IL y a de la nervosité du coté de Kigali depuis la concrétisation de la promesse des FDLR de déposer les armes. A la frontière rwandaise, la tension est perceptible. Cette tension est montée d’un cran à la suite de l’incursion de l’armée rwandaise sur le territoire congolais. La réaction vigoureuse des FARDC a fait échec à cette énième tentative de « promenade de santé » des agresseurs. Cependant, un caporal des FARDC kidnappé par les militaires rwandais a été sommairement exécuté. A Kinshasa, les autorités parlent d’une provocation. Kinshasa prévient cependant qu’il ne laissera pas Kigali « agir comme en terre conquise ».


Habitués à traverser allègrement les frontières congolaises pour des incursions prédatrices, les éléments de l’armée régulière rwandaise se sont trompés d’époque. Les incursions en territoire congolais seraient de vrais « suicides » avait promis le chef de l’Etat Joseph Kabila. Cela s’est vérifié hier mercredi 11 juin 2014, aux premières heures de la journée.


En effet, dès 3h30’ du matin, des soldats rwandais ont décidé de traverser la frontière pour des raisons connues d’eux-mêmes. L’alerte aussitôt donnée, d’autant plus que les forces armées de la République démocratique du Congo ont mis en place des stratégies de réaction quasi instantanée, une réplique foudroyante a repoussé ces « touristes » dont la prédation est connue de tous. Jusque-là, un caporal FARDC était pris en otage par les agresseurs et ramené à l’intérieur des frontières rwandaises.


Dès que les agresseurs avaient quitté le sol congolais, les FARDC ont arrêté leur progression. Le piège tendu par l’armée rwandaise en entrainant dans leur retraite ce caporal des FARDC consistait à démontrer à la face du monde que les FARDC avaient franchi la frontière rwandaise pour y commettre des massacres, avec le concours des FDLR.


Heureusement que les dirigeants congolais savent lire les intentions cachées de ces voisins dont le mode opératoire n’a jamais connu un début de changement dans leur mental. L’étanchéité de la frontière étant assurée, les FARDC sont restées vigilantes afin de prévenir d’autres incursions du genre. Se confiant au Potentiel par téléphone, Lambert Mende Omalanga a confirmé ces échanges de tirs. « Des éléments de l'armée rwandaise ont traversé la frontière non loin de Kibumba autour de 03h30 ce matin et se sont emparé d’un militaire des FARDC. Ce qui a provoqué une réaction de nos soldats en poste à Kibumba ont aussitôt ouvert le feu », a déclaré le ministre des Médias, en charge avec le Parlement et de la Nouvelle citoyenneté. Le commandant en chef des casques bleus a également confirmé l’information. Le général Carlos Alberto dos Santos Cruz a également annoncé la mise en place d’une commission d’enquête afin de déterminer les causes de ce regain de tension entre les deux pays.


Le caporal Bayisilo sommairement exécuté


A 14h00’ heure locale, l’otage de l’expédition rwandaise de ce matin, le caporal Bayisilo a été exécuté. L’ayant sorti de son lieu de détention, les militaires rwandais l’ont sommairement exécuté. Ses compagnons d’arme, impuissants de l’autre coté de la frontière ont assisté à ce crime de guerre. Ce qui a justifié la reprise des échanges des tirs pendant près d’une heure avant que le calme ne revienne. « C'est de la pure provocation. Chaque fois que nous tendons vers une paix réelle dans la sous-région, le Rwanda cherche toujours à nous détourner de cet objectif », a dit Lambert Mende.


Pour le porte-parole du gouvernement, Kinshasa ne va pas tomber dans ce nouveau piège de Kigali. « Nous nous attendons à une entourloupette chaque fois que le désarmement des FDLR prend de l’ampleur », a indiqué Lambert Mende, joint dans la soirée par notre rédaction. Ce n’est pour autant que Kinshasa devrait revoir sa stratégie de neutralisations des FDLR. Convaincu de l’acte délibéré posé par Kigali, notamment l’exécution à bout portant du soldat congolais, Mende note que « nous sommes en face d’une agression tout à fait injustifiée ».


Il se réfère dès lors au mécanisme de vérification de la Conférence internationale sur les Grands Lacs (CIRGL) pour vérifier de l’authenticité de l’acte d’agression. Il est cependant convaincu d’une chose : « C’est de la pure provocation pour maintenir le Kivu dans un état perpétuel d’insécurité ». Il prévient néanmoins que « nous ne le laisserons pas agir comme en terre conquise ».


A Kigali, ces événements sont interprétés autrement. Selon une dépêche de l’AFP, le Rwanda a accusé hier mercredi des soldats de République démocratique du Congo d'avoir franchi leur frontière commune et d'avoir tiré sur une patrouille rwandaise, provoquant des affrontements ayant fait cinq morts dans les rangs congolais.


La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mishikiwabo, porte-parole du gouvernement rwandais, citée dans un communiqué dont une copie est parvenue à l’AFP, a « exhorté les autorités de LA RDC (...) à cesser toute attaque contre le territoire rwandais », précisant que « le Rwanda se tenait prêt à agir pour protéger ses citoyens ».





La réaction de Kigali soulève bien des interrogations. Est-ce que dans les conditions actuelles où une forte pression est exercée sur les FDLR, la RDC avait-elle intérêt à s’attaquer au Rwanda ? Quel bénéfice tirerait-on d’une pareille attaque ? Répondre à ces questions, c’est déjà apporté des réponses à l’énigme sur la situation qui prévaut depuis hier mercredi à la frontière commune avec le Rwanda.


A tout point de vue, on est d’avis que la RDC n’a aucun intérêt à s’attaquer au Rwanda. La déroute de l’ex-rébellion du M23 et l’appel à la reddition des FDLR lui suffisent ardemment. Si bien que, pour trouver une explication à ces nouveaux accrochages entre les FARDC et l’armée rwandaise, il faut se tourner vers Kigali.


La réalité est que Kigali se sent seul et isolé du monde qui n’adhère plus à ses mensonges, notamment le danger permanent que représentent des « génocidaires » hutus regroupés au sein des FDLR dans le territoire de la RDC. La recette ayant perdu toute sa saveur, Kigali s’est donc saisi de la stratégie qui lui profite depuis des années, c’est-à-dire créer une fois de plus l’insécurité dans l’Est de la RDC.


A Kigali, la panique est générale. La seule issue de secours est la stratégie de la terre brulée. Une façon d’amener la communauté internationale à s’apitoyer sur son sort. Ce qui lui permettra de reprendre du poil de la bête pour poursuivre son plan de déstabilisation permanente de la région des Grands Lacs.


source:www.lepotentielonline.com
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