La société civile du Nord-Kivu signale que près de 200 éléments de l'UPDF ont fait leur entrée à Watalinga
Dans un communiqué publié hier mercredi 11 décembre courant, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu signale l'entrée en pompe de près de 200 militaires ougandais dans la partie Est de la RDC, plus précisément dans la localité de Watalinga, à Beni, dans la province du Nord-Kivu.
" Ils sont au moins 200 militaires de l'UPDF (armée ougandaise), ceux qui viennent de faire leur entrée le matin de ce mercredi 11 décembre 2013 en territoire de Beni, au Nord-Kivu ", signale Me Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu.
Ces éléments lourdement armés ont été visibles au tour de 5h locale, par la population de la localité de Kitchanga, frontalière avec l'Ouganda et se sont dirigés dans la localité voisine de Ndiva, en groupement de Bahumu, dans la chefferie de Watalinga, à plus ou moins 80 km, au nord-est de la Ville de Beni, précise-t-il. Jusqu'à présent, la population prise de panique ignore le mobile de cette incursion qui menace l'intégrité du territoire national, s'inquiète-t-il.
Et comme si cela ne suffisait pas, toujours dans cette zone, non loin de Watalinga, dans la collectivité voisine de Rwenzori, la société civile signale une embuscade tendue aux FARDC.
Le fait se serait produit aux environs de 10h locale à hauteur de Biangolo, dans la localité de Mwenda, à la sortie du parc national de Virunga, sur le tronçon Mwenda-Kikingi.
Le bilan de cette embuscade attribuée aux ADF-NALU, fait état d'un militaire FARDC et 2 civils tués sur le champ, signale Me Omar Kavota. La Société civile alerte donc le gouvernement congolais et exhorte les autorités à se pencher sur ce qui prévaut dans cette partie du pays.
Cette structure en appelle au déclenchement urgent des opérations militaires contre les rebelles ougandais de l'ADF-NALU et à libérer la province des incursions ougandaises pour rassurer la population.
Les FDLR en difficulté
Les FDLR en difficulté
Dans une déclaration faite hier, la société civile du Nord-Kivu se dit satisfait du déclenchement des opérations de traque contre les Fdlr et autres forces négatives par la brigade d'intervention de la Monusco
Ainsi, la coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu tient à féliciter la Brigade d'Intervention de la MONUSCO qui a débuté les opérations de traque contre les FDLR et les autres forces négatives encore actives en province.
En effet, par l'action offensive de cette force onusienne déclenchée mardi 10 décembre courant à partir de Kalembe (en territoire de MASISI), les forces vives du Nord-Kivu attendent non seulement l'ouverture des axes Kitchanga-Pinga, mais surtout un signal fort à l'endroit des groupes armés réfractaires au désarmement volontaire.
Le général autoproclamé Hilaire Kombi dos au mur
Le général autoproclamé Hilaire Kombi dos au mur
Et par cette occasion, la Société civile du Nord-Kivu salue la reddition du général autoproclamé Hilaire Kombi, chef de la milice MRDC, rendu avec ses officiers aux FARDC à Mbuavinywa, dans le territoire de Lubero, en vue de mettre fin à son activisme.
Les forces vives du Nord-Kivu demandent à d'autres seigneurs de guerre comme Sikuli Lafontaine (du PARECO, en territoire de Lubero), Tabu Taberi alias Tcheka (du NDC, en territoire de walikale), Janvier Karairi (de l'APCLS, en territoire de Masisi), Paul Sadala alias Morgan (en territoire de Mambasa/Ituri) et Cobra Matata (en territoire d'Irumu/Ituri) de bien vouloir se rendre aux FARDC, pour éviter la frappe de la coalition FARDC-MONUSCO et donner la chance au processus de paix dans l'Est du pays.
La Société civile du Nord-Kivu réitère de nouveau sa disponibilité à coopérer avec les FARDC et la MONUSCO pour le succès des opérations de traque contre les groupes armés. Elle se dit en outre disposée à faciliter toute prochaine reddition de seigneurs de guerre ou combattants engagés au désarmement volontaire.