La nation congolaise souffre d’abord et avant tout de la perversion morale de ses leaders. Ce diagnostic, on ne peut plus critique, est celui des Chrétiens catholiques du Congo, à l’issue du 5ème atelier des acteurs politiques catholiques sur le thème : « L’avenir de la nation face aux enjeux politiques, réflexion sur les modes de scrutins », tenu, comme il faudrait le rappeler, du 30 mai au 1 er juin 2014, au Centre inter diocésain de Kinshasa. Un communiqué final a été lu par le porte-parole Vincent de Paul Kekolemba.




A l’unanimité, ces catholiques estiment que cette crise morale profonde qui touche l’homme, et l’homme congolais, est le fruit de l’égarement spirituel. Et plus de l’idolâtrie qui engendre l’égoïsme et l’orgueil avec les conséquences déplorables que l’on connait.

Au cours de ces assises, les participants font observer à l’opinion nationale et internationale qu’il n’est pas possible de redresser notre pays, la RDC, et en garantir l’avenir sans la réalisation de deux conditions majeures. La repentance sincère et profonde de nos leaders, en premier lieu, et en second, la gouvernance conforme à la volonté et au plan de Dieu pour la nation.

Dans leur analyse qui fera certainement tache d’huile, les catholiques notent que le leadership que la RDC doit assumer est si lourd, si précieux, qu’il ne peut être assumé sans alliance claire et ferme avec le Seigneur Dieu. La recette-miracle qu’ils proposent pour réussir un tel challenge est qu’il faut bâtir le Congo avec Dieu. Car, comme disent les Ecritures saintes : « Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent, travaillent en vain ».

A cette occasion, ils ont rappelé au chef de l’Etat, ses engagements pris à l’ouverture des Concertations nationales, quand il annonçait urbi et orbi : « La République démocratique du Congo est non seulement engagée, mais prête à assumer le rôle auquel le Maître des temps et des circonstances le destine ». Et même à la clôture de ces assises, les Chrétiens catholiques se souviennent que Joseph Kabila avait indiqué la condition pour arriver à assumer ce rôle. Il s’agit d’un « vrai changement de mentalités et de comportement ».

A cette fin, les Chrétiens catholiques exhortent le chef de l’Etat à tenir bon sur cette lancée. Car, c’est à leurs yeux, la voie royale pour assurer à la nation, la paix profonde et durable, la justice et la prospérité. Une voie très exigeante et contraignante qui requiert courage et humilité.

Au sujet du processus électoral à venir et dont le calendrier a été rendu public par la Ceni, des craintes ont été émises dans divers milieux politiques et associatifs. Pour les catholiques, les scrutins ne peuvent pas être organisés dans un climat de tension et de soupçon. Dans les conditions actuelles, ont-ils laissé entendre, la compétition électorale risque d’allumer le feu au pays. Aussi le CALCC invite le chef de l’Etat, garant de la nation, à ne pas céder aux discours extrémistes et partisans. Car, le danger est réel pour le pays dont il a la garde.

Solutions préconisées par les Chrétiens catholiques, il faut apaiser le climat. Et pour y parvenir, le CALCC invite la Ceni à prendre en compte la dimension politique des élections, et à s’occuper de la formation des agents électoraux et de l’équipement des bureaux de vote.

Pour ces catholiques, agir autrement, c’est en rajouter aux soupçons et donc hypothéquer les chances des élections apaisées, transparentes et crédibles.

Le CALCC en appelle enfin, à un dialogue franc et sincère pour tisser un consensus indispensable dans les circonstances actuelles, en vue de baliser la voie pour le prochain cycle électoral en RDC.

J.R.T.

Le direct
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