Le vice-premier ministre chargé de la Défense nationale et Anciens combattants, Alexandre Luba Tambo a annoncé la constitution d’une commission d’enquête pour élucider les circonstances de l’explosion des munitions au Camp militaire Niongolo à Mbuji-Mayi le vendredi 24 janvier 2014. Cette déflagration s’est produite le 24 janvier 2014 à Mbuji-mayi, vers 14 heures, non loin de l’Ecole Bel-air, précisément au moment où les élèves sortaient des classes. Il a fourni ces précisions à l’Assemblée nationale, en répondant à une question d’actualité lui adressée par le député Konde-Vila-Kikanda sur cette tragédie qui s’est produite dans le chef-lieu de la province du Kassaï-Oriental.
A cette occasion, il a confirmé devant la plénière d’hier mardi 28 janvier 2014, les dégâts matériels et humains forts importants causés par cette explosion. Alexandre Luba Tambo a parlé de 21 morts et de 54 blessés dont 13 cas de décès parmi les civils, habitant les environs du Camp et n’ayant aucun lien avec les militaires.
Concernant les causes exactes de cette explosion, le Vice-premier ministre chargé de la Défense a soutenu la thèse provisoire d’un coup de foudre qui serait à l’origine de la décharge électrique ayant causé cette explosion en attendant les conclusions de la commission d’enquête qu’il a mise en place pour faire toute la lumière sur cette catastrophe. Concernant les réparations des préjudices causés par cette explosion, ce membre du gouvernement a fait savoir qu’il a été instruit par le Président de la République et le Premier ministre pour évaluer les dégâts afin d’apporter l’assistance du gouvernement aux familles des victimes. Il a souligné que le Gouvernement a déjà payé les funérailles des victimes de cette explosion et a même acheminé les blessés dans les hôpitaux de Kinshasa pour des soins appropriés. Il a aussi informé la Représentation nationale sur les mesures arrêtées par le gouvernement en vue d’éloigner des munitions et d’autres explosifs des agglomérations à forte densité.
Les FARDC participent à la MISCA
Toutefois, le ministre de la Défense a déploré le fait que toutes les mesures – qui concernent le programme de la reforme de l’Armée, initiée par le Gouvernement – soient financées par la communauté internationale, faute des moyens propres. Il a aussi fait remarquer que certains dépôts construits depuis l’époque coloniale ne sont plus adaptés au contexte actuel de la République Démocratique du Congo avec la croissance actuelle de la population et les constructions anarchiques qui envahissent les domaines militaires. Aussitôt après son exposé sur la catastrophe de Mbuji-mayi, Luba Tambo a officiellement tenu informer la Représentation nationale de la participation de 850 militaires congolais à la Mission de stabilisation de la paix à Bangui, en République Centrafricaine (MISCA) à la suite d’une demande de l’Union Africaine. Pour le ministre, la participation des FARDC à la MISCA est motivée par le souci du gouvernement d’éviter le désordre dans ce pays voisin de la RDC. Cela risquerait d’avoir des conséquences fâcheuses sur le territoire congolais surtout que John Kony, seigneur de guerre ougandais, a été chassé du Bas-Uélé, en RDC, par les FARDC et se réfugie actuellement en Centrafrique. En outre, il n’a pas manqué de rappeler la négligence du gouvernement de l’ex-Zaïre, pendant le déroulement de l’Opération turquoise qui a permis l’entrée en masse, avec armes, des refugiés rwandais, devenus aujourd’hui ‘Force négative’ accusée de génocide et devenues un fonds de commerce des pays qui alimentent les guerres à l’Est de la RDC.
Il faut noter que bien avant l’intervention du Vice-premier ministre, le député Clément Kanku a rappelé, dans une motion, la question d’actualité de Nkonde sur les circonstances douloureuses de la mort de l’officier patriote congolais Mamadou postposer à l’Assemblée nationale suite au déplacement à Luanda en Angola pour prendre part au sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. Il a souligné que le président de l’Assemblée nationale qui avait pourtant promis de posé la question au Vice-premier ministre de la défense, a finalement renvoyé l’affaire Mamadou aux calendes grecques.
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