A l’occasion du lancement officiel de la fête de la Rumba congolaise, l’Institut National des Arts, en partenariat avec le Centre culturel Wallonie-Bruxelles, a organisé, le vendredi 28 mars 2014, un concert intitulé « rumba parade », joué par l’orchestre percussionniste de l’INA. Cette production a été suivie de l’exposition d’un recueil de partitions de la rumba congolaise intitulé « Rumba Parade ». Elle présente une soixantaine de portraits d’artistes musiciens qui ont marqué la rumba congolaise. 




Ces festivités étaient organisées dans le but de perpétuer la rumba congolaise, sous des formes savantes et artistiques, mais aussi de lutter pour que ce style musical soit inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, comme les argentins ont fait pour le Tango et les français pour la Gastronomie. Cette fête va se prolonger jusqu’à la fin de l’année 2014, a précisé Yoka Lye Mudaba, le Directeur général de l’INA.

Dans le souci de contribuer efficacement à la préservation et à l’archivage du patrimoine musical congolais, l’Institut National des Arts (INA) a levé l’option de ré-capter certaines œuvres phares de la rumba congolaise. Cette remémoration scientifique consiste en la transmission, en l’harmonisation de ces œuvres pour les adapter aux techniques modernes et les interpréter au moyen des instruments classiques.

En effet, la publication de la « Rumba parade », recueil de partitions et morceaux choisis de la rumba congolaise, est un petit évènement en soi, comme l’affirme le Professeur Yoka Lye Mudaba, Directeur Général de l’INA.

Depuis une dizaine d’années, la rumba congolaise, textes et musique, a fait une entrée remarquable dans les cercles des chercheurs en arts du spectacle.

Cette première sélection des « morceaux choisis » a privilégié les compositeurs « historiques » comme Joseph Kabasele (alias Grand Kallé), François Lwambo (allias Franco), Pascal Tabu Ley (allias Rochereau) ou Lucie Eyenga.

Par ailleurs, la part de l’artiste féminin n’a pas été négligée, puisque des noms comme Lucie Eyenga, Mbilia Bel figurent en bonne place.

De même, cette plaquette a respecté la présence et la force des générations diverses : Tony Dee et Jean Goubald représentent ici, d’une certaine façon, les jeunes talents qui ont émergé au sein de la diaspora dans les années 70-80 et à Kinshasa dans les années 2000.

En définitive, c’est une première tentative rétrospective qui couvre les riches heures de la rumba congolaise, des années 1950 jusqu’à l’année 2000.

Selon le Directeur Général de l’INA, la rumba congolaise est à la fois une odyssée et une épopée. Odyssée dans la mesure où une production immatérielle, une inspiration artistique surgit à fond du calme lors de la traversée tragique des esclaves africains, à partir du 15ème siècle, notamment ceux de l’Afrique centrale, qui communiquaient clandestinement entre eux, ont développé leurs systèmes de langage codé, crypté à travers des micro-sociétés secretes, appelés le ‘’Kilombo’’.

« La rumba a pris de l’envol et s’est diversifié à travers l’Amérique latine. Le style rumba ne s’enferme pas sous une étiquette définitive. Elle est dynamique et rebelle. Son histoire a dépassé la sauce de création musicale. La Rumba est devenue, au fil des temps, une façon de survivre et de libérer l’énergie, le génie et la diversité des expressions culturelles et des modes, mieux qu’une façon de vivre », a-t-il indiqué.

L’institut national des Arts dont la mission est la promotion au plus Haut niveau, surtout professionnel et scientifique, des arts du spectacle et de la musique de la R.D.Congo, s’est donc positionné en première ligne pour promouvoir cette aventure titanesque.



Au nom des tous les artistes et amoureux de la rumba, certains cadres de l’INA, accompagné de Kathryn Brahi, ont baptisé ce recueil pour qu’il soit le rayonnement de la culture musicale congolaise et qu’il puisse permettre à la rumba congolaise de traverser les frontières et de rayonner à l’échelle internationale.



Pour se mettre déjà dans le bain, l’orchestre de chambre de l’INA a proposé un répertoire reprenant des classiques de la rumba congolaise qui ont émerveillé le public présent dans la salle Brel. Le tout, accompagné de couples ‘’BANA LEO’’ qui ont exécuté quelques pas de danse, comme à la belle époque.


Rodrigue Yalala

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top