Des dizaines de milliers de Congolais refoulés de Brazzaville, mais aussi de Pointe-Noire ainsi que d’autres villes et villages du Congo voisin continuent de débarquer à longueur de journée au beach de Kinshasa. Du matin au soir, les bus de la société « Transco » réquisitionnés par le gouvernement ne cessent de se relayer à l’entrée du port de la SCTP (Société Commerciale des Transports et Ports) en vue de leur récupération et de leur transfert au Stade Cardinal Malula (ex-24 Novembre), dans la commune de Kinshasa, retenu comme site provisoire de transit, avant le retour des non-résidents de la capitale dans leurs provinces d’origine.





Ce complexe sportif étant pour le moment débordé par la vague des expulsés, ceux-ci ont carrément envahi la concession de la maison communale de Kinshasa.

Le spectacle qui s’offre aux visiteurs dans l’enceinte du Stade Cardinal Malula et de la maison communale de Kinshasa et leurs environs est insupportable. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont contraints de passer leurs nuits à la belle étoile, sans couverture, sans nourriture, sans installations sanitaires, sans eau potable, sans soins médicaux…Les toilettes de ce temple du football étant bouchées depuis des décennies, les « sinistrés » sont contraints de faire leurs besoins naturels dans des caniveaux, des égouts, des maisons inachevées, des pots ou sachets en plastique. La promiscuité est telle qu’il faut craindre, à brève échéance, une catastrophe humanitaire.

En effet, si le gouvernement central et l’Hôtel de Ville de Kinshasa, qui ont promis une assistance soutenue aux compatriotes chassés du Congo/Brazzaville dans des conditions infrahumaines, ne trouvent pas rapidement des solutions à leurs problèmes de logement, de nourriture, des toilettes, d’eau potable et des soins médicaux, il est plus que certain que des épidémies ne vont pas tarder à s’annoncer.

Les conditions sanitaires et logistiques dans lesquelles vivent des milliers de refoulés sont tellement déplorables qu’un séjour prolongé au Stade Cardinal Malla ou dans la cour de la commune de Kinshasa risque de provoquer des épidémies diverses : choléra, fièvre typhoïde, tuberculose, infections sexuellement transmissibles, etc. Même les familles des environs sont en danger, au vu des matières fécales qui se déversent dans les caniveaux et égouts proches de leurs habitations.

Agir vite…

Une tragédie est en chantier au Stade Cardinal Malla et à la maison communale de Kinshasa, où des milliers de compatriotes sont en danger de mort. Le gouvernement et l’Hôtel de Ville devraient agir vite, soit en mobilisant d’urgence des kits sanitaires, des tentes, des vivres, de l’eau potable, des couvertures, des médicaments … soit en organisant des rotations d’avions, de bateaux, d’autobus ou de trains pour l’acheminement des « sinistrés » vers leurs provinces d’origines. Car, en l’espace de trois jours, soit du samedi 26 au lundi 28 avril 2014, les deux sites ont enregistré des vagues de refoulés qui interdisent toute négligence dans le processus du désengorgement des lieux.

Selon de nombreux observateurs, il faudrait soit aiguiller les refoulés venus du Congo/Brazzaville vers d’autres sites d’accueil, soit les rapatrier vers leurs milieux d’origines. Sans quoi, on va se mettre à compter des morts d’ici quelques jours. Kimp
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