Selon des indiscrétions, ce plan secret qui a défait la rébellion pro rwandaise a été conçu et instruit par Joseph Kabila, planifié et ordonné par Didier Etumba et exécuté par Bahuma.
A en croire certaines indiscrétions, le Plan de neutralisation définitive du M23, baptisé "Pomme Orange", a été conçu au début du mois d'avril 2013 par le commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Joseph Kabila.

Il a été géré dans le plus grand secret avec le chef d'Etat-major Général, Didier Etumba, et n'a été dévoilé dans son volet opérationnel au général Bahuma, commandant de la 8ème Région militaire (Province du Nord-Kivu), que quatre mois plus tard, soit le 26 août 2013, à Kisangani (Province Orientale), avec, en option, la phase " TEST ", en préliminaire de son exécution.

Les informations de premier ordre révélées lors de la conférence de presse du général Bahuma, tenue récemment à Goma, démontrent l'implication stratégique du commandant suprême des FARDC dans la mise à mort du M23, ainsi que la réussite du volet opérationnel de cette guerre orchestrée, phase après phase, par Didier Etumba, Chef d'Etat Major.

Tout a commencé le 20 novembre 2012

Au lendemain de la chute de Goma, le 19 novembre 2012, le moral des troupes est sérieusement entamé. Le repli stratégique des forces sur le terrain est ordonné. Didier Etumba, Chef d'Etat-major général, reçoit du commandant suprême des FARDC, Joseph Kabila, l'instruction de procéder à une "réorganisation des unités pour une meilleure opérationnalité".

Depuis ce jour, le général Bahuma, commandant de la 8ème Région militaire, reçoit des directives précises, quasiment tous les jours, sur la réorganisation et le redéploiement des unités en défensive.

L'opinion se souviendra que ce repli stratégique a été perçu comme une humiliation, mieux, une capitulation de l'armée devant les forces ennemies. La population immédiate, celle de Goma et des environs, ainsi que celle d'autres provinces et même de la diaspora congolaise de l'étranger, ont parlé de la trahison et de l'abandon des compatriotes de l'Est.

L'idée de balkanisation d'une partie du territoire national a commencé à faire son chemin dans l'imaginaire collectif. C'est à ce moment précis que, paradoxalement, les choses ont commencé sereinement et sérieusement à se remettre en place.

Sur instruction expresse de Didier Etumba, le commandant de la 8ème Région militaire dresse l'état des lieux général de la situation de toutes les unités de sa juridiction et rédige un état de besoins conséquents, en vue de faire face au réarmement du moral des cadres et troupes avec comme point de départ, l'envoi du commandant du service d'Education civique et patriotique des FARDC. C'est le début du processus de reconditionnement moral des troupes.

Les unités ainsi reformées, réarmées moralement, intégrées dans toutes leurs composantes, sont donc mobilisés pour affronter l'ennemi, sous le commandement unifié du Chef Emg. Mais il reste à configurer l'aspect logistique.

Le 15 août 2013, le Chef Emg décide de créer, dans le plus grand secret, sur instruction du commandant suprême, des bases et dépôts de logistique avancés. Ces structures sont continuellement ravitaillées et ces opérations sont surveillées de près par le Chef Emg ainsi que par le Chef d'Etat Major particulier du commandant Suprême. Les préparatifs des opérations militaires se poursuivent sans désemparer jusqu'à la réunion stratégique tenue, dans le plus grand secret, à Kisangani, le 26 août 2013.

"Pomme Orange"

Dans la cité boyomaise, le Chef Emg Didier Etumba dévoile pour la première fois le volet opérationnel du plan du commandant suprême pour la neutralisation du M23.

Ce plan baptisé "Pomme Orange" est exposé en présence de deux Officiers généraux de l'Etat-major et des commandants des 8ème et 9ème Régions militaires. Un plan à exécuter dans un délai maximum de 30 jours.

Ce plan, dont l'exécution devrait se faire par le commandant de la 8ème Région militaire en trois phases, est assorti d'une phase intermédiaire qualifiée de TEST. La MONUSCO, par son commandant Force, son adjoint et deux collaborateurs, ont été aussi conviés à cette réunion, pour des raisons de confiance et de coordination. Après échanges avec le Chef Emg, la mission onusienne marquera son accord à l'appui aux FARDC dans l'accomplissement de la phase TEST.

Les FARDC, qui avaient opéré un repli stratégique le 20 novembre 2012 depuis la ville de Goma, au lendemain de l'intrusion armée du M23, se sont réorganisées matériellement et réarmées moralement.

Des troupes se sont pliées aux exigences opérationnelles et des séances de coaching gigantesques ont été organisées, dans le plus grand secret ça et là. Près de 19 mois se sont écoulés depuis, et l'armée rêve de sa revanche et pense sérieusement à la victoire.

La peur change de camp!

La puissance de feu déclenché par les FARDC et la récupération de 13 villes et localités dans le cadre de la phase TEST de l'opération "Pomme Orange" crée un vent de panique dans les rangs de l'ennemi, qui manifeste des signes évidents d'agitation.

Profitant de l'avantage psychologique engrangé sur terrain, le Chef Emg Didier Etumba ordonne le déclenchement du dispositif aérien pour la sécurisation de la zone des combats. Des hélicoptères de combats et des avions Sukhoi investissent le ciel et les combats prennent une autre tournure.

Le 25 octobre : Feu !

Le déclenchement de l'opération "Pomme Orange" est ordonné le 25 octobre 2013. Les FARDC, motivées et gonflées à bloc, passent directement à l'exécution des opérations dirigées. Ainsi, l'opération prévue pour durer au maximum 30 jours, a atteint sa maturation en 10 jours, soit du 25 octobre au 05 novembre 2013, avec atteinte de tous les objectifs fixés par le commandant suprême pour la neutralisation totale du M23.

Bilan des affrontements

La comptabilité macabre faite à l'issue de la déroute des agresseurs laisse entrevoir une nette supériorité des FARDC. Le décompte établi à cet effet se présente comme suit : 201 morts et 680 blessés pour les forces loyalistes contre 715 tués, 543 rendus dont 72 Rwandais et 28 Ougandais.

La débâcle du M23, qui a détruit plusieurs matériels et abandonné d'autres avant sa fuite en Ouganda et au Rwanda, a entraîné également la reddition massive des éléments des autres groupes armés nationaux.

1020 éléments ont été dénombrés à cet effet (dont 96 enfants soldats remis à la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO) et 72 combattants qui se sont rendus à Beni.

La comptabilité du matériel abandonné et récupéré est aussi éloquente : 300 tonnes de matériels et munitions abandonnés ainsi que 26 véhicules (dont 09 récupérables) ont été recensés, l'ennemi ayant incendié 19 véhicules.

Le décompte des armements récupérés fait état de 193 AKA 47, 55 RPG 7, 45 PKM, 16 MORTIERS 60mm, 04 MORTIERS 82mm, 01 MORTIERS 120mm, 04 Cn75, 13 12.7mm, 01 14.5mm, 04 SPG 9, 06 LRM 107mm Bitubes, 02 LRM 107mm 12 tubes, 04 Obusiers 122mm 8 tubes, 01 LRM 122mm, 01 CHAR T 55 (détruit). Quant aux munitions, 6 poudrières et beaucoup de munitions en vrac ont été récupérées tandis que 4 poudrières ont été détruites.
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