Une nouvelle vague de Congolais, une trentaine dans l’ensemble, est arrivée ce jeudi 19 juin 2014, à Kikwit, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). 



Certains parmi eux sont malades. Ils dénoncent des conditions inhumaines dans lesquelles ils ont été traités et rapatriés. «Les militaires angolais confisquent d’abord tous les biens. Quelques fois, nos compatriotes se retrouvent avec des visages bandés à l’aide des habits et jetés comme des sacs de farine dans des véhicules sans fenêtres, pour être ramenés à la frontière avec la RDC», témoigne Yves Kola, 25 ans, rencontré dans la commune de Lukolela, à Kikwit, dans la Province de Bandundu. Kola affirme qu’il y a des compatriotes qui reçoivent même des coups de balles aux pieds qui les empêchant ainsi de bien marcher. Selon lui, certains reçoivent des craquas, des chicottes de la part de militaires qu’ils appellent ‘’Chacals’’.


De son côté, Papy Ndukunu, 27 ans, visage gonflé, n’arrive pas à bien manger. «A Shamajam, une localité angolaise proche de la frontière avec la RDC, dans la province de Lunda Norte, plus de 300 Congolais sont malades suite aux conditions déplorables qu’ils subissent», déclare-t-il.
Il ajoute : «Lorsque nous prenions la fuite, nous avions emprunté un véhicule. Suite à l’excès de vitesse, le véhicule s’est renversé. Sur 16 que nous étions, 10 sont morts sur place. C’est-à-dire, sept de la province de Bandundu et trois pour les deux Kasaï. 

Nous les avions enterrés dans la brousse toujours en Angola». Ceux qui sont arrivés à Kikwit sont passés par le territoire de Kahemba, au Sud de la Province de Bandundu. «Arrivés à Kahemba, une institution de santé nous a reçus pour des soins. Le premier jour, c’était gratuit. Mais, pour les autres jours, nous étions obligés d’appeler nos familles respectives pour nous envoyer de l’argent», indique Ndukunu qui déclare, en outre, que de l’Angola jusqu’à Kikwit, ils ont passé une semaine. Et, dans plupart de jours, dans des conditions pénibles et des ventres creux.
«S’il y a des âmes de bonne volonté, elles nous confiaient du pain ou de l’eau à boire. Nous avons vraiment vécu un calvaire sans nom», ajoute-t-il. «Nous demandons à notre gouvernement à Kinshasa, plus précisément au Premier Ministre, Augustin Matata, de bien vouloir entrer en contact avec les autorités angolaises afin que ce traitement inhumain à l’endroit des refoulés cesse à jamais», conclut Kola.

 mediacongo.net


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