Le Parlement, comme le gouvernement, va en congé à partir du 15 décembre, laissant le pays sans budget ni crédits prévisionnels

 Suivant la Constitution, la session parlementaire budgétaire en cours, ouverte au mois de septembre dernier, va se clôturer le dimanche 15 décembre prochain, dans quatre jours exactement.

Débuteront aussitôt les vacances parlementaires qui vont durer trois mois, jusqu'au 15 mars 2014. A la fameuse date du 15 décembre, les ministres du gouvernement Matata iront en congé, à en croire un confrère (une première).

Si tel est le cas, cela voudrait dire que du 15 décembre 2013 au 15 janvier 2014, la RDC va fonctionner sans parlement ni gouvernement. Les deux organes législatif et exécutif se trouvant en congé. Alors où va-t-on ?

On peut signaler au passage qu'il n'y a pas de session extraordinaire en vue. Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a annoncé à la plénière du 06 décembre qu'il n'y aura pas de session extraordinaire.

Le gouvernement étant en congé    lui aussi, pas de crédits prévisionnels non plus. Pendant les deux congés ou les deux vacances, qu'adviendra-t-il ? Le budget 2014 n'étant pas voté, et les deux institutions  du pouvoir étant absentes.

Notons au passage que le projet du budget 2014 a été déposé à la date limite du 30 novembre 2013 par le premier ministre Matata à l'Assemblée nationale.

Etant encore sous examen en vue d'éventuels correctifs et amendements à la Commission économique et financière à la chambre basse, ce projet n'est pas encore soumis au débat à l'Assemblée nationale en plénière pour être adopté, puis envoyé au Sénat en vue du même traitement. A moins d'un miracle, il ne sera pas voté au cours de cette session.

Qu'adviendra-t-il alors ?

La RDC va se retrouver dans une impasse politique créée par le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Deux pistes de sortie provisoires sont néanmoins prévisibles.

Soit Joseph Kabila va maintenir le gouvernement en place pour continuer à expédier les affaires courantes de manière à permettre la convocation d'une session parlementaire extraordinaire ayant pour but le vote du budget 2014. Soit encore il va tripatouiller la constitution en vue des réglages politiques. Ce qui pourrait énerver la charte fondamentale.

Après les résolutions des concertations nationales, le président Kabila attendrait-il le dénouement de Kampala pour nommer le nouveau premier ministre ? Tout cela demeure dans le secret de Kabila. En attendant, c'est le chaos qui se profile à l'horizon.



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