Le président du MDECO (Mouvement des démocrates congolais), Gabriel Mokia s’est exprimé sur le face-à- face Joseph Kabila et les ambassadeurs accrédités à Kinshasa, la Capitale de la RD-Congo, réuni le samedi 30 mai au Palais de la Nation. Mokia a considéré cette réunion de manque de respect et de la considération à l’endroit de la communauté internationale.

Quand Kabila déclare que la communauté internationale n’a pas droit de s’inviter aux questions qui relèvent de la souveraineté nationale de la RD-Congo, Mokia rigole et voit ici une erreur grave de la part du président de la République. D’entre de jeu, l’opposant qui s’est entretenu hier dimanche 01 juin avec une équipe de la rédaction de CongoNews a remonté l’histoire pour démontrer que Kabila est ce qu’il est aujourd’hui grâce à cette même communauté internationale. Mokia rappelle que la communauté internationale que rejette aujourd’hui Kabila l’a porté au pouvoir partant de la rébellion de l’AFDL en 1997, passant par sa prise de pouvoir après l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, sa consolidation après le dialogue inter-congolais…

La même communauté internationale l’a accompagné à la victoire au terme des élections générales frauduleuses de 2006. De même qu’aux dernières élections chaotiques du 28 novembre 2011, la communauté internationale a fermé les yeux pour le maintenir aux affaires de l’Etat. «Cette communauté internationale que Joseph Kabila méprise ce jour, ferme également les yeux sur les exactions contre le droit de l’homme et le détournement des deniers publics. C’est étonnant ce tacle de Kabila contre elle», rapporte Gabriel Mokia. Dire aujourd’hui que la communauté internationale n’a pas droit de regard sur la RD-Congo, Kabila ignore l’histoire. Il devrait mettre un peu d’eau dans son vin avant de faire de telles déclarations humiliantes à l’égard des diplomates. Quand les Etats-Unis apportent ses trente millions des dollars pour appuyer l’organisation des prochaines élections, c’est déjà une implication des puissances internationales dans les questions rd-congolaises. Que Kabila arrête de distraire l’opinion.

La communauté internationale quand elle constate que Joseph Kabila veut changer la constitution pour ses intérêts personnels, quoi de plus normal pour elle de lui barrer la route. «C’est un manque de tenue, quand Kabila laisse son ministre de la communication s’en prendre aux diplomates avec une telle légèreté», déplore Mokia. Avant d’encourager les ambassadeurs à poursuivre avec des concertations avec les opposants et d’autres acteurs des forces vives de la République. Mokia s’insurge cependant contre toutes les démarches de la majorité présidentielle visant le prolongement du mandat de Kabila à travers des nombreuses réunions et messes noires organisés ici et là. Mokia a profité de l’occasion pour inviter l’opposition à l’unité pour l’alternance en 2016. Il également plaidé pour la libération du pasteur Kutino et du député Eugène Diomi Ndongala. Il a fustigé les expulsions des RD-congolais du Congobrazza et souhaite la rupture des relations diplomatiques avec ce pays voisin.



Gérard Lemba
Kinshasa, 2/06/2014 (Congo News, via mediacongo.net)
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