*Cette année 2014, Evoloko Lay Lay a totalisé soixante ans de vie sur terre. Né le 20 mai 1954, le chanteur congolais n’a pas encore dit son dernier mot, malgré toutes les contraintes musicales que connait sa carrière. Il ne s’avoue nullement vaincu par l’usure de temps.




Aux dernières nouvelles à notre possession, le patron de Langa Langa Stars se serait  mis en quarantaine dans un studio à Kinshasa pour enregistrer un nouvel album. Objectif, faire danser les mélomanes en 2014. Evoloko Atshuamo Jocker réserve certainement des surprises aux amoureux de la bonne musique, qui ont eu à l'apprécier dans le temps et la jeune génération des mélomanes qui découvrira ce chanteur ténor hors pair.
Si hier, il était baptisé Joker, la carte qui gagne, aujourd’hui, parler d’Evoloko apparaît comme superflu pour le public actuel de la musique congolaise. Alors, que dire de lui qui ne puisse paraître une surabondance ?
L’homme est du genre discret, peut-être réticent. Il est moins bavard, boit à peine et ne fume guère. Evoloko appartient à la classe musicale de la fiesta, un style rythmique très apparenté au  rythme soul américain. On se souviendra de la frappante similitude de ses mouvements de danse avec ceux du roi du soul, l'Américain James Brown, mouvements qui furent le fondement de la danse Cavacha.
 Avec sa voix aiguë et limpide, très charmante, il est parvenu à créer toute une école. Il est vrai que de nombreux musiciens congolais ont appris à ses côtés avant devenir les vedettes qu'ils sont aujourd’hui. On citera des musiciens tels que Bozi BoZiana, Dindo Yogo, Djanana, Nyoka Longo...
Qu’à cela ne tienne, Evoloko apparaît pour bien de ses pairs comme un éternel perdant ! L'homme est conscient de son inimaginable échec. On l'entend, en effet, chanter à qui veut l'entendre : «...mokolo na ko zuwa, bayamba nga mpé lokola bango...». «Un jour je réussirai, et on m'acclamera comme eux... ». Il est de la génération de Papa WembaNyoka LongoKoffi OlomidéBozi Boziana, etc. face auxquels il a perdu le combat pour la gloire, l'amour des Congolais et la reconnaissance de ses pairs. Deux faits à noter: Papa Wemba, le seul musicien Congolais valablement comparable à Evoloko sur le plan artistique, est arrivé à évoluer sur la scène internationale. Alors qu'Evoloko est resté un artiste plutôt local, si pas oublié de la scène musicale. La mauvaise gestion constatée dans les groupes Isifi LokoléIsifi Melodia et Langa Langa stars, après son départ de Zaiko, laisse croire que Lay Lay n’a pas la carrure ou encore moins le pouvoir de maintenir un orchestre à lui. Pour ces seules raisons l'image du perdant continuera à lui coller à la peau.
Qu’à cela ne tienne, Evoloko Jocker est un chanteur de prédilection,  auteur-compositeur et danseur au talent innombrable. L’histoire renseigne qu’il a démarré sa carrière en 1969 au sein du collectif Zaiko Langa Langa. Déjà à 18 ans, le chanteur fut une superstar qui brillait dans tout Kinshasa.
Pour la jeunesse congolaise, Evoloko fut l'idole, le modèle à suivre et le leader incontesté du groupe Zaiko. Il était beau, dynamique, talentueux et surtout il inventait par sa façon de s'habiller, par son rythme Cavacha ; et ses chansons. Son look attirait irrésistiblement tous les jeunes de l'époque. Le succès qu'il connut auprès des jeunes et ses chansons mélodieuses a fait de lui  une légende. « Francine Keller », «Charlotte à dieu na Athénée», «Ami Bakumba», «Belinda Ya Mbongo», «Eluzam» et «Mbeya-Mbeya», «Fièvre Mondo» demeurent parmi les meilleures compositions classiques de la musique congolaise moderne.
Jordache Diala


Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top