Des voix s’élèvent, de plus en plus, pour fustiger les expulsions massives, ponctuées des viols et d’autres exactions des RD. Congolais vivant au Congo-Brazzaville. Au cours d’un entretien accordé au Journal La Prospérité hier, jeudi 1er mai 2014, dans la soirée, Clément Kanku Bukasa, Député national, élu de la circonscription électorale de Dibaya, au Kasaï Occidental, a exigé l’application de la réciprocité de la part du gouvernement de Kinshasa. 


Il a, tout aussi, demandé le rappel, par les autorités RD. Congolaises, de l’Ambassadeur de Kinshasa accrédité à Brazzaville. Il interpelle, à cet effet, les ONGDH afin de se documenter et saisir la Cour Pénale Internationale (CPI), afin que ce crime contre l’humanité qui ne s’éloigne pas d’un cas de génocide ne reste impuni.

‘’Nous continuons à protester contre ce mauvais traitement des RD. Congolais, alors que nous sommes un peuple très hospitalier …’’, s’est indigné Clément Kanku, qui a déploré cette vague d’expulsion qui continue de plus bel. Et ce, malgré les excuses présentées aux kinois, par le Maire de la ville de Brazzaville et le ballet diplomatiques sans influence majeure sur la situation.

A l’en croire, les autorités RD. Congolaises traitent ce dossier avec légèreté alors qu’ils ont l’obligation de protection de la population congolaise où qu’elle se trouve. Le Gouvernement, selon lui, a toujours eu une position mitigée quand il faut prendre des mesures sévères. Si l’on était ailleurs, la réplique se ferait avec plus de promptitude, pense-t-il.

Il s’est, par ailleurs, étonné du fait que le Porte-parole du gouvernement tienne des propos peu responsables à ce sujet. «Nous avons vu nos compatriotes se faire expulser d’Angola à maintes reprises et dans des conditions infrahumaines, le gouvernement n’a jamais réagi comme on l’attendait», s’est-il indigné. Avant d’indiquer que le gouvernement de la RDC donne l’impression d’être un Etat neutre, alors que ses compatriotes sont maltraités par un pays voisin. Il s’est interrogé sur ce que les autorités appellent «agir avec professionnalisme». «Le professionnalisme a produit comme effet, la continuité d’expulsion», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il dit attendre la suite de la Commission d’enquête parlementaire qui a été mise sur pieds par le bureau de l’Assemblée nationale. Encore faut-il que cette commission apporte des résultats satisfaisants. «On sait comment les commissions d’enquête des questions sensibles se terminent à l’Assemblée nationale. La commission sur la rébellion de Bakata Katanga reste silencieuse jusqu’à ce jour», s’est-t-il plaint.

Des solutions envisageables…

Pour cet élu de Dibaya, dans pareille circonstance, la première chose à faire serait de rappeler l’Ambassadeur de la RDC au Congo-Brazzaville pour consultation. La seconde solution, consisterait, d’après lui, à appliquer la réciprocité tout en respectant les textes internationaux, c'est-à-dire, procéder à l’expulsion immédiate des congolais de Brazzaville vivant à Kinshasa. Aussi, propose-t-il des sanctions contre des personnalités congolaises, auteur moral de ces crimes contre l’humanité. Il a proposé que le Directeur général de la Police de la République du Congo soit interdit de voyager en RDC. Et qu’il soit désigné comme persona non gratta. Pour ce faire, le Gouvernement peut procéder au gèle des avoirs de quelques congolais auteurs des exactions contre des RD. Congolais. Car, dit-il, il faut faire le choix entre le peuple et la préservation des intérêts du régime en place. En outre, il invite les ONGDH à documenter les crimes qui ont été commis pendant ces vagues d’expulsion pour les soumettre aux instances judiciaires internationales notamment, la CPI. Ce, afin que le promoteur de ces actes comparables à un crime de génocide répondent de leurs actes.

«Comment expliquer que le FIDH qui a beaucoup documenté sur l’affaire Jean-Pierre Bemba en Centrafrique reste aphone par rapport aux exactions de milliers de congolais !», s’est-il exclamé. Tout en indiquant que même les églises devraient s’impliquer pour protester contre ce traitement inhumain et dégradant.

Judith Asina


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