaient compris qu’ils devraient s’organiser et se mobiliser pour exiger et conquérir leur liberté.  Peuple Congolais, écoutez bien la sagesse de Nelson Mandela : attendez-vous que le gouvernement Congolais vous organise les élections présidentielles en Décembre 2017 ?  N’est-ce pas que ces élections devraient être organisées en Décembre 2016 ? Comment peut-on attendre que les dirigeants politiques de la RDC qui sont là depuis des décennies puissent soudainement et de gré céder le pouvoir politique qu’ils ont utilisé et utilisent pour maintenir les gens dans la misère et la soumission afin de s’enrichir par vols et corruption ?  C’est vous les habitants de la RDC qui devez vous organiser et vous mobiliser pour exiger et conquérir votre liberté.  C’est ce que les Sud-africains ont fait pour briser les verrouilles de l’oppression et conquérir leur liberté ; c’est ce que vous les habitants de la RDC devez faire pour briser les verrouilles de l’oppression et conquérir votre liberté.  C’est cela le courage et la détermination.  En êtes-vous capables ?  En voici quelques exemples concrets.
               Le 14 Janvier 2011, en Tunis, capitale de la Tunisie, un jeune universitaire diplômé Tunisien, chômeur et vendeur de la rue s’était immolé en se brûlant vif à cause des harcèlements policiers injustes et insupportables.  Cet événement avait déclenché le soulèvement des jeunes et des habitants de Tunis qui en avaient marre avec l’oppression, la souffrance, le chômage et la pauvreté, et exigèrent la démission du président Ben Ali.  Ce dernier avait déjà fini ses multiples mandats à la tête du pays, mais refusa de céder le pouvoir à un successeur.  En face du courage et de la détermination des milliers voire millions des Tunisiens qui marchaient pour visiter le président dans son palais présidentiel, Ben Ali ordonna aux forces policières et militaires d’agir.  L’Etat-major de l’armée et les chefs de la police refusèrent de massacrer ces millions des compatriotes qui marchaient pacifiquement avec courage et détermination vers le palais présidentiel. Le président Ben Ali retrouva vite la raison et s’était évadé avant que ça ne soit trop tard. Ainsi les habitants de Tunis avaient brisé les verrouilles des décennies d’oppression pour enfin conquérir leur liberté.  
               Le 25 janvier 2011, les jeunes et les habitants du Caire, capitale Egyptienne, en avaient marre des décennies de soumission et de pauvreté, et exigèrent le départ du président Hosni Mubarak qui avait déjà fait des multiples mandats à la tête du pays mais s’accrochait au pouvoir...  Ce dernier déclara dans un discours télévisé qu'il ne partirait pas, et qu'il préférait mourir sur le sol égyptien. Malgré l’usage de force contre les jeunes Egyptiens, les habitants du Caire s’étaient par milliers voire millions joints aux jeunes et continuèrent à occuper le centre ville. Le chef d’Etat-major de l’armée avait refusé et rejeté l’ordre de massacrer les populations qui occupaient le centre ville. Ainsi, le 11 Février 2011, le président Mubarak fut contraint de démissionner et le vice-président Omar Suleiman assuma l’intérim présidentiel. Le peuple Egyptien avait conquis sa liberté.  
               Après 27 ans de soumission et de pauvreté au Burkina Faso, les jeunes et les habitants de Ouagadougou, la capitaledu pays, avaient assiégé tous les bâtiments officiels, et exigèrent la démission du président Blaise Compaoré. Ce dernier demanda aux chefs de police et des armées d’arrêter les manifestants, pour entendre la réponse suivante : "Chef, c’est fini. Il faut prendre une décision courageuse."  Le président Compaoré fut ainsi contraint par les habitants de Ouagadougou à quitter le pouvoir.  Ainsi le peuple Burkinabé avait conquis sa liberté.
               Ces exemples suffisent pour illustrer le courage et la détermination, et la conquête de la liberté dont parle Nelson Mandela.  Entre temps que s’est-il passé en RDC avec le peuple Congolais ? Le 26 Mai 2016, les populations civiles à Kinshasa furent massacrées lors de la marche pacifique pour faire entendre leur voix.   La nuit du 20 au 21 Mars 2016, le Révérend Père Vincent Machozi fut abattu par une douzaine d’hommes armés portant des uniformes de l’armée de la RDC pendant que le Révérend Père animait une rencontre organisée sur la paix et la réconciliation au Nord-Kivu.  Le 28 Octobre 2015, à Lubumbashi, un jeune universitaire diplômé et chômeur qui était devenu chauffeur de taxi pour faire survivre sa famille s’était immolé en se brûlant vif parce que fatigué des harcèlements injustes et extorsions par les forces policières. Qu’en est-il de l’assassinat macabre de Floribert Chebeya, des enlèvements, des empoisonnements et des assassinats des journalistes, étudiants, médecins, des recents massacres au Kassai, et tous ces Congolais portés disparus parce qu’ils parlent contre les abus et l’oppression des populations Congolaises ?  Nelson Mandela appelle le peuple Congolais à l’action, maintenant, et non pas plus tard.
           Ca fait des décennies que des premiers ministres et ministres se succèdent aux multiples gouvernements, mais vous, peuple Congolais, habitants de Kinshasa, vous demeurez dans votre misère habituelle.  Vous pouvez et devez vous lever, vous mobiliser et marcher pour visiter le palais présidentiel, occuper les bâtiments ministériels, occuper et bloquer le centre ville comme ils l’ont fait en Tunisie, en Egypte et au Burkina Faso.  Ainsi parmi vous s’élèveront vos vrais leaders et dirigeants pour vous encourager à ne pas vous disperser, et à tenir ferme.  Quand par milliers et millions vous marchez pour visiter le palais présidentiel, occuper les bâtiments ministériels et occuper le centre ville indéfiniment, parmi vous s’élèveront vos vrais leaders et dirigeants qui vont appeler et inviter vos soldats, policiers et agents de sécurité à joindre la marche, à joindre votre courage et détermination.    Il ne s’agit donc plus pour vous de faire la ville morte d’une journée ou d’une semaine. Il s’agit d’occuper les bâtiments ministériels, bloquer toute la ville et occuper le palais présidentiel indéfiniment jusqu'à la conquête totale de votre liberté comme l’ont fait les Tunisiens, les Egyptiens, et les Burkinabés.  Nelson Mandela vous dit que c’est cela l’unique voie pour la conquête de votre liberté.  C’est ce qui s’est fait en Tunisie, c’est ce qui s’est fait en Egypte, c’est ce qui s’est fait au Burkina Faso, c’est ce qui doit se faire en République Démocratique du Congo.
               Votre courage et détermination, votre marche et occupation des bâtiments ministériels et de la ville indéfiniment, c’est cela qui va conduire vos soldats, policiers, agents de sécurité, les chefs de police et d’Etat major de l’armée à s’associer à votre cause, à refuser et rejeter l’ordre de vous disperser et de massacrer les civils innocents.  Et ensemble, vous les habitants de Kinshasa et de la RDC, avec vos soldats, policiers et agents de sécurité, chefs de police et de l’armée, vous allez conquérir la liberté de votre peuple et de votre nation.  
               C’est cette conquête de votre liberté qui posera la fondation pour une nouvelle société où vos soldats, policiers et agents de sécurité vont recevoir une formation honorable comme ingénieurs, pompiers, pilotes, génies de guerre, mécaniciens, techniciens,  stratèges et spécialistes négociateurs de paix, infirmiers et médecins militaires, etc., aussi bien qu’une bonne rémunération afin de vivre et faire vivre leurs familles de façon décente.  En ce moment-là, vos soldats, policiers, et agents de sécurité vont se respecter eux-mêmes et vous respecter comme chers concitoyens dont ils ont le devoir civique et moral de protéger au prix de leurs propres vies. En retour ils seront admirés, honorés et respectés par vous, leurs concitoyens.  Et vous soldats, policiers et agents de sécurité de la RDC, écoutez bien la sagesse de Nelson Mandela : vos ennemis sont ceux-là qui contrôlent le budget national et qui doivent débloquer l’argent nécessaire pour votre formation et rémunération ; ne vous tournez pas contre les populations civiles qui sont dans les mêmes conditions de souffrance parfois même pire que vous.  
               Croyez Nelson Mandela car sa sagesse vient de ce qu’il a lui-même vécu : si vous vous mobilisez par milliers voire millions, avec courage et détermination, marchez avec certitude et confidence pour visiter le palais présidentiel, occuper les bâtiments ministériels et bloquer le centre ville indéfiniment, soyez assurés que vos soldats, policiers et agents de sécurité vont se joindre à vous, et soyez aussi assurés que ni le pouvoir en place ni les forces extérieures de lobbying ne sauront arrêter l’avènement et la conquête de votre liberté.
Tongele N. Tongele, Ph.D.
Docteur en génie mécanique et professeur d’université aux USA.

tongele@cua.edu
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