A travers un document rendu public hier dimanche 17 novembre 2013 et intitulé " Pona Congo ", la Majorité présidentielle populaire (MPP) a honoré Eugène Diomi Ndongala pour ses 15 ans de lutte, enlèvements et arrestations politiques subis pour l'instauration de la démocratie en République démocratique du Congo, le respect des droits de l'homme et la restauration d'un Etat de droit.

Il s'agit, en effet, selon la MPP, d'une chronologie de la répression politique subie par cet opposant qui prône la non-violence en RDC depuis Laurent-Désire Kabila jusqu'à ce jour.

Enlèvement du 10 décembre 1997
La MPP remonte plus loin pour rappeler l'enlèvement d'Eugène Diomi Ndongala la nuit du 10 décembre 1997 à 23h00 par des militaires de l'Afdl au moment où il rentrait chez lui à la maison, au quartier Macampagne, commune de Ngaliema, à kinshasa.
Ses deux sœurs qui habitaient dans la même maison, poursuit ce document, ont été violées à cette occasion. Une d'elles est décédée après quelques temps à cause des sévices subis.

Le 11 mars 1998
Le leader de la DC a été interpellé le 11 mars 1998 par des agents de services de sécurite. Après une détention d'une semaine, il a été libéré. Le motif de l'interpellation était lié à ses déclarations à la presse.
Ces interpellations et détentions arbitraires ont eu lieu tous les deux mois à partir de juin  1998 jusqu'en avril 2000, surtout à cause du lancement de la plateforme politique dénommée " Front pour la survie de la démocratie ", Fsd en sigle, défendant le système démocratique pluraliste et représentatif contre le système politique prôné par Laurent Désire Kabila basé sur les comites de pouvoir populaire, Cpp en sigle, d'inspiration nord-coréenne.

Le 28 avril 2000
Eugène Diomi Ndongala a, une fois de plus, été enlevé non loin  de l'immeuble ex la Voix du Zaïre à Kinshasa, alors qu'il était au volant de sa voiture, et détenu pendant trois semaines dans une villa près du fleuve Congo, appartenant à un ministre de l'exécutif de Laurent-Désire Kabila. Il est arrivé à envoyer un message à sa famille pour faire connaitre son lieu de détention.
Il a été déféré par la suite devant la Cour d'ordre militaire où il a été accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat pour avoir dénoncé, au cours d'une interview publiée par des journaux à Kinshasa, que l'agression de la Rdc remontait à 1996 et non 1998 comme le prétendait le régime Afdl, et pour avoir publié un livre intitulé " Le manifeste de la libre pensée politique du Fsd ", jugé incompatible avec l'idéologie kabiliste.
Il a été libéré fin décembre 2000 à l'occasion d'une rencontre entre Laurent-Désire Kabila et la classe politique congolaise, en vue de sa participation à la rencontre politique de Libreville, prévue pour début 2001, et qui ne s'est pas finalement tenue pas à cause de l'assassinat du 16 janvier 2001.

15 janvier 2004
Après le meeting organisé le 4 janvier 2004 par la Démocratie chrétienne devant plus de 50 000 militants au stade des Martyrs, une autre arrestation s'en est suivie pour offense au Chef de l'Etat. Le discours de Diomi Ndongala intitulé " Le Congo aux Congolais " dans le quel il revendiquait le droit des Congolais à la paix, sera jugé comme subversif. L'accusation sera abandonnée, sans suite.

16 décembre 2010
Au cours d'une tournée dans sa province d'origine, le Bas-Congo, en vue de la redynamisation des activités de son parti, la Démocratie chrétienne, Dc, à l'approche des élections, eugène Diomi Ndongala a été de nouveau arrêté à Moanda.
Condamné à six mois de réclusion, sans l'assistance d'un avocat, il est resté en prison 3 mois et acquitté en appel, dans la ville de Boma, dans la même province du Bas-Congo. Ce, grâce aux fortes pressions populaires et risques d'émeutes à la suite de sa condamnation.

18 septembre 2011
Eugene Diomi Ndongala est interpellé par la police a l'occasion de la marche qu'il a organisée devant les immeubles de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) afin d'exiger la transparence du fichier électoral. Il sera libéré le même jour.
De même, le 10 octobre 2011, ce député élu est encore interpellé à cause de la marche qu'il organisée afin d'obtenir de la Ceni la publication du fichier électoral avant les élections générales, comme prévu par la loi électorale. Il sera libéré le même jour.

27 juin 2012
Le 27 juin 2012, Le député Eugène Domi Ndongala est enlevé et détenu au secret pendant trois mois. La date de son enlèvement coïncide avec la date prévue pour le lancement et la signature de la charte constitutive d'une plateforme politique (Majorité présidentielle populaire, Mpp) de soutien à Etienne Tshisekedi dont il revendique l'élection.
Alors qu'il se rendait en voiture au lieu de la manifestation, il sera intercepté et enlevé, avant d'être libéré le 11 octobre 2012, la veille du sommet de la Francophonie, en gage de décrispation du climat politique sur le front des droits de l'homme, après les remarques très musclées du président François Hollande sur le manque de respect des droits de l'homme en Rdc, une semaine avant son arrivée à Kinshasa.

8 avril 2013
A cette date, vers 22h00, Diomi Ndongala sera arrêté sans mandat et amené par près de 20 policiers vers une destination inconnue, avant d'être localisé à l'Inspection provincial de la police.
Faussement accusé de viol " imaginaire " sur deux dames dont les identités sont d'ailleurs fausses, relève ce document, il sera par la suite accusé, alors qu'il était en réclusion, d'atteinte à la sécurité de l'Etat et de complot contre le régime. Le complot aurait eu comme armes des bouteilles en plastique, une machette et des téléphones portables.
Pour l'instant, renseigne-t-on, Eugene Diomi Ndongala est gravement malade, menacé de paralysie au côté droit de son corps à cause des coups subis pendant ses arrestations, et souffrant de stress post-traumatique.
Il n'a pas droit aux soins. Son mandat de député élu massivement à Kinshasa a été invalidé à cause de ses " absences ". Cela a provoqué de vives protestations de l'Union inter-parlementaire, Uip en sigle.
Les concertations nationales ont reconnu le caractère politique de sa détention, et son nom a été retenu dans une résolution de ce forum national  pour qu'il soit immédiatement libéré, mais cette recommandation n'est pas encore d'application jusqu'à ce jour.
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