*Dans un communiqué de presse, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime son indignation et demeure vivement préoccupée par la poursuite des expulsions massives, opérées dans les conditions infrahumaines, des centaines des ressortissants de la RDC du Congo/Brazzaville dont la nouvelle vague en date est celle du mardi 22 avril 2014, et ce, malgré les négociations entamées par Kinshasa et Brazzaville, en vue de mettre un terme à ces actes de barbaries. Ci-après, l’intégralité du communiqué de la VSV y relatif.
La VSV pour la cessation des expulsions massives et barbares des RD Congolais du Congo/Brazzaville
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime son indignation et demeure vivement préoccupée par la poursuite des expulsions massives, opérées dans les conditions infrahumaines, des centaines des ressortissants de la République Démocratique du Congo (RDC) du Congo/Brazzaville dont la nouvelle vague en date est celle du mardi 22 avril 2014, et ce, malgré les négociations entamées par Kinshasa et Brazzaville, en vue de mettre un terme à ces actes de barbaries.
En effet, la mise en exécution de l’opération «Mbata ya Mukolo» déclenchée par Congo/Brazzaville est à l’origine des vagues d’expulsion de plusieurs RD. Congolais du sol Brazzavillois. Des informations parvenues à la VSV font état des traitements cruels, inhumains ou dégradants qui auraient même occasionné la mort d’hommes et des blessés.
Il convient en outre de relever que les expulsions du mardi 22 avril 2014 ont été accompagnées de viols, extorsions des biens et brimades infligées aux victimes de l’opération sus évoquée ayant causé des traumatismes et préjudices graves à ces dernières et suscité l’indignation et la déception au sein de l’opinion publique RD. Congolaise.
Selon, les témoignages des victimes, certains ressortissants RD. Congolais bien qu’en possession des titres de séjour régulier à Brazzaville n’ont pas été épargnés de mauvais traitements au cours des expulsions barbares, alors que les Autorités brazzavilloises ont déclaré que cette action qui s’inscrivait dans le cadre de l’opération dénommée « Mbata Ya Mukolo » visait essentiellement des étrangers en séjour irrégulier qui semaient l’insécurité dans la ville de Brazzaville et dans certains quartiers.
Tout en reconnaissant à la République du Congo le droit d’expulser de son territoire tout étranger en séjour irrégulier ou pour des raisons sécuritaires, la VSV craint cependant que ces multiples expulsions menées au mépris du respect des droits humains en général et de la dignité humaine en particulier, compromettent les relations de bon voisinage et de fraternité ainsi que les liens de consanguinité existant entre les peuples de deux pays dont les capitales sont les plus rapprochées du monde.
Eu égard à ce qui précède, la VSV fustige avec véhémence les atrocités dont les ressortissants RD. Congolais sont victimes de la part des autorités de la République du Congo et exige :
- Aux autorités de la RD. Congo :
- La mise en place des mécanismes efficients pour mettre fin aux atrocités et expulsions barbares dont les ressortissants sont victimes ;
- La prise en charge effective et l’encadrement de toutes les victimes ;
- La mise en œuvre des mesures sécuritaires et humanitaires d’encadrement aux frontières de deux Etats.
- Aux Autorités Congo/Brazzaville
- La cessation immédiate et sans délai de toutes les atrocités et expulsions sauvages infligés aux ressortissants RD. Congolais ;
- Le respect de la dignité inhérente à la personne humaine et des instruments juridiques régionaux et internationaux en matière des droits humains ;
- Le respect de la Convention signée à Luanda, République d’Angola, en décembre 1999, relative à la libre circulation des personnes et des biens ;
- Le respect des mesures sécuritaires prises, à l’issue des échanges entre la délégation RD. Congolaise et les Autorités brazzavilloises pour mettre fin aux expulsions barbares des RD. Congolais du Congo/Brazza.
Fait à Kinshasa, le 23 avril 2014
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV)
Le direct