A la recherche d'un savant dosage entre la politique et la technicité, le chef de l'Etat sur le point de trancher sur le profil du Premier ministre

Entre une architecture gouvernementale faite d'un Premier ministre technocrate flanqué de trois vice-premiers ministres et un attelage comprenant un chef du Gouvernement politique encadré par trois adjoints dont un serait l'archétype du col blanc, le cœur du Raïs balance. Plus pour longtemps. La récente retraite lushoise du Président semble avoir porté des fruits.

Le Palais de la nation commence à décliner concrètement l'ère post-Concertations nationales. Ce, même si la libération- "avant l'heure ?"- des territoires qui étaient sous l'occupation du M23 et de ses mentors a modifié la donne politique. Samedi 16 novembre, le chef de l'Etat a signé l'ordonnance sur le comité de suivi des recommandations des Concertations nationales. Les noms des animateurs de cette structure seraient déjà dans le pipeline, confie-t-on en haut lieu. Même pour le très attendu Gouvernement dit de cohésion nationale, les choses se précisent de plus en plus.

Retranché dernièrement sur ses terres katangaises, Joseph Kabila serait sur le point de trouver l'alchimie idoine. L'exercice pour le Président consistant à trouver l'équilibre entre la politique et la technicité. Un savant dosage entre ces deux paramètres permettrait au chef de l'Etat d'aborder la nouvelle séquence de son quinquennat. Une séquence frappée du sceau " horizon 2016 ". D'où, l'impérieuse nécessité de faire un Gouvernement à forte connotation politique. Une équipe où des politiques aguerris et surtout prêts mouiller leurs costumes pour le " Chef " tiendrait le haut du pavé.

Du haut de ses presque 13 ans d'expérience… présidentielle, Joseph Kabila n'ignore pas que dès 2014, le pays va entrer progressivement dans la zone de turbulences. En même temps, le Président entend poursuivre voire amplifier la dynamique de normalisation économique en cours. Là aussi, le Raïs sait que son bilan dépendra pour une large part de sa capacité à apporter des réponses sur le front du social. On n'y arrive pas sans la rigueur dans la gestion des finances publiques.

Fort de ces deux exigences, le chef de l'Etat aurait, souffle un habitué du Palais, façon conseiller du soir, deux schémas sur sa table. Le premier verrait le Gouvernement être dirigé par un politique vertébré assisté de trois vice- premiers ministres représentant, chacun à la fois une aire sociologique ou géographique du pays et une composante politique. Parmi ces " vice- premiers ", la préséance reviendrait à un technocrate qui aura en charge l'économie et les finances. Question de maintenir le même élan sur le plan économique tout en mettant cette fois-ci, davantage l'accent sur le social.

L'autre scénario consiste à laisser la direction du Gouvernement entre les mains d'un technocrate. Quitte à le faire ceinturer par des vice-premiers ministres très politiques. Dans ce cas de figure, la reconduction de Matata Ponyo serait la piste idéale. Mais, dans l'un comme dans l'autre cas de figure, Joseph Kabila est le seul maître du jeu. José NAWEJ
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