Les élections locales fixées dès 2014


La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé la tenue des prochaines élections au Congo. Le cycle électoral débutera dès 2014 avec les élections municipales et provinciales. Mais des incertitudes planent toujours quand à la crédibilité des scrutins et à leurs financements.

L’année 2014 sera une année électorale selon la Commission électorale nationale indépendante de République démocratique du Congo (RDC). La CENI vient de publier son nouveau calendrier électoral… plutôt ambitieux. Le président Malumalu affirme vouloir relever le défi d’organiser des élections « chaque année à partir de 2014 jusqu’en 2016« . Après des élections très contestées en 2011, assorties de nombreuses irrégularités et de fraudes massives, les prochains scrutins en RDC seront locaux. 2014 devrait voir l’organisation des élections urbaines, municipales en octobre et novembre, avant les provinciales. La CENI a ensuite fixé les élections sénatoriales et l’élection des gouverneurs des provinces en 2015. Tandis que la présidentielle et les législatives nationales auront lieu en 2016.
Fichier électoral
Plusieurs défis attendent pourtant la Commission électorale : la fiabilité du fichier des électeurs et le financement du processus. L’Abbé Malumalu affirme que la CENI travaille actuellement sur le fichier électoral et une cartographie plus fiable, mais la tâche s’annonce ardue. De nombreux dysfonctionnements étaient apparus en 2011 au cours des élections présidentielle et législatives : électeurs enregistrés plusieurs fois, personnes non inscrites, cartes attribués à les mineurs… La mission d’observation de l’Union européenne avait qualifié les résultats du scrutin de « non crédibles ».
Risque de fraudes massives
Quant au financement des élections, le flou reste de mise. Le président de la CENI souhaite mettre en place un budget pluriannuel et fixer ainsi la contribution de l’Etat congolais et de la communauté internationale. Là encore, on peut craindre le pire. Après les élections contestables de 2011, les autorités congolaises avaient annoncé vouloir financer seules les prochains scrutins. Certains observateurs craignaient des risques de fraudes massives en l’absence de bailleurs internationaux. L’opposition politique craint ainsi la mainmise du pouvoir sur l’organisation électorale sans contrôle extérieur. L’UNC de Vital Kamerhe croit lui savoir que le financement par Kinshasa des prochaines élections permettra au régime en place de pouvoir reporter les scrutins à loisir… officiellement par manque de financement. Sur ce point, la CENI semble se rendre compte des difficultés à financer les élections sans aide extérieure.
Appui financier extérieur
La communauté internationale sera donc sollicitée pour participer au nouveau cycle électoral congolais. L’ambassadeur d’Italie en RDC, Mariani Pio, qui accueillait la conférence de presse de la CENI, a confirmé ne pas exclure « un appui financier de la part de la communauté internationale, de son propre pays et plus particulièrement de l’Union européenne« . La route est donc encore longue vers l’organisation d’élections « transparentes, apaisées et crédibles » en RDC… et le temps presse.africatime
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