Le rapport Doing business 2014 (11ème édition) publié par les services du Groupe de la Banque Mondiale et qui classe la RDC à la 183ème place sur 189 pays a été désapprouvé par le Gouvernement de la République. Célestin Vunabandi, Ministre du Plan et du Suivi de la Révolution de la Modernité, l’a fait savoir ce vendredi 1er novembre,  au cours d’une  conférence de presse.
«Pour nous, cette place ne reflète pas l’ensemble des mesures prises et communiquées à la Banque Mondiale et qui ont,  notamment,  trait à certaines réformes importantes intervenues dans notre pays », a-t-il déclaré. Toutes ces réformes, a-t-il fait savoir, n’ont pas été prises en compte du fait de la méthodologie et des pratiques des services Doing Business. « L’évaluation de la Banque Mondiale ne reposait pas sur une enquête de terrain. Mais,  plutôt, sur base  d’un questionnaire adressé à quelques contributeurs habituels du Doing Business, parmi lesquels quelques cabinets d’avocats locaux et sociétés de transport de fret ainsi que des transitaires dont on ne peut affirmer avec certitude qu’ils sont parfaitement au courant des efforts fournis par le Gouvernement », a-t-il précisé. Et,  d’affirmer,  que les raisons retenues pour rejeter certaines réformes étaient tout à fait discutables et résultaient manifestement d’un travail de bureau et d’un manque de connaissance des réalités sur terrain.
D’ailleurs, a-t-il souligné que dès lors que la République Démocratique du Congo avait appris que les réformes communiquées auprès des services Doing Business n’allaient pas être prises en compte, le Gouvernement avait protesté énergiquement auprès de la Banque Mondiale et une vidéoconférence avait même été organisée avec l’équipe de Doing Business,  sous la direction du de Patrice Kitebi, Ministre Délégué aux Finances, le 27 août 2013, pour passer en revue les données relatives au Doing Business 2014.
Président du Comité de pilotage pour l’amélioration du climat des affaires et des investissements au Congo (CPCAI), Célestin Vunabandi a,  néanmoins,  listé les réformes substantielles que la République Démocratique du Congo avait communiquées à la Banque Mondiale. Parmi elles, le guichet unique pour la création d’entreprise ; la possibilité offerte aux clients de la SNEL de remplacer le paiement en espèces de la caution par une garantie bancaire ; la création du logiciel YSYS-CERI pour la communication et le partage, en temps réel, des informations sur le crédit ; la réduction de 40 à 35 % de l’imposition sur les bénéfices et profits des sociétés ; le commerce transfrontalier, avec la promulgation du nouveau code de douane dont l’objectif vise à faciliter les opérations de dédouanement grâce à la possibilité de la déclaration préalable de certaines marchandises, à la transmission électronique du manifeste et à la simplification des procédures et inspections. Enfin, de l’informatisation des procédures et l’utilisation du système Sydonia++ et de la réduction des paiements illégaux qui renforcent  la transparence, tout en  réduisant, par conséquent,  les coûts.
Encore des efforts à mener
Loin de jeter l’éponge,  ni se combler  des fleurs pour les réformes réalisées,  ni   encore moins,  de chercher à couper le pont avec les services Doing Business invités,  du reste,  à faire une appréciation sur base de méthodes objectives et,  après un travail de vérification sur terrain, Célestin Vunabandi a souligné que la République Démocratique du Congo va continuer à fournir plus d’efforts et à  faire preuve de plus d’audace. « Les réformes ne produisent un résultat que dans la durée. Or, la République Démocratique du Congo n’est qu’à sa quatrième année de ces  réformes », a-t-il mentionné, avant de conclure que tout est fait pour que les investisseurs installés au pays travaillent dans un environnement serein, dans un climat des affaires propice.
G.L.

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