Le président Joseph Kabila a reçu le samedi 31 mai au Palais de la Nation la brochette d’une soixantaine de diplomates accrédités en RDC qu’il a fermement rappelés à l’ordre de s’abstenir l’ingérence dans la conduite des affaires de politique intérieure du pays, en insistant sur le terme mis à l’ancien modus vivendi du défunt Comité international d’accompagnement de la transition (CIAT) qui tolérait cette intolérable ingérence au temps du gouvernement de transition issu du dialogue inter congolais.



Le Raïs a rappelé que le CIAT mis en place en 2003 n’avait été qu’une structure ’sui generis’ qui a cessé d’exister en 2006 et qu’actuellement la RDC, pays souverain qui n’est pas en crise institutionnelle, ne peut accepter la réédition, même sous une autre forme, du défunt CIAT qui ne fut pas une expérience très heureuse.

Que des rumeurs autour des relations entre certains acteurs politiques rd-congolais et des chancelleries étrangères surtout occidentales. Ajouter à cela un agenda très politique intérieur attribué aux envoyés spéciaux de différents partenaires extérieurs de la RDC attendus très prochainement à Kinshasa. Que des pressions sur la formation du Gouvernement de cohésion ! A cette allure, les chancelleries donnaient l’impression de vouloir ressusciter le Comité international d’accompagnement de la transition (CIAT) connu sous la transition dite « 1+4 », c’est-à-dire un président de la République assisté de quatre vice-présidents. Face à ce tableau, Joseph Kabila est sorti de sa réserve pour recadrer le corps diplomatique accrédité en RDC, en ce y compris le représentant spécial du secrétaire général de l’organisation des Nations unies en RDC. Il n’y a pas de crise en RD Congo, rappelle-t-il, tout en insistant sur le fait que son pays n’est pas sous surveillance de la Communauté internationale.

Ce n’est pas tous les jours, ni tous les mois qu’un chef de l’Etat s’adresse aux ambassadeurs accrédités dans son pays ainsi qu’au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies. Lorsqu’il le fait, c’est qu’il a un message à faire passer. Ce qui fut le cas samedi dernier. Si, officiellement, le speech du Rais était axé sur la situation sécuritaire du pays, l’état de l’économie, le processus de consolidation de la démocratie et la diplomatie, c’est surtout l’aspect de la politique interne de la RDC qui était au centre de la rencontre avec l’ingérence des chancelleries étrangères tendant à ressusciter le défunt CIAT connu sous le régime « 1+4 ».

Comité international d’accompagnement de la transition (CIAT), les Congolais se souviennent encore de cette structure créée au Dialogue inter-congolais pour jouer à l’arbitrage entre les différentes composantes qui se sont partagé le pouvoir. Ainsi, face à ce qui apparaît comme une tendance à ressusciter cette structure dans le but d’obtenir d’autres négociations politiques encore, le chef de l’Etat rd-congolais a préféré jouer carte sur table, samedi 31 mai dernier au Palais de la nation à travers sa communication, avec tous les ambassadeurs accrédités en RD Congo et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies.

Le Ciat n’existe plus

Voir des représentants de pays démocratiques qui n’ont de cesse de mettre en quarantaine les partis extrémistes chez eux offrir dans leurs chancelleries une tribune aux partis extrémistes en RDC, voilà qui est au centre de la surprise de Joseph Kabila. « On peut certes se dire des vérités entre amis, mais dans ce qui se passe ici, il ne s’agit pas que d’amitié. Il s’agit aussi d’intérêts nationaux du peuple congolais dont nos institutions sont comptables », a-t-il dit à ses interlocuteurs. Pour le Raïs, les ambassadeurs doivent désormais respecter le cadre légal qui existe pour les échanges car les missions diplomatiques n’ont pas vocation à devenir les Quartiers généraux pour des réunions sur des questions relevant de la politique intérieure.

Quant aux rumeurs sur de nouvelles concertations entre des formations politiques et la CENI dans une chancellerie, le Président rd-congolais a rappelé que le Comité International d’Accompagnement de la Transition mis en place en 2003 n’avait été qu’une structure ’sui generis’ qui a cessé d’exister en 2006 et qu’actuellement la RDC, pays souverain qui n’est pas en crise institutionnelle ne peut accepter la réédition, même sous une autre forme, du défunt CIAT qui ne fut pas une expérience très heureuse. Ce qui l’a amené à dénoncer les initiatives de certains partenaires extérieurs qui donnent l’impression de vouloir créer des structures parallèles aux institutions en place en RDC. Des initiatives nulles et de nul effet, un mauvais signal.

Le comportement des « combattants » en Europe évoqué

C’est dans le volet diplomatique de sa communication, après le processus de consolidation de la démocratie, que le Raïs a évoqué le comportement des « combattants » qui se caractérise par des actes de délinquance et/ou de criminalité contre la RDC derrière l’alibi de la lutte pour la démocratie. Ce phénomène s’observe surtout, comme il l’a si bien souligné, en Belgique, en Grande Bretagne, aux USA et en France. La tolérance et l’impunité de ce phénomène, martèle le Raïs, par ces pays dans lesquels il se développe au vu et au su de tous risque de mettre à mal les relations entre la RD Congo avec ces Etats. Tout un avertissement lancé par Joseph Kabila.

Et il ne s’arrête pas en si bon chemin. Car, à l’entendre, « il s’agit moins du confort des officiels congolais de passage qui sont houspillés, voire agressés ici et là que de l’idéologie de la haine ethnique que ces bandes véhiculent ouvertement et impunément à Londres, Paris, Bruxelles et New-York et qui menace la paix, la sécurité nationale et la coexistence pacifique des communautés ayant en partage le territoire de la RDC ». Pour le président de la RDC, « il est incompréhensible que des pays amis qui partagent avec nous la nécessité d’éradiquer, au besoin par les armes, les Idéologies négatives, dangereuses pour l’existence même de nos peuples et de notre pays les tolèrent ou les encouragent chez des délinquants en provenance de la RDC à l’intérieur de leurs frontières ».

Une commission mixte à Kinshasa sur les expulsions des rd-congolais

L’expulsion brutale et sans avertissement des Rd-Congolais à Brazzaville n’a pas échappé à la vigilance de Joseph Kabila. A cet effet, il a annoncé la tenue d’une Commission mixte entre le Congo/Brazzaville et le Congo/Kinshasa à partir de ce lundi à Kinshasa. Question, précise-t-il, de dégager des solutions acceptables. La mise en priorité, conformément à la loi et aux vœux des Concertations Nationales, du recensement et de l’identification de la population congolaise qui conditionnent de bonnes élections, la stabilité et le développement du pays a également figuré dans la communication de Joseph Kabila face aux ambassadeurs accrédités en RD Congo.

Le président de la République avait, auparavant, brossé la situation sécuritaire et économique de la RDC. Il s’est félicité de la victoire militaire de novembre 2013 sur les forces négatives du M2 et signalé que jusqu’à cette défaite, la priorité pour la RDC a été de pacifier durablement l’ensemble du territoire national. « La déroute du M23 juxtaposée à celle en cours de l’ADF-NALU et de la LRA autant que le désarmement volontaire des FDLR qui vient de s’amorcer illustrent que la RDC est sur une bonne voie pour sa pacification », a-t-il indiqué. Il n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction devant l’amélioration constante de la situation macro-économique.

Communiqué-déclaration du ministre Lambert Mende



Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange a reçu ce samedi 31 mai 2014 au Palais de la Nation tous les Ambassadeurs ainsi que le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies accrédités en République Démocratique du Congo.

Ont pris part à cette audience :

1) Le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Aubin Minaku Ndjalandjoko ;
2) Le Président du Sénat, l’Honorable Léon Kengo wa Dondo ;
3) Le Ministre des Affaires Etrangères, Coopération internationale et Francophonie, Son Excellence Raymond Tshibanda Ntungamulongo ;
4) Le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Son Excellence Richard Muyej Mangez Mans ;
5) Le Ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’initiation à la Nouvelle Citoyenneté, Son Excellence Lambert Mende Omalanga ;
6) Le Directeur du Cabinet du Président de la République, M. Gustave Beya Siku,
Après un mot d’introduction du Ministre des Affaires Etrangères, le Chef de l’Etat a pris la parole pour sa communication qui a porté respectivement sur :
- La situation sécuritaire du pays,
- L’état de l’économie,
- Le processus de consolidation de la démocratie,
- La diplomatie.

I. La situation sécuritaire

Abordant la situation sécuritaire du pays, le Président de la République s’est félicité de la victoire militaire de novembre 2013 sur les forces négatives du M23 qui avaient repris en 2012 le flambeau de la déstabilisation de l’Est de la RD Congo.

Il a signalé que jusqu’à cette défaite du groupe armé le plus nocif dans cette partie du territoire, la priorité pour la RDC a été de pacifier durablement l’ensemble du territoire national pour éviter la réédition de la triste expérience vécue en 2009 avec le CNDP.

La déroute du M23 juxtaposée à celle en cours de l’ADF-NALU et de la LRA autant que le désarmement volontaire des FDLR qui vient de s’amorcer illustrent que la RDC est sur une bonne voie pour sa pacification, a indiqué le Chef de l’Etat avant d’attirer l’attention du Corps Diplomatique sur le lien de causalité qui existe entre la paix et l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans le pays.

Le Chef de l’Etat a en outre déclaré que la paix ne dépendait pas que de la RD Congo et qu’il fallait pour y parvenir, s’assurer de la bonne foi de ceux des pays voisins qui sont devenus des acteurs clés dans les perturbations vécues à l’Est du Congo. De même, il a épinglé le développement économique comme un remède efficace à la déstabilisation compte tenu du fait que la pauvreté est également un facteur de violence.

II. Situation économique

Exprimant sa satisfaction devant l’amélioration constante de la situation macro-économique du pays, le Chef de l’Etat a fait part à ses invités de sa volonté de rattraper le temps perdu en guerres, séditions et destructions. Il leur a demandé d’aider la RDC en appuyant les nouveaux investissements qui sont possibles maintenant du fait du retour de la stabilité.

III. Politique : consolidation du processus démocratique

Au chapitre politique, le Président de la République a rappelé qu’il avait convié tous les acteurs politiques et sociaux aux Concertations Nationales de fin 2013 dans le but de construire la cohésion nationale face aux défis multiformes qui menaçaient la pacification de la RDC. Il a informé la Communauté Internationale de ce que ces Concertations Nationales ont abouti à une série de Résolutions pertinentes en cours ou en voie d’application comme la loi d’amnistie, le recensement administratif et le Gouvernement de cohésion nationale. Il a fait remarquer qu’à ce jour les institutions publiques fonctionnaient normalement et que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) était opérationnelle conformément à la Constitution et aux lois congolaises en vigueur.

S’agissant de l’expulsion brutale et sans avertissement de nos compatriotes du territoire du Congo-Brazzaville qui préoccupe tous les Congolais aujourd’hui, le Président a annoncé la tenue d’une Commission mixte Congo/Brazzaville-Congo/Kinshasa à partir de ce lundi à Kinshasa afin de dégager des solutions acceptables.

Il a annoncé la mise en priorité, conformément à la loi et aux vœux des Concertations Nationales du recensement et de l’identification de la population congolaise qui conditionnent non seulement de bonnes élections, mais aussi la stabilité et le développement du pays.

Faisant allusion aux rumeurs sur de nouvelles concertations entre des formations politiques et la CENI dans une chancellerie, le Président de la République a rappelé que le Comité International d’Accompagnement de la Transition mis en place en 2003 n’avait été qu’une structure ‘sui generis’ qui a cessé d’exister en 2006 et qu’actuellement la RDC, pays souverain qui n’est pas en crise institutionnelle ne peut accepter la réédition, même sous une autre forme, du défunt CIAT qui ne fut pas une expérience très heureuse.

Il a dénoncé les initiatives de certains de nos partenaires extérieurs qui donnent l’impression de vouloir créer anarchiquement des structures parallèles aux institutions légitimes en place en RDC pour gérer des questions relevant constitutionnellement de ces dernières. Pareilles initiatives seraient, selon le Chef de l’Etat, nulles et de nul effet car ne répondant à aucune sollicitation des institutions étatiques de la RDC qui n’est pas un pays sous tutelle.

Il a condamné ces initiatives qui projettent un mauvais signal en encourageant des entités anomiques réfractaires à la loi et dont les discours irresponsables et les accointances avec les forces négatives se sont manifestées à travers leur refus délibéré de participer aux Concertations Nationales.

Le Président a dit sa surprise de voir des représentants de pays démocratiques qui n’ont de cesse de mettre en quarantaine les partis extrémistes chez eux offrir dans leurs chancelleries une tribune aux partis extrémistes en RDC. « On peut certes se dire des vérités entre amis, mais dans ce qui se passe ici, il ne s’agit pas que d’amitié. Il s’agit aussi d’intérêts Nationaux du peuple Congolais dont nos institutions sont comptables », a-t-il dit en engageant ses interlocuteurs à respecter dorénavant le cadre légal qui existe pour les échanges car les missions diplomatiques n’ont pas vocation à devenir les Quartiers généraux pour des réunions sur des questions relevant de la politique intérieure.

IV. Diplomatie

S’adressant spécifiquement à la Belgique, à la Grande Bretagne, aux USA et à la France, le Chef de l’Etat a clos Son adresse en évoquant le phénomène dit des « combattants » qui désigne des groupes de membres des colonies congolaises dans ces pays qui se sont spécialisés ces derniers temps dans des actes de délinquance et/ou de criminalité contre la RDC derrière l’alibi de la lutte pour la démocratie.

II a souligné que la tolérance et l’impunité de ce phénomène par ces pays dans lesquels il se développe au vu et au su de tous risque de mettre à mal nos relations car il s’agit moins du confort des officiels congolais de passage qui sont houspillés, voire agressés ici et là que de l’idéologie de la haine ethnique que ces bandes véhiculent ouvertement et impunément à Londres, Paris, Bruxelles et New-York et qui menace la paix, la sécurité nationale et la coexistence pacifique des communautés ayant en partage le territoire de la RDC.

Pour le Chef de l’Etat, il est incompréhensible que des pays amis qui partagent avec nous la nécessité d’éradiquer, au besoin par les armes, les Idéologies négatives, dangereuses pour l’existence même de nos peuples et de notre pays les tolèrent ou les encouragent chez des délinquants en provenance de la RDC à l’intérieur de leurs frontières.

La Prospérité




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