*Débat houleux, vive tension et, enfin,  atterrissage  en douceur. Telle a été l’ambiance somme toute électrique qui a caractérisé le déroulement de la plénière de ce vendredi 9 mai 2014, au Palais du Peuple, à Lingwala. A la faveur de  la question orale axée sur la planification et gestion démographique, Patrick Muyaya, Député de son état, a tiré  la sonnette d’alarme aux fins de pousBA SANGO YA CONGO KINSHASAser Célestin Vunabandi à plus de créativité et d’actions. Dans cette édition, La Prospérité publie, ci-après, le discours prononcé en guise de conclusion par l’auteur de la question ainsi que  des recommandations qu’il en  a formulées au  Ministre du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité, dans le cadre du contrôle parlementaire, à environ un mois de la clôture de la session ordinaire de mars 2014. 
CONCLUSION DE LA QUESTION ORALE AVEC DEBAT ADRESSEE AU MINISTRE DU PLAN ET DU SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA REVOLUTION DE LA MODERNITE
« Planification et  Gestion démographiques »
(Par  Patrick Muyaya  Katembwe, Député National)
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,





Je remercie d’abord les collègues qui ont bien voulu enrichir le débat à l’occasion de cette question orale autour de ce sujet vital pour le devenir de la nation congolaise.
Je remercie ensuite le Ministre pour la qualité de son intervention, et j’apprécie à leur juste valeur, les réponses données qui montrent et démontrent suffisamment que la question de la démographie, si souvent oubliée ou galvaudée, occupe une place centrale dans son action à la tête du Ministère du Plan et du suivi de la mise en œuvre de la Révolution de la modernité.
Je l’encourage d’avoir mis sur pied l’Etude Nationale Prospective à l’horizon 2035 dont les conclusions préliminaires démontrent que l’accroissement démographique est un défi majeur.
Avec ces échanges, je ne doute pas que nous avons marché sur la queue du serpent. Par queue du serpent, j’entends notre responsabilité partagée en tant que Parlement, Gouvernement et Population dans la faible attention accordée à cette question qui pourtant est déterminante dans toute politique de développement national. Il faut donc passer à l’action car les choix individuels conditionnent le destin collectif.
Nous avons l’habitude de nous plaindre, nous attendons tout de l’Etat pour ne pas dire des autres, mais le choix de faire un enfant, est un choix individuel qui n’engage en rien le Gouvernement. Aborder ce sujet de manière froide aujourd’hui nous oppose à nos traditions, à notre religion et/ou à notre foi. Cette question touche directement à notre vie privée.

Honorable Président, nous sommes dans l’urgence dans notre pays. Tous les signaux sont au rouge. Là où on ne travaille pas, nous voulons faire des enfants. Lorsque nous n’avons pas de courant, nous faisons des enfants. Et très souvent en oubliant qu’en même temps, nous accroissons nos besoins en logement, en hôpitaux, en écoles, en énergie, etc. il est donc urgent, Honorable Président que nous puissions nous arrêter aujourd’hui et nous poser la question s’il faut continuer ou pas à ce rythme.
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
L’orientation de ma question orale, comme vous l’avez constaté, consiste à attirer notre attention sur le fait que le manque de planification et de gestion démographiques constitue un problème. Un problème parce que la croissance économique n’est pas en adéquation avec la croissance démographique. Et j’apprécie la franchise du Ministre lorsqu’il reconnaît, je cite : ‘’l’effectif de la population ne constitue pas un problème en soi mais c’est plutôt son accroissement rapide, accéléré et non maitrisé qui peut compromettre le développement du pays’’.
Sur cette question, la voie indiquée est donc ici de s’interroger sur la manière dont est gérée la population plutôt que de lier démographie et superficie. L’occupation excessive ou moindre de la superficie ne constituait pas ma préoccupation première par rapport à cette question orale mais plutôt la gestion de ce que contient à ce jour notre superficie.
Avoir une superficie de 2 345 000 km2, n’est pas une prime à l’augmentation irrationnelle de la population et surtout si on ne dispose pas des moyens conséquents de prise en charge. Dans la problématique de gestion des populations, on table plus sur ce qu’on a plutôt que sur ce qu’on pourrait avoir.
Cela relève de la possibilité et de la réalité. (Possibilité de peupler tout le sol congolais. Oui, nous en sommes capables. Mais en Réalité, sommes-nous en mesure d’assurer la prise en charge effective en termes d’infrastructures, scolarisation, soins de santé, alimentation …pour cette population ? La réponse à nous tous est : NON.) EXEMPLE, COMPARAISON AVEC LES USA.
En clair, un salarié ne peut faire sa provision et prévision que sur ce qu’il gagne et non sur une promesse d’augmentation de salaire. C’est cela la bonne, honnête et sincère gouvernance. La politique responsable et réaliste consiste à se poser la question si la prise en charge est conséquente. Les spécialistes parlent de : capacité de prise en charge.
Et l’évocation de Robert Malthus qui est un paradigme dans toutes les réflexions liées à la démographie constituait une interpellation : ne pas attendre qu’il y ait des catastrophes pour planifier et gérer la population. Comme ce que nous déplorons actuellement avec la ce qui passe à Brazzaville. Ceux qui ont été expulsés représentent entre 10 et 20% de nos compatriotes qui y vivent. Cette situation doit nous interpeller pour nous permettre d’anticiper plutôt que de subir les conséquences !
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
Je voudrais, au regard des discussions nourries que nous venons d’avoir, rappeler qu’on ne peut sérieusement parler du développement sans la population. Le développement de la République Démocratique du Congo est largement conditionné par son développement humain, qui doit s'entendre à la fois comme le développement de ses ressources humaines et aussi l'amélioration du niveau de vie de la population du point de vue des revenus, de la santé, de l'éducation et du bien-être en général.
LA PREMIERE RICHESSE DE TOUTES LES NATIONS DU MONDE, C’EST D’ABORD SES CITOYENS. Notre priorité première ne doit pas être la gestion de notre potentiel minier, pétrolier ou autre, mais notre première urgence doit être l’investissement dans l’HOMME CONGOLAIS. Car c’est lui qui doit travailler à transformer tous les autres potentiels du pays.
Et,  le monde d’aujourd’hui nous en donne des exemples : le cas du Japon ou de la Corée du Sud. 5 véhicules sur 7 à Kinshasa sont japonais. Et pourtant, le Japon est à deux jours de voyage d’ici. Ceci est une preuve de ce que les hommes, lorsqu’ sont instruits, peuvent produire comme résultat.
Le problème de la population n'est pas uniquement une question de chiffres, c'est aussi  et surtout une question de bien-être humain et de développement. La croissance démographique galopante donne lieu déjà à des graves conséquences sur le bien-être des Congolais.
S'il convient de dire que le développement implique l'amélioration du niveau de vie des populations, la question qu'on devait se poser sur la croissance démographique est la suivante : dans quelle mesure la situation actuelle de la population dans notre pays favorise-t-elle les chances de son peuple de réaliser ses objectifs de développement ?
A moins d’être démagogique, nous savons que l'augmentation de la population entraîne des besoins supplémentaires en ressources disponibles. Les problèmes démographiques, sanitaires et alimentaires sont interdépendants dans toute société. En fait, les problèmes de la population et développement sont liés.
Nombreux sont ceux qui pensent que les programmes de planification familiale ne peuvent avoir d'incidence réelle tant qu'un certain niveau de développement n'est pas atteint. Certains sont allés jusqu'à affirmer que le développement économique est le meilleur moyen contraceptif. (Exemple de la vie en Europe).
D’autres pensent qu’il faut une réduction de la croissance démographique pour réaliser le développement plus équitable. Un fort taux de croissance démographique contrarie généralement les efforts en vue d'une meilleure répartition des ressources parce qu'il est difficile d'améliorer le sort des pauvres tout en essayant de faire face à une augmentation considérable de la population.
Ceci est d’autant plus pertinent pour ce qui nous concerne, dans la mesure où les études nous renseignent que de 2013 à 2100, plusieurs pays connaitront une importante baisse de fécondité (de 2,53 enfants par femme à 1,9), alors que 8 pays dans le monde dont la RDC en 4ème position (Nigeria, Inde, Tanzanie, RDC, Niger, Ouganda, Ethiopie & Usa) donneront plus de la moitié de l’accroissement de la population mondiale.  Comment donc s’y prendre ?
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
Cette anxiété s’accroît en partie en raison de l’accroissement actuel de la population estimée à 3,1% et un taux de fécondité demeuré stable à une moyenne de 6 enfants par femme. À moins que la croissance démographique soit mieux gérée, des projections prévoient que la population congolaise doublerait tous les 25 ans (le Ministre l’a rappelé dans sa réponse lorsqu’il reconnaît que notre population pourrait 129 millions d’habitants en 2030 et 265 millions en 2050). La pointe de la tendance démographique vers la jeunesse représente environ 50% de la population entre 15 et 64 ans. Avec pour conséquence un taux élevé du chômage.
Faute de mesures concrètes visant à infléchir la courbe de croissance démographique, les fruits du développement se révéleront inadaptés et insuffisant aux besoins de la population. Le fardeau social pèsera encore lourdement sur les plus défavorisés et le fossé entre les riches et les pauvres sera encore plus accentué. BAUM et TOLBERT affirment que « le principal coût d'une rapide augmentation de la population est supporté avant tout par les pauvres qui voient s'évanouir l'espoir d'une vie meilleure ».
Lors de la 55ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies tenue le 08 décembre 2000, les pays membres avaient retenu 8 objectifs pour le millénaire (OMD) dont le premier consiste à Réduire l'extrême pauvreté et la faim ; réduire de moitié la portion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour.
Cependant, l'effet de la croissance démographique rapide semble compliquer la situation. Car les naissances nombreuses aujourd'hui rendent plus difficile les efforts pour freiner la croissance démographique dans le futur, puisque les enfants d'aujourd'hui sont des éventuels parents de demain.
Pour éviter un déséquilibre entre la population, il faudrait que les réserves de produits vivriers et les domaines de production agricoles soient conséquemment augmentés pour couvrir les besoins d'une population qui ne cesse de s'accroitre. Sans y adjoindre la nécessité de construire des infrastructures routières, sanitaires et en répondant efficacement à la question énergétique.

Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
Le ratio de dépendance des jeunes de 86,4% (personnes susceptibles d’être économiquement dépendantes sur le soutien des autres) souligne clairement la nécessité d’investir davantage dans l’éducation, l’emploi, la santé et autres services sociaux pour les jeunes.
Par conséquent, la population qui ne cesse d'augmenter implique de sérieuses répercussions sur les possibilités d'emploi. S'il arrive que la croissance démographique rapide s'accompagne normalement d'un accroissement proportionnel de la population active, cela signifie que le rythme de création d'emplois doit correspondre au rythme de multiplication de la population active.
Contrairement, on note que dans notre pays, le taux d'augmentation de la population active dépasse la création d'emplois, ce qui se traduit par une augmentation rapide du taux de chômage. Autrement dit, le nombre de demandeurs d'emplois s'accroit plus rapidement que le nombre d'emplois existants.
Selon le Ministère du Plan, le chômage des jeunes dans l’économie formelle est de 32,2%, presque deux fois la moyenne nationale de 17,8%. L’édition 2012 de Perspectives Économiques en Afrique affirme que plus de 70% des jeunes entre 15 et 24 ans n’ont pas d’emplois et ceux dans les zones urbaines et périurbaines sont les plus durement touchés. Plus de 7,3 millions de jeunes non scolarisés se retrouvent encore plus loin derrière pour atteindre leur plein potentiel.
L’augmentation rapide de la croissance démographique se produit lorsque les femmes et les filles ne sont pas en mesure de décider du moment et du nombre des enfants qu’elles souhaitent avoir. Il n’est pas incongru de faire remarquer que de nombreux pays ont réalisés des progrès pour réduire le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue. Mais la croissance démographique est en partie responsable de l’augmentation du nombre réel de personnes vivant dans la pauvreté dans nos sociétés.
Tout ceci, Honorable Président, nécessite une vraie et réelle politique de planification et de gestion démographiques, n’en déplaisent à ceux qui pensent le contraire. Et c’est l’une des grandes tâches dévolues au Ministère du Plan. Je remercie honnêtement le Ministre d’avoir considéré la planification familiale comme l’une des réponses appropriées à l’énorme défi que la pression démographique exerce sur la croissance économique, la sécurité alimentaire, la santé, l’environnement et la lutte contre la pauvreté.
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
A entendre les réponses du ministre à nos préoccupations, il me semble qu’il focalise plus d’efforts dans le dossier de recensement et des études de planification en cours. Or, en mon sens, recenser et planifier la population n’est pas une même chose.
Le recensement est un instrument qui en amont et en aval accompagne la gestion démographique. Il ne peut à lui seul être une réponse à la problématique de la gestion démographique qui est une question de politique spécifique et/ou générale, avec des mécanismes et orientations bien identifiées et clairement définies. Bien plus, le recensement est un outil d’aide à la prévision économique.
Bien que celui-ci n’ait pas été fait dans notre pays depuis plusieurs décennies, il y a des chiffres – bien entendu approximatifs – mais qui servent d’orientation de notre politique.
Honorable Président, je voudrais exhorter le Ministre à être plus concret dans sa politique de gestion et de planification démographiques qui prend en compte les 73 millions d’âmes que nous sommes. J’avance ces chiffres avec réserves, mais du moins c’est ce que nous disons tous.
Et le recensement ne devait pas se limiter au dénombrement des habitants. Il doit aussi s’intéresse sérieusement aux conditions de ces habitants (âge, logement, profession-revenu, transport, religion, etc.) et c’est en cela qu’il est un outil qui accompagne de manière rationnelle la planification et la gestion démographiques.
J’aurais bien voulu l’entendre nous dire : ce qu’il préconise pour gérer  tel nombre des vieux, des jeunes en âge de scolarité et/ou d’emploi, des enfants en âge post-scolaire et des adultes en retraite, etc. Gérer la population, c’est justement être en mesure de savoir et de dire ce que l’on prévoit pour chaque génération, active et passive.
La réalité nous montre de plus en plus que si l'enfant en RDC est considéré comme un prestige (un investissement d’au moins 25 ans), il faut passer par l'éducation pour donner une nouvelle vision ; et il faut donc réduire la croissance démographique pour réaliser un développement durable.
Des chercheurs ont bien démontré qu' «  une planification familiale bien conçue alliée à un bon programme de développement exercent de par effet conjugué, une influence indéniable sur l'indice de fécondité».
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
Au regard de tout ce qui précède, plutôt que de laisser le travail de sensibilisation sur la planification aux Organisations non-gouvernementales, il sied, en mon sens, d’apporter une réponse inter-institutionnelle à cette question qui marquera  l’engagement politique fort sollicité par le Ministre du Plan. Puisque l’avenir de notre pays en dépend.
Nous devons tous nous impliquer dans la sensibilisation sous l’encadrement du Ministère qui a en charge la gestion de la population, avec des partenaires locaux sur le fait que le choix de fécondité est libre mais que c’est un problème, une nouvelle charge qui incombe au pouvoir public. (allusion faite notamment aux églises qui, en présentant l’enfant comme une bénédiction, prépare la psychologie commune à la production presqu’illimitée de la progéniture parce que l’abondance de la bénédiction ne nuit pas). Honorable Président, il faut donc INVESTIR DANS LA PLANIFICATION FAMILIALE SANS HYPOCRISIE.
« Les programmes de planification familiale sont une solution gagnant-gagnant; le bien-être de chaque femme et des enfants est amélioré, et l'économie nationale et l'environnement en tirent les bénéfices ». Il nous faut donc, et alors impérativement, faire de la planification familiale une priorité nationale de développement.
Nous estimons que chaque personne doit avoir le droit et une possibilité juste de vivre une vie saine, productive et épanouissante.
La planification familiale contribue à réduire les niveaux élevés de croissance démographique dans notre pays, améliorant ainsi la capacité de nos gouvernements à faire les investissements nécessaires pour améliorer la qualité du capital humain, réduire la pauvreté et la faim.
Honorable Président,
Honorables membres du Bureau,
Chers collègues,
Nous ne pensons pas que l’amélioration de l’éducation et l’amélioration de l’accès à la planification familiale soient des alternatives. Ce sont plutôt des politiques complémentaires que le gouvernement doit poursuivre.
Nous ne demandons pas faire la politique de l’enfant unique comme en Chine mais nous voulons plutôt plaider pour une sensibilisation soutenue pour que ceux qui veulent faire des enfants soient totalement en mesure de les prendre en charge. Un enfant est un investissement, vous ne pouvez penser faire une fille et espérer qu’elle soit épousée par un Honorable Député. Il faut l’encadrer du niveau maternel au niveau universitaire pour qu’elle soit en mesure de se prendre en charge et subsidiairement de vous prendre en charge.
Au regard de tout ce qui précède et en vous remerciant, je voudrais formuler quelques recommandations :
  1. L’engagement de tous dans la politique de planification familiale pour maîtriser l’accroissement de la population parce que la réussite dépend d’une responsabilité graduelle allant des parents-géniteurs à l’Etat, parent moral.
  2. La création d’une Commission spéciale de l’Assemblée nationale chargée du suivi des opérations de recensement de la population.
  3. La mise en exécution effective d’un plan d’aménagement du territoire de la République Démocratique du Congo qui contribue à désengorger les centres urbains saturés en élargissant des villes et créant des pôles d’activités économiques.
  4. L’amélioration du contrôle aux frontières pour surveiller l’immigration et l’émigration.
  5. Le renforcement de la gestion et les capacités d’action de proximité pour l’Institut National des Statistiques et le rendre effectivement national.
  6. L’augmentation considérable de la part du Budget national alloué à la planification familiale et à la gestion de la population.

Je voudrais encourager le Ministre dans les efforts inlassables qu’il déploie. Et j’estime modestement que la prise en compte de ces recommandations et celles faites par les collègues Députés nous permettra à rendre efficiente l’action de la Révolution de la Modernité prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Joseph Kabila. Ainsi, nous pourrions compter sur notre démographie comme atout de développement.

Je vous remercie, Honorable Président !


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