Le président de la république du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso a regagné son pays hier jeudi 24 octobre en début d'après-midi, après un séjour de 48 heures à Kinshasa. Mais avant de traverser le pool, le Chef de l'Etat du Congo-Brazzaville s'était entretenu pendant quelques heures avec son homologue Rd congolais Joseph Kabila. Le tête-à-tête a eu lieu dans la matinée au Fleuve Congo Hôtel.   

Rien de substantiel n'a filtré de la rencontre Joseph Kabila- Denis Sassou Nguesso. Cependant, plus d'un analyste de la situation politique en RD Congo y a vu quelque chose.

En temps normal, on pourrait penser à une simple visite de courtoisie du Premier citoyen de Congo Brazzaville à son homologue de Congo Kinshasa. Ce qui n'est pas le cas. Pour une rencontre du genre, dans un contexte politique dont l'avènement d'un Gouvernement de cohésion nationale cristallise l'opinion publique congolaise, il y a donc fort à parier que l'entretien Joseph Kabila-Denis Sassou Nguesso a tourné autour de ce sujet qui est d'actualité brûlante et permanente en RD Congo.

Sans doute qu'il n'appartient pas à Denis Sassou Nguesso de proposer à Joseph Kabila, les noms des ministrables. Néanmoins, le Chef de l'Etat du Congo Brazzaville peut utilement mettre son expérience au profit de son hôte. Sans doute en termes de conseils sur un choix ne devant plus s'écarter de l'idéal de la cohésion nationale.

De ce point de vue, Denis Sassou Nguesso n'aura pas été un intrus, lui qui a été l'un des deux hôtes de marque du Président Joseph Kabila au Congrès organisé mercredi 23 octobre au Palais du peuple.

DES INCERTITUDES AVANT LA FIN DE L'ANNEE

Le chrono est déjà mis en marche. Les Congolais ont désormais l'œil rivé sur le Palais de la nation d'où sortira le Gouvernement de cohésion nationale. Même si la date butoir n'est pas connue, l'impatience se généralise dans l'opinion.

Toute la question est de savoir si la mise en place de ce Gouvernement peut intervenir avant la fin de l'année en cours. Question légitime, dans la mesure où le Premier ministre devra défendre le projet de loi des finances pour l'exercice 2014, devant l'autorité budgétaire qu'est le Parlement. En principe, c'est pendant cette session parlementaire en cours, dont la clôture devra intervenir le 15 décembre prochain, que le Premier ministre devra se livrer à cet exercice.

Pour sûr, il existe déjà un projet de loi des finances 2014, élaboré par l'actuel Exécutif national, réputé démissionnaire depuis mercredi dernier. Dans l'hypothèse où ce serait un Premier ministre autre que Augustin Matata à la tête du Gouvernement de cohésion nationale, le nouveau serait-il dans l'obligation de défendre un budget dont il n'aura pas été l'architecte ? Dans la même logique, le Premier ministre " sortant " qui, on le suppose, "ignore " encore son sort, aura-t-il le moral pour défendre un budget dont il ne serait pas l'exécutant par la suite ? Un vrai débat somme toute. Toutefois, tous les scénarii sont plausibles.

Cependant, compte tenu de différentes considérations de cette problématique, nombreux sont des analystes politiques qui ne cachent plus leur incertitude, quant à la mise en place du Gouvernement de cohésion nationale d'ici à décembre prochain.

Mais toujours à l'hypothèse que ce soit un nouveau Premier ministre, il ne lui appartiendra pas d'élaborer un nouveau Projet de loi budgétaire à soumettre au vote du Parlement. En vertu du principe sacro-saint de continuité des affaires de l’Etat, un nouveau Premier ministre devra assumer l'actif et le passif de son prédécesseur.

En attendant, l'heure est à toutes les incantations. Non seulement pour les ministres sortants, mais aussi et surtout pour ceux des politiciens qui ne jurent que pour un poste ministériel. Laurel KANKOLE
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