100 nouvelles personnes bénéficient de la loi d’amnistie du 11 février 2014. Telle est l’annonce faite, mercredi 30 avril par le porte-parole du Gouvernement. Parmi eux, "se trouvent des personnes condamnées ou poursuivies de diverses catégories ", notamment le député national Muhindo Nzangi Butundo, membre du Mouvement social pour le renouveau (MSR), arrêté "en flagrance " à Goma (Nord-Kivu) le dimanche 11 août 2013 et condamné, deux jours plus tard, à trois ans de prison ferme.




Cette nouvelle vague des libérés suite à la loi d’amnistie est la suite d’une première liste de quelque 50 personnes destinées à quitter effectivement les centres de détention où leur statut d’exilés à l’étranger avait été rendue publique en cette circonstance. " Il vous souviendra que 48 heures plus tard était intervenu l’élargissement d’une quarantaine de personnes de la prison militaire de Ndolo et du Centre pénitentiaire et de rééducation de Makala (CPRK) à Kinshasa ", a déclaré le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement congolais lors d’un point de presse.
Lambert Mende a expliqué qu’" à ce jour, la publication d’une série d’arrêtés pris par le ministre de la Justice et Droits humains a rendu près de 300 de nos compatriotes congolais en délicatesse avec la justice de leur pays pour faits de guerre, faits insurrectionnels et infractions politiques éligibles au bénéfice de l’amnistie, conformément à la loi n° 14/006 du 11 février 2014 ".
" C’est le lieu de rassurer les uns et les autres quant au fait que ce travail se poursuit sans coup férir. Il s’étalera sur une période de six (06) mois prenant cours à dater de la promulgation de la loi d’amnistie. Il n’y a donc pas lieu de désespérer, car des listes d’amnistiés continueront à être publiées au fur et à mesure que les actes d’engagement des personnes éligibles à ce pardon de la Nation parviendront à qui de droit ", a-t-il affirmé.
Pour le ministre Mende, " le Gouvernement invite toutes les Congolaises et tous les Congolais candidats au bénéfice de la loi d’amnistie à ne pas se laisser manipuler par ceux qui, contre toute évidence, s’évertuent à répandre le pessimisme et l’inquiétude en faisant croire à une application limitée, trafiquée ou discriminatoire de la loi d’amnistie ".
" Pour le président de la République et son Gouvernement, l’intérêt supérieur de la RDC réside dans le retour au pays ou à une vie normale de toutes ses filles et de tous ses fils aujourd’hui contraints à un exil humiliant ou emprisonnés pour des incriminations relatives aux faits de guerre, d’insurrection et politiques entre 2006 et 2013 ", a-t-il souligné.
Ainsi, a insisté le porte-parole du gouvernement, " qu’il soit bien entendu que pour ces catégories, et pour ces catégories seulement, la RD Congo a souverainement renoncé à les poursuivre pénalement ".
De l’avis du porte-parole du Gouvernement, le président de la République et le Gouvernement préfèrent voir les autres auteurs ou présumés auteurs de crimes graves non couverts par la loi d’amnistie revenir, eux aussi, dans leur pays pour pouvoir s’expliquer, se justifier dans le respect du principe de la présomption d’innocence afin que la justice puisse passer ", confie le porte-parole du Gouvernement.

DECISION PREJUDICIABLE
Au sujet des expulsés de Brazzaville, le ministre des Médias a répondu à un certain nombre des compatriotes qui voulaient que la RDC rompe ses relations diplomatiques avec le Congo-Brazzaville, et puisse appliquer la réciprocité et, au besoin, fermer la frontière. Pour le Gouvernement congolais, "cette façon de réagir aurait porté préjudice aux Congolais qui sont restés au Congo- Brazzaville. " En tout état de cause, le Gouvernement de la RDC estime avoir bien fait en traitant ce problème grave avec toute la circonspection qu’il mérite. Ceux qui tiennent à pousser les autorités de la RDC sur les chemins d’une réaction viscérale, d’exaspération font peu cas des 92 à 95 % de Congolais de Kinshasa qui demeurent encore à un titre ou à un autre dans ce pays voisin. Et il est prudent de ne pas compromettre leur quiétude par des décisions à l’emporte-pièce", a-t-il souligné.
Continuant sur cette lancée, Lambert Mende pense que que " la République démocratique du Congo n’a pas à émettre un quelconque jugement sur la légitimité des motivations des autorités de Brazzaville pour agir de la sorte ". " Chaque pays a le droit de faire ce qu’il pense devoir faire pour réduire la délinquance et la criminalité sur son territoire ", ajoute t-il en substance.
Cette prise de position du Gouvernement est une réponse aux multiples allégations relayées par des organisations non gouvernementales et certains médias sur des abus graves à l’encontre de nos compatriotes expulsés. Rachidi MABANDU

« Il est donc étonnant que les morts du train de la SNCC deviennent sujets à polémique et fassent naître une guerre de chiffres »

POINT DE PRESSE DU 30 MARS 2014
I. POURSUITE DE LA PUBLICATION DE LA LISTE DES BENEFICIAIRES DE LA LOI D’AMNISTIE
Samedi 19 avril 2014, ma collègue, Madame le Ministre de la Justice et moi-même avions co-animé, ici même, un point de presse à la fois pour expliquer les procédures qui président à leur publication et rendre publiques les listes des premiers bénéficiaires de la loi d’amnistie du 11 février 2014.
Une première liste de quelque 50 personnes destinées à quitter effectivement les centres de détention ou leur statut d’exilés à l’étranger avait été rendue publique en cette circonstance. Il vous souviendra que 48 heures plus tard, était intervenu l’élargissement d’une quarantaine de personnes de la prison militaire de Ndolo et du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Makala (CPRK) à Kinshasa.
À ce jour, la publication d’une série d’arrêtés pris par le Ministre de la Justice et Droits humains a rendu près de 300 de nos compatriotes congolais en délicatesse avec la justice de leur pays pour faits de guerre, faits insurrectionnels et infractions politiques éligibles au bénéfice de l’amnistie, conformément à la loi n° 14/006 du 11 février 2014.
C’est le lieu de rassurer les uns et les autres quant au fait que ce travail se poursuit sans coup férir. Il va s’étaler sur une période de six (06) mois prenant cours à dater de la promulgation de la loi d’amnistie.
Il n’y a donc pas lieu de désespérer, car des listes d’amnistiés continueront à être publiées au fur et à mesure que les actes d’engagement des personnes éligibles à ce pardon de la Nation parviendront à qui de droit.
Le Gouvernement de la République invite toutes les Congolaises et tous les Congolais candidats au bénéfice de la loi d’amnistie à ne pas se laisser manipuler par ceux qui, contre toute évidence, s’évertuent à répandre le pessimisme et l’inquiétude en faisant croire à une application limitée, trafiquée ou discriminatoire de la loi d’amnistie.
Pour le Président de la République et son Gouvernement, l’intérêt supérieur de notre pays réside dans le retour au pays ou à une vie normale de toutes ses filles et de tous ses fils aujourd’hui contraints à un exil humiliant ou emprisonnés pour des incriminations relatives aux faits de guerre, d’insurrection et politiques entre 2006 et 2013. Qu’il soit bien entendu que, pour ces catégories, et pour ces catégories seulement, la RD Congo a souverainement renoncé à les poursuivre pénalement. Même pour les autres (auteurs ou présumés auteurs de crimes graves non couverts par la loi d’amnistie), le Président et le Gouvernement préfèrent les voir revenir, eux aussi, dans leur pays pour pouvoir s’expliquer, se justifier dans le respect du principe de la présomption d’innocence afin que la justice puisse passer.
Il vous souviendra, en effet, que c’est dans le souci de consolider la paix dans les territoires de l’Est de notre pays objet de séditions et de sévices à répétition depuis de nombreuses années que la République Démocratique du Congo a consenti à amnistier ceux de ses fils qui se sont laissés entraîner dans des aventures militaires contre leur patrie, pour autant qu’ils s’engage individuellement à ne plus récidiver.
Les institutions dirigeantes congolaises ont, dans le même temps ; refusé d’amnistier et de réintégrer en bloc dans nos forces armées des criminels de guerre qui se sont rendus coupables de crimes imprescriptibles. Cette position est fondée sur notre ferme détermination à rompre une fois pour toutes le cycle infernal des rébellions - amnisties - réintégrations - rébellions entretenu par l’impunité quasi-institutionnalisée de tels crimes et qui font le lit de l’instabilité et de l’insécurité dans notre pays.
Pour aujourd’hui, nous annonçons la libération effective d’une seconde série de compatriotes bénéficiaires de la loi d’amnistie. Parmi ceux-ci, se trouvent des personnes condamnées ou poursuivies de diverses catégories. (liste).

II. L’EXPULSION DES CONGOLAIS (RDC) DE LA REPUBLIQUE DU CONGO-BRAZZAVILLE
Parmi les points les plus chauds de l’actualité de ces derniers jours, figure sans aucun doute l’expulsion brusque et massive d’un certain nombre de nos concitoyens du territoire de la République voisine du Congo Brazzaville. Pour mémoire, c’est depuis le 5 avril 2014 que la République du Congo Brazzaville a lancé une opération d’expulsion d’étrangers en séjour irrégulier sur leur territoire, selon les explications fournies par les autorités de ce pays.
Parmi les expulsés, se trouvent un très grand nombre de Congolaises et de Congolais de la RDC. La République Démocratique du Congo n’a pas à émettre un quelconque jugement sur la légitimité des motivations des autorités de Brazzaville pour agir de la sorte. Chaque pays a le droit de faire ce qu’il pense devoir faire pour réduire la délinquance et la criminalité sur son territoire.
Ce sont les multiples allégations relayées par les organisations non gouvernementales et les médias et faisant état d’abus graves aux dépens de nos compatriotes expulsés qui posent problème.
En effet, il a été rapporté de sources autorisées un certain nombre d’expulsions irrégulières de Congolais en ce que ces personnes détentrices de documents de séjour en bonne et due forme se seraient vues arraché lesdits documents par des éléments des forces de sécurité et contraintes de quitter le territoire du Congo Brazzaville.
Il a été également porté à notre connaissance de nombreux cas d’expulsion qui, quoique régulières au regard de la loi du pays, ont été exécutées dans des conditions attentatoires aux droits élémentaires et à la dignité humaine avec tortures, coups et blessures, offenses aux mœurs, extorsions de biens, etc.
Face à cette situation, le Gouvernement a pris un certain nombre d’initiatives pour obtenir de nos voisins la cessation de ces abus flagrants. Il vous souviendra, en effet, qu’une délégation de niveau ministériel avait effectué le voyage de Brazzaville pour s’entretenir avec les autorités gouvernementales de ce pays voisin. Une autre délégation, emmenée par le Ministre des Affaires étrangères, avait pu remettre un message du Président Joseph Kabila à son homologue du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso.
À défaut d’obtenir l’arrêt des expulsions de nos compatriotes, parce que pareille décision relève de la souveraineté des États, il a été convenu par les deux parties, (i) que les auteurs d’abus préjudiciables aux Congolais expulsés au sein des forces de sécurité du Congo Brazzaville soient punis, (ii) que les personnes de nationalité congolaise résidant régulièrement dans ce pays voisin ne fassent plus l’objet de tracasseries illégales et, (iii) que les principes du droit international et des droits élémentaires de la personne humaine soient scrupuleusement respectés.
Nous avons, par la suite, été informés qu’une dizaine d’éléments de la police du Congo Brazzaville, présumés auteurs d’actes répréhensibles à l’encontre des Congolais de Kinshasa expulsés, ont été déférés devant la justice de leur pays, tandis qu’une vingtaine d’autres étaient simplement radiés de rangs des forces de l’ordre.
Ici à Kinshasa, le Gouvernement provincial a ouvert un site d’accueil et de transit des refoulés à l’ex. Stade du 24 novembre dans l’enceinte de la commune de Kinshasa. Un certain nombre de mesures sécuritaires et d’hygiène y ont été prises pour protéger autant que faire se peut la santé de ces compatriotes.
Nous avons, il y a quelques deux jours, enregistré quelques réactions de l’autre côté du fleuve comme lorsque le porte-parole de la police de Brazzaville a formellement interdit à la population de se mêler de cette opération de police autrement qu’à titre de renseignant. C’est également le cas des excuses fraternelles présentées aux populations concernées par M. le Député Maire de Brazzaville Ngouelondele en visite auprès du Gouverneur André Kimbuta. Nous espérons que ces propos annoncent bien une intention de remédier aux tristes débordements auxquels on a assisté.
En tout état de cause, le Gouvernement de la République estime avoir bien fait en traitant ce problème grave avec toute la circonspection qu’elle mérite. C’est ainsi qu’il faut comprendre la démarche de notre Gouvernement qui a décidé entre autres de répondre favorablement à la demande d’un groupe d’étudiants du Congo-Brazzaville à Kinshasa de rentrer dans leur pays dans la crainte qu’ils avaient d’éventuelles représailles aveugles, lesquelles ne sont pas à l’ordre du jour en RDC.
Ce que beaucoup ignorent, c’est que le dossier des expulsions est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît et concerne davantage de compatriotes que ceux qui rentrent du Congo-Brazzaville. Selon les chiffres en notre possession, jusque-là, seulement entre 5 à 8 % de nos compatriotes qui avaient choisi de vivre en Congo d’en face ont été refoulés. Ceux qui tiennent à pousser les autorités de la RDC sur le chemin d’une réaction d’exaspération font peu de cas de plus de 95 à 92% de rd congolais qui demeurent encore à un titre ou à un autre dans ce pays voisin, et il est prudent de ne pas compromettre leur quiétude par des décisions à l’emporte-pièce.

III. L’ACCIDENT DU TRAIN DE LA SNCC
Une catastrophe ferroviaire s’est produite mardi 22 avril 2014, lorsqu’un train de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC), en provenance de Lubumbashi au Katanga et en partance pour Mwene-Ditu au Kasai Oriental, est sorti des rails non loin du pont Katongola, à une cinquantaine de kilomètres de Kamina. Au moins quatre wagons de ce train de marchandises se sont renversés, entraînant des morts et des blessés. Si les morts ont pu être enterrés sur place, compte tenu de l’état dans lequel ils ont été retrouvés par les secours, les blessés ont, pour leur part, été acheminés à l’hôpital J. Sendwe de Lubumbashi.
Aussitôt l’accident connu, le Gouvernement a dépêché sur les lieux deux de ses membres, le ministre de la santé et le ministre des affaires sociales, aux fins d’apporter les secours nécessaires aux accidentés et de soutenir les efforts des autorités locales. Au fur et à mesure qu’évoluent les travaux de dégagement des wagons renversés, des bilans sont rendus publics par les autorités gouvernementales. Et jusque dimanche 27 avril 2014, il était fait état de 74 morts et 163 blessés, soit à peu près 30 morts de plus découverts depuis le premier bilan officiel qui annonçait 48 morts.
Il est donc étonnant que ces morts que nous déplorons sincèrement deviennent sujets à polémique et fassent naître une guerre de chiffres, comme nous l’avons entendu. On ne voit pas très bien, en effet, dans quel intérêt le Gouvernement de la République minoriserait le nombre des morts d’un accident ferroviaire qui endeuille ses populations.
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