*Il a avait cru bon de prendre le large, en empruntant des voies escarpées, pour tenter, apparemment, d’évoluer au-delà de frontières sacrées de la RD. Congo. L’homme de Malemba-Nkulu, si Prophète de Dieu s’autoproclamait-il, est, aujourd’hui, rattrapé. Il aurait été cueilli, selon des sources concordantes, à Mondeor, dans une des banlieues situées au Sud de Johannesburg en terre sud-africaine.
C’est là où Paul-Joseph Mukungubila Mutombo se serait blotti, depuis ses dernières frasques ratées contre les installations de la Radiotélévision d’Etat dont il chercha, du reste, à s’emparer du contrôle, le 30 décembre 2013, en vue de s’improviser, par on ne sait quel miracle, à la tête du pays. Comment a-t-il été arrêté et pour quel motif ? Difficile à dire. Mais, toujours est-il que Me Ashraf Essop, son Avocat-Conseil, interrogé par l’AFP, a confirmé cette arrestation, sans en indiquer les moindres éléments détaillés. Il soutient, toutefois, que selon l’une des épouses de l’intéressé, des policiers se seraient pointés sur le lieu vers 6 heures du matin, pour l’arrêter. Ces derniers auraient agi, semble-t-il, sur mandat de l’Interpol en vue d’une éventuelle ‘’extradition’’ vers la RD. Congo, son pays d’origine. Paul-Joseph Mukungubila aurait été présenté, dès sa capture, devant le Tribunal de Johannesburg, pour un examen préliminaire de son dossier méphistophélique. Aux dernières nouvelles, il a été mis sous haute surveillance, en attendant la suite de la procédure.
Tout a tourné au vinaigre, dès les premières heures d’hier, jeudi 15 mai 2014, pour Paul-Joseph Mukungubila. Il était en sa résidence de Mondeor, une des banlieues situées au Sud de Johannesburg, lorsque des policiers Sud-africains ont, soudainement, surgi, pour l’arrêter et le déférer, quelques temps après, devant le Tribunal.
Aux dernières nouvelles, l’homme y aurait passé un mauvais quart d’heures, avant d’être ‘’libéré’’ sous caution. Présentement, il est placé sous haute surveillance policière.
Peu avant, Me Ashraf Essop, son Avocat-Conseil, qui entreprenait, d’ailleurs, des démarches concernant la demande d’asile, n’a pas été explicit quant aux raisons profondes de cette arrestation.
Interrogé par l’Afp, il aurait choisi, plutôt, de laisser perdurer le suspense, en affirmant, cependant, qu’en attendant la réponse à cette demande d’asile, son client avait reçu ‘’un récépissé’’. Et qu’à ce titre, il était, à son avis, en droit de bénéficier d’une protection ne serait-ce que provisoire et, même, de rester en Afrique du Sud.
Rappel des faits
Auteur d’une tentative de prise d’otage des installations de la RTNC, le 30 décembre 2013, Paul-Joseph Mukungubila était jusqu’ici, très recherché. La justice congolaise aurait, même, lancé un mandat d’arrêt contre lui. Aujourd’hui, s’il est extradé, il pourrait répondre de ses actes notamment, de cette affaire de plus d’une centaine des morts occasionnés par trois attaques simultanées à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu.
Pour rappel, ce jour-là, en effet, les kinois s’étaient réveillés, sous des bruits de bottes. Attaques et échanges des tirs à la RTNC, tentative d’occupation de l’aéroport international de N’djili. Puis, au même moment, à Lubumbashi, un scénario similaire avait été vécu à l’aéroport de la Loano. A Kindu, au Maniema, ce fut la même chose, avec ses nombreux adeptes alignés en file indienne, armés des bâtons en bandoulière, habillés en T-shirts frappés à l’effigie de leur Prophète, M. Paul-Joseph Mukungubila, qui, eux aussi, essayaient de s’emparer de l’aéroport.
Sur tous les points ciblés dans ces trois provinces de la République, ils récoltèrent de l’embrouillamini. Car, la contre-offensive des forces de l’ordre fut tellement ferme que la plupart de ses adeptes n’ont su ni résister, ni échapper à la puissance de feu.
Quelques jours après, ce fut le tour d’une forte altercation à la résidence de Mukungubila, au Quartier Golf, à Lubumbashi. Des morts s’en suivirent, comme pour allonger la liste de premières victimes de ces événements hideux du 30 décembre 2013.
Et, dans ses manœuvres, le Prophète, lui-même, n’avait plus de salut que dans la fuite, en dehors du pays.
LPM
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