Les professionnels et administratifs de la santé ( infirmiers, laborantins, kinésithérapeutes, nutritionnistes,  caissiers….) prestataires  dans des hôpitaux publics sont en grève depuis lundi 30 septembre 2013. Ce mouvement a été précédé par un préavis de grève qui a couru du 23 au 28 septembre 2013.  C’est  une initiative conjointe de la Solsico, de  Syncass, Dysico et du Synapetas. Cette  grève    survient après les couacs observés entre le directeur de cabinet du ministre de la Santé et une délégation des syndicalistes , il y a une semaine.
 Le milliard des francs mensuel retenu comme prime des risques et  censé être libéré par l’Etat congolais depuis juillet 2013   est la raison principale de la grève.   Pour les grévistes, l’Etat a décaissé le milliard convenu une seule fois.  L’Unic et 4 autres  syndicats des infirmiers  se sont «  désolidarisés » des grévistes.
Dans  le préavis de grève transmis au ministère de tutelle et à d’autres décideurs politiques et daté du  23 septembre 2013 , on apprend  que les grévistes déplorent aussi le non paiement des salaires des agents immatriculés depuis 2008, l’admission sous-statut de nouvelles unités….
C’est au terme des accords de Fatima  conclus entre le banc syndical et le gouvernement en date du 17 mai 2013  avec à sa tête le vice-Premier Ministre et ministre du Budget que l’exécutif a accepté de libérer mensuellement 1 milliard de francs congolais.
Mécontent de voir l’employeur se dédire, la Solsico, le Syncass… ont initié la grève.
Le Phare a effectué une ronde hier mardi 1er octobre 2013  dans quelques hôpitaux publics de la capitale.
A l’hôpital général de référence de Kinshasa où les visiteurs frappés par le spectacle des malades abandonnés à leur triste sort.
«Les infirmiers sont effectivement en grève. Une poignée d’entre eux s’intéressent aux patients pour diverses raisons. Cette situation nous préoccupe car ce sont eux qui prennent réellement en charge les malades », a-t-on appris  des patients et leurs accompagnateurs.
L’Hôpital de l’Amitié Sino Congolaise de Ndjili offre une toute autre image.
«La quasi-totalité des infirmiers et autres professionnels de santé affectés ici ont adhéré à l’Unic et sont présents à leurs postes de travail », a fait observer  un cadre dudit établissement.
         Un infirmier trouvé sur les lieux a dit n’avoir pas été suffisamment éclairé sur les raisons de la grève.
 Espoirs déçus
         Les visiteurs de passage à l’hôpital de référence de Ndjili, quartier 7,  voient d’emblée que les infirmiers ne sont pas à leurs postes de travail.
         Le Phare est parvenu à mettre la main sur quelques dirigeants syndicaux employés à  cet hôpital.
S’exprimant sous le sceau de l’anonymat, ils ont déclaré que sur base du milliard décaissé en juillet 2013, les paramédicaux ont touché  individuellement 12 à 35000 francs de prime de risque mensuelle et les administratifs 9 à 30000 francs congolais.
         Les délégués syndicaux responsables des pools et secrétaires provinciaux… étaient en réunion d’évaluation de la grève le même mardi 1er octobre 2013 au siège de la Solsico. A  les en croire, le mouvement de grève a été une réussite.
         Ils ont ajouté que les arriérés des primes des risques s’élèvent à 44 milliards des francs congolais. L’Etat avait accepté de décaisser 6 milliards cette année à partir de juillet 2013. Comme ils ne voient plus rien, ils ont décidé de grever.
         «Le milliard mensuel qui avait été accordé à cette occasion n’a jamais été totalement libéré car beaucoup de nos membres ont été soit omis soit rétrogradés à la Division de la paie surtout en provinces. Les conférences budgétaires ont confirmé que le gouvernement n’a rien prévu au sujet du barème intermédiaire du budget de 2014…. », lit-on dans le communiqué relatif à la grève et qui porte les signatures des dirigeants de Solsico, Syncass Synapetas…
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