La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) vient de terminer une session spéciale de formation en faveur des Présidents des Commissions Diocésaines Justice et Paix (CDJP) de 47 diocèses de l’Eglise Catholique de la République Démocratique du Congo (RDC).





Pendant deux jours, au Centre Saint Clément de Kintambo, 60 membres de la CDJP ont été outillés sur les techniques de communication et de formation en éducation civique électorale en rapport avec le processus électoral 2013-2016.

Dans la première journée du jeudi 5 juin 2014, les participants ont visionné le film « An african élections » de Jarreth Merz sur les élections présidentielles de 2008 au Ghana avant d’en tirer les leçons pour notre pays. Dans la soirée, le Président de la CENI a brossé le processus électoral en RDC, enjeux, défis et perspectives. Il a rappelé l’histoire politique des élections de la RDC, en passant aux options de la feuille de route de la CENI et sur les enjeux et défis de l’acte de vote qui regorge plusieurs dimensions : acte civique, démocratique, rituel social, inscrit dans  l’histoire et dans un espace culturel, de civilité et de régularité. Avant de recommander aux participants de contribuer à la vulgarisation des textes légaux et à la mobilisation de la population par une formation et information électorale efficiente.

Au cours de la deuxième journée d’échanges avec les experts de la CENI, ce vendredi 6 juin, les participants à ce séminaire spécial ont eu droit à une série d’exposé portant notamment sur l’état des lieux du processus électoral, le défi de la fiabilisation du fichier électoral, le serveur central de la CENI et à une visite guidée au siège de l’institution de gestion des élections (OGE).

C’est ici que l’Abbé Président  Apollinaire Malumalu a choisi de s’adresser à ses confrères sous forme de questions-réponses dans la salle de presse de la CENI.

Les questions soulevées par les participants ont tourné notamment autour des garanties d’indépendance de la CENI vis-à-vis des institutions partenaires comme le Gouvernement qui doit pourvoir en financement du processus électoral, le Parlement qui est appelé à voter les lois essentielles dans le délai, les Cours et tribunaux qui traitent des contentieux électoraux ainsi que les autres partenaires nationaux et internationaux actifs dans le processus électoral.

Répondant aux préoccupations des uns et des autres, l’Abbé Malumalu a expliqué, en présence de ses collègues membres du bureau et de l’Assemblée Plénière, les trois dimensions de l’indépendance institutionnelle de la CENI.

Premièrement, il s’agit de l’indépendance structurelle qui repose essentiellement sur les textes fondateurs de l’OGE, les lois et la règlementation à la matière.

Dans cette optique, le Président de la CENI a développé les valeurs légales garantissant l’indépendance consacrée de la CENI, en ce qui concerne notamment son autonomie administrative et financière, et sa force constitutionnelle d’action.

Deuxièmement : l’indépendance d’esprit qui doit caractériser chaque membre de la CENI, après la prestation de serment à la Cour Suprême de Justice. A ce niveau, les membres de la CENI  sont tenus d’observer une attitude et un comportement de nature à préserver la hauteur de l’indépendance. C’est ainsi que le Président de la CENI a invité la communauté chrétienne Catholique à évaluer les faits et gestes de la CENI et de le juger sur le résultat.

Il a expliqué entre autre qu’après la prestation des serments, les membres de la CENI rompent automatiquement toute appartenance à son entité d’origine. Cette réalité se vit matériellement lors des réunions à l’Assemblée Plénière à travers lesquelles tous les débats sont ouverts sans jamais tenir compte d’une quelconque ingérence extérieure.

Troisièmement, l’indépendance d’action qui se concrétise au vu et au su de tout le monde à travers les faits et gestes des animateurs de la CENI. A ce sujet, les actions tout comme les décisions prises par cette dernière ne doivent souffrir d’aucune pesanteur politique, économique ou autre.

Le cas de la publication du calendrier des élections urbaines, municipales et locales, illustre le plus clairement combien l’acte posé par la CENI peut à la fois engendrer des adhésions tout comme suscité des débats dans tous les sens. Et on ne doit pas se faire d’illusion, a indiqué l’Abbé Président,  le calendrier est un résumé d’un plan opérationnel très détaillé qui est un ensemble des contraintes techniques et opérationnelles.

Les vérités de Malumalu

L’une des questions sensibles posées au Président de la CENI aurait été ce souci des participants d’en savoir davantage quant à la procédure de désignation des membres de la CENI, notamment à ce qui concerne l’élection du Président de l’OGE par les confessions religieuses de la RDC.

A ce sujet, et sans détours, le Président de la CENI a éclairé la lanterne de ses hôtes en expliquant toute la procédure mise en place dan la désignation du représentant des confessions religieuses à la CENI. Il a rappelé que cette approche n’avait aucunement fait mention de candidature et que les huit confessions religieuses avaient défini elle-même les règles de jeu, le mode de désignation et la liberté accordée à chacune des confessions de designer une personnalité de son choix.

En conclusion, et sans allez dans les détails, il a confirmé que le choix du Président de la CENI avait été  soutenu par 7 des huit représentants des confessions religieuses réunis. Et,  de rassurer les  responsables des CDJP, qu’il reste et demeure prêtre Catholique dont la nomination a été  renouvelée en septembre 2015 par l’autorité diocésaine de Butembo-Beni.

Enfin, clôturant son propos, tout en rappelant la pensée de Saint Pape Jean XXIII que l’Eglise est Mère et éducatrice (Mater et Magistra), l’Abbé Président de la CENI, a invité les CDJP a collaboré avec la CENI dans le cadre de la sensibilisation, de l’éducation civique et électorale, de la communication, observation et médiation électorale.

Il a encouragé les CDJP de suivre le schéma de l’intégrité en développant leur esprit prophétique et en collaborant avec la Commission d’Intégrité et Médiation Electorale (CIME) instituée par les confessions religieuses en Mai 2014 pour ainsi participer à la consolidation de la démocratie et par ricochet le développement de notre cher et beau pays, la RDC. Le direct
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