Alors que la croissance économique est estimée à 7,8% en 2013 par le gouvernement, deux-tiers des Congolais vivent toujours avec moins de 1,25 dollar us par jour dans un pays disposant pourtant d'énormes richesses naturelles et minières
Dans un communiqué de presse distribué dans la nuit de lundi à mardi dernier, le gouvernement a dévoilé la prévision de croissance du projet de loi de Finances pour l'exercice 2014.

Selon ce document, le produit intérieur brut (PIB) de la RD Congo devrait augmenter de 8,7% l'année prochaine.
En ce qui concerne l'année 2013 qui touche à sa fin, le gouvernement Matata estime la croissance économique à 7,8%, à la lumière de son évaluation effectuée à la fin du mois de juin dernier.

Pour leur part, les observateurs veulent bien entendre le premier ministre Augustin Matata Ponyo parler, tambour battant, de la croissance économique comme s'il avait fini de transformer la RD Congo en un paradis terrestre où coule le lait et le miel, et réussi à enrayer la misère dans laquelle l'écrasante majorité des Congolais croupissent depuis des lustres.

Son discours est quelque peu énervant dans un contexte socioéconomique marqué par la famine, le chômage généralisé, la recrudescence des épidémies comme le choléra et tant d'autres calamités difficiles à énumérer de manière exhaustive.

La situation est si dramatique que la plupart des ménages, incapables de se nourrir régulièrement, se contentent d'un seul repas après tous les deux jours, dans un pays plus que jamais marqué par une hausse troublante des prix des services et des biens de consommation courante. Des milliers d'enfants ayant atteint l'âge requis ne sont pas scolarisés, faute de moyens nécessaires.

Pour confirmer cette triste réalité, rappelons que la RD Congo occupe le bas du classement de l'indice du développement humain publié chaque année par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). En dépit d'une croissance économique de 7% en moyenne depuis 2010 et d'un potentiel extraordinaire (ressources naturelles et minières) dont dispose le pays, deux-tiers des Congolais vivent avec moins de 1,25 dollar us par jour.

Parler d'une croissance économique sans impact réel et visible paraît comme un slogan creux qui n'interpelle en rien le gouvernement Matata qui, au lieu de chercher des solutions concrètes au vécu quotidien du peuple meurtri par des fléaux de tout genre, ne cesse de se complaire dans l'autosatisfaction.

Toute porte à croire que, le chef de l'Exécutif national, enfermé dans ses bureaux climatisés de la Gombe au bord du fleuve Congo, est coupé des réalités auxquelles les Congolais moyens sont confrontés au quotidien.

Et pourtant, les Congolais n'ont pas besoin de savoir que " les bénéfices de la croissance sont amoindris par l'absence de contrôle de l'Etat sur l'ensemble du territoire national à cause de la persistance des groupes armés, de la corruption et d'une démographie toujours croissante ".
En effet, nombreux sont des pays qui se sont développés pendant qu'ils étaient en guerre. Le cas de la République sœur d'Angola reste éloquent.
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