L’Observatoire de la Dépense Publique, (ODEP) et la plateforme Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées (AETA), considèrent le vote électronique comme une quatrième manœuvre pour retarder les élections. Les deux organisations l’ont dit à l’issue de leur réunion consacrée à la réflexion sur le vote électronique tenue le 01 et le 04 septembre 2017.




« L’utilisation du vote électronique ne permet pas à la RDC d’épargner des fonds. Bien au contraire son coût réel s’élève à trois fois plus que le prix du vote papier. La CENI devra prévoir un budget pour l’achat des Kits et des cartes magnétiques, des papiers, etc. Au Kenya par exemple pour l’organisation de l’élection présidentielle d’Août 2017, le pays a dépensé 410 millions ‘euro; ce pour un corps électoral près d’une vingtième de celui de la RDC. Pourtant, un coût global du vote électronique par électeur et par jour d’élection s’élève à 4,5 euro; alors qu’il s’estimerait à 1,5 euro pour le vote traditionnel papier», disent l’ODEP et l’AETA.




Les deux organisations pensent qu’avec cette technologie, les élections ne pourront se tenir que dans deux ans.




“Malgré sa rapidité dans la transmission des résultats du vote, le vote électronique ne permet pas l’organisation des élections selon l’accord du 31 décembre 2016 plutôt après 2 ans. Cela risquerait d’aggraver davantage la crise politique, économique et sociale, qui découle de la non-tenue des élections en 2016. Alors que le vote papier présente certains avantages en termes de temps, d’autant plus que le pays l’a déjà expérimenté en 2006 et 2011”, ajoutent l’ODEP et l’AETA.




Les deux structures craignent également la possibilité de pirater (cyber attaque) une machine de vote électronique à l’aide d’un logiciel indétectable qui peut se répandre comme un virus informatique d’une machine à voter à une autre.




L’ODEP et l’AETA recommandent à la CENI de surseoir à cette démarche, car : « l’utilisation du vote électronique ne permet pas à la RDC d’avoir une élection crédible, transparente, apaisée, fiable, à courte durée selon l’accord du 31 décembre 2016 et à moindre coût. Compte tenu de manque d’appropriation et d’adaptation de la population à l’outil informatique et de manque de confiance des parties prenantes vis-à-vis de la CENI »
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