Les choses semblent aller de mal en pis dans le secteur de la santé. Pour cause, après la levée de la grève des médecins, c’est maintenant celle des infirmiers, dont les différents syndicats ont  appelé depuis lundi 2 octobre,   à un mouvement de   débrayage illimité dans les hôpitaux publics pour avoir gain de cause dans leurs revendications salariales  auprès de l’Etat employeur. Malheureusement,   les salles de soins  sont désormais abandonnées  aux seuls malades qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Aussitôt déclenché, à Kinshasa, les conséquences de cette grève  se font déjà sentir au niveau des hôpitaux privés,  à faibles capacités qui ne savent pas résorber  le flux de malades qui leurs arrivent  du circuit officiel. Et on ne compte plus le nombre de décès que les morgues de la ville  enregistrent chaque jour suite à ce débrayage.   Dans ce lot de grévistes, il faut ajouter tous les paramédicaux dont  les nutritionnistes, laborantins, kinésithérapeutes, radiologues et le   personnel administratif, etc.
Dans la plupart de formations médicales privées, débordées, plus de place  de disponibles. Et  certains malades sont  obligés d’attendre pendant deux ou trois jour avant de se voir attribué un lit. D’autres encore, squattent tous les couloirs possibles, pourvu  qu’ils restent dans l’enceinte de l’hôpital.
Scène poignante, sous le sceau  de l’anonymat, un homme qui avait  rendu visite à un malade dans une formation médicale de la place, a confié au Phare que dans cette ambiance de mort certaine, un malade en attente d’un lit ne peut espérer l’occuper que lorsqu’un autre malade  le libère par décès.  Dans pareil climat, le personnel soignant sait plus où donner de la tête.
Et pourtant la grève déclenchée par cette catégorie socio-professionnelle reste toutes proportions gardée légitime, pourvu que l’Etat mette tous les mécanismes en place afin de mettre fin à ce mouvement dans ce secteur vital devenu cyclique. Comme solution, il  faut absolument que l’autorité budgétaire, le parlement en session, envisage sérieusement de   revoir à la hausse la quotité réservée à ce secteur dans le budget national. Mais également,   penser d’urgence  à équiper tous les hôpitaux publics de référence devenus de simples mouroirs. Le parlement devra   faire le point pour savoir à quel niveau se trouve l’exécution du programme du gouvernement dit « cinq chantiers de la république », qui dans son volet infrastructures prévoyait de construire 31 hôpitaux de  150 lits et 145 Centres de santé sur toute l’étendue de la République. Tout compte fait, si la situation reste tragique à Kinshasa avec le peu d’infrastructures hospitalières qui existent, qu’en est-il de compatriotes qui vivent dans l’arrière-pays ? Seul le gouvernement peut donner des réponses aux nombreuses interrogations qui demeurent pendantes.
VAN  
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