*Après avoir eu un entretien avec le Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, l’Envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, Russ Feingold s’est livré hier, jeudi 5 juin 2014, à la presse dans la résidence de l’Ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa. Dans cette sortie en solo, l’émissaire américain a de nouveau insisté sur la nécessité pour la République démocratique du Congo d’organiser l’élection présidentielle avant la fin de l’année 2016. Cela, dans le strict respect de l’actuelle Constitution.




Il est donc impérieux de pérenniser ces acquis démocratiques en évitant toute tentative de violation de l’article 220 de la Constitution, en vue de donner au président Kabila un troisième mandat, pense ce Sénateur américain de Wisconsin. Faisant allusion sur l’article de la Constitution qui stipule scrupuleusement que «la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle».
Pour lui, le Président Joseph Kabila a déjà joué un rôle important dans l’histoire de la RDC en organisant, en 2006, des élections acceptées par toute la Communauté internationale comme étant démocratiques.
Le financement conditionné
Au cours de sa grande tournée en Afrique, particulièrement en République Démocratique, le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait annoncé un financement américain du processus électoral. Cette annonce favorable a été faite sans compter la publication par la CENI, du calendrier des élections municipales, urbaines et locales qui, du reste, est très critiqué par une frange de l’opposition politique et la société civile. Et, à l’extérieur du pays, le même calendrier n’a visiblement pas rencontré l’assentiment de la Communauté internationale. Puisque au cours de leur visite, en RDC, les 3 et 4 juin derniers, les Envoyés spéciaux de la Communauté internationale dans les Grands lacs ont, non seulement plaidé pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel, soit entre 2014 et 2016 mais ont demandé par la même occasion à la CENI de publier un calendrier global. Cela, avant le financement de la Communauté internationale, avait mentionné Martin Kobler, patron de la Mission onusienne en RDC.
Par ailleurs, Russ Feingold a affirmé qu’il soutenait l’initiative du Chef de la Monusco, Martin Kobler, d’organiser des réunions avec des partis politiques et la société civile.
Selon lui, l’objectif est de trouver un consensus en rapport avec le processus électoral. Cela, pense-t-il encore, ne porte atteinte nullement à la souveraineté de la RDC comme le prétendent les autorités congolaises.
Dido Nsapu

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top