À cette occasion, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, PNUE, a établi une liste de points noirs sur lesquels des efforts doivent être entrepris de toute urgence. Il s’agit de la lutte contre la destruction de la couche d'ozone ; la lutte contre la déforestation ; la préservation de la qualité des réserves d'eau ; la lutte contre la désertification et la sécheresse. Le constat du PNUE est sévère, car peu de ces objectifs ont été atteints et le cri d'alarme lancé à l'occasion de la conférence RIO + 20 paraît désespéré.
Le PNUE et les instances internationales pointent du doigt le développement économique des pays dits développés. Le décalage avec les pays en voie de développement est criant, estime l’agence onusienne. «Si les économies européennes prennent de plus en plus en compte ces problématiques dans leur développement, que dire d'une économie américaine encore très en retrait sur toutes ces questions et celle de certains pays du Sud-Est asiatique où ces recommandations sont surtout l'expression de l'égoïsme des pays riches », s’interroge le PNUE dans son dernier rapport sur la protection de l’écosystème.
Dans un communiqué de presse, le Secrétaire Général des Nations Unies invite le monde entier à se mobiliser davantage pour protéger l’environnement. Alors que les Nations unies ont dédié l’année 2014 aux Petits États Insulaires en Développement (PEID), Ban Ki-moon appelle l’Humanité à agir dans l’urgence afin d’aider à protéger les îles face aux risques et vulnérabilités grandissants à la suite des changements climatiques. «Nous croyons que la Journée internationale de l’environnement sera une excellente occasion de lancer un appel à la solidarité des îles », a-t-il renchéri. Cet appel du Secrétaire général de l’ONU, à l’occasion de cette journée, intervient quelques mois avant la tenue de la troisième Conférence internationale des PEID, en septembre prochain.
Changement climatique : les îles menacées !
Célébrée pour la première fois en 1972, la JME est devenue, au fil du temps, l’un des principaux moyens de communication des Nations Unies. L’objectif est de stimuler la conscience environnementale mondiale et encourager l’action politique. 2014 ayant été désignée « Année internationale des petits Etats insulaires en développement, cette nouvelle édition intitulée « Elevez votre voix, pas le niveau de la mer » met à l’honneur les îles et les milieux marins». L’occasion de souligner leur vulnérabilité face au changement climatique.
Pour ce, l’Assemblée générale des Nations Unies a mis en l’honneur les îles et leurs quelques 600 millions d’habitants qui représentent un dixième de la population mondiale. Rien d’étonnant lorsque l’on voit combien leur patrimoine culturel est riche et leurs écosystèmes éblouissants. Aujourd’hui confrontés à plusieurs défis (changement climatique, catastrophes naturelles extrêmes, gestion des déchets, dégradation des ressources naturelles, problèmes de surpopulation), ces petits états insulaires savent faire preuve de résilience et d’innovation. Si aux îles Fidji, les populations se mobilisent pour restaurer des mangroves et des récifs coralliens afin de lutter contre les inondations et l’érosion, à Tokelau, on produit 100 % de l’énergie à partir des sources solaires. En Afrique, tout comme ailleurs, bon nombre de territoires sont en danger.
Selon le Groupe d’experts environnemental sur l’évolution du climat (GIEC), le niveau de la mer augmente et les océans gagnent sans cesse du terrain. La fonte des glaces s’accélère et menace d’inondation, et même de disparition. Le GIEC souligne que les communautés côtières sont les plus exposées. Cette nouvelle JME a donc pour but de sensibiliser l’opinion publique et politique afin que le signal d’alarme puisse être tiré en faveur de ces populations qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique. Mais, aussi ceux qui sont menacés si les choses ne changent pas dans l’avenir.
Retenons que cette Journée a été instaurée pour encourager une prise de conscience et une action d’envergure internationale pour l'environnement. Son but est de soulever régulièrement les questions essentielles de la protection de l'environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de la planète terre.
Jordache Diala
Le direct
