Plus d’une centaine des représentants de quarante-sept diocèses catholiques réunis en séminaire de quatre jours, en présence M. l’Abbé Muholongu Malumalu Apollinaire, le Président de la CENI qui, naturellement, en a profité pour lancer un appel à la responsabilité de tous les participants face aux enjeux du nouveau processus électoral enclenché, il y a quelques jours, en RD. Congo, avec la publication des élections urbaines, municipales et urbaines. Concrètement, l’Eglise Catholique, par la Commission Episcopale Justice et Paix, s’engage dans le processus électoral, pour amener le souverain primaire à prendre ses propres responsabilités dans la construction d’un Congo nouveau.
Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. l’Abbé MUHOLONGU MALUMALU accompagné de M. Gustave OMBA, membre de l’Assemblée plénière de la CENI, a ouvert ce mercredi 04 juin 2014 avec le président de la Commission Episcopale Justice et Paix de la Conférence Episcopale Nationale Congo (CEJP/CENCO), Monseigneur Fridolin AMBONGO BESUNGU, la rencontre nationale des Commissions Justice et Paix de tous les diocèses de la RDC, réunis au Centre Saint Clément, du 4 au 7 juin 2014.
Le Secrétaire de la CEJP, le Père MAKIOBO MALELO Clément a, d’abord, circonscrit les objectifs de cette rencontre.
En effet, les 3 prochaines années sont éminemment électorales. Pour les Evêques de la CENCO, ces élections ont un enjeu fondamental dans la construction d’un Congo réellement démocratique, apaisé et porteur, grâce à une politique de bonne gouvernance, de nouvelles possibilités de développement pour notre peuple. C’est la raison pour laquelle, la CEJP a estimé qu’il était nécessaire et urgent d’actualiser son programme triennal pour renforcer les capacités des Commissions Diocésaines et Noyaux Diocésains de la Dynamique femme pour la paix sur les points saillants de l’intégrité d’un processus électoral et règlement pacifique des conflits électoraux mais aussi, pour partager la vision de CEJP/CENCO en vue d’une pastorale d’ensemble cohérente et efficace à travers son réseau national, a-t-il soutenu.
Par la suite, l’Abbé Malumalu, Président de la CENI, a insisté sur l’importance du programme propre de la CEJP et encourage tout en félicitant les responsables de la CEJP à travailler pour maîtriser le processus électoral afin de mieux informer et vulgariser les exigences d’un cycle électoral. Ainsi, l’Abbé Président, poursuivant dans son adresse, a reconnu que la CEJP est une structure indépendante tout comme l’institution CENI, ce qui n’empêche qu’on puisse s’informer en vue d’une collaboration efficiente pour une bonne éducation civique et électorale de la population et pour améliorer, en même temps, la gouvernance électorale.
L’honneur était donné à Mgr Fridolin Ambongo, Evêque du Diocèse de Bokungu-Ikela et président de la CEJP, de prononcer les mots d’ouverture de cette rencontre nationale des Commissions Justices et Paix sur le thème : « le Cycle électoral 2013-2016 et le programme triennal de la CEJP/CENCO ». Il a rappelé aux participants que « depuis juillet 2013, l’Episcopat congolais a levé l’option de l’éducation civique et électorale en vue de contribuer à l’émergence d’un Etat de droit en République Démocratique du Congo. Lors des élections de 2006 comme celles de 2011, la CENCO, par la CEJP a participé à la mobilisation des populations aux élections. Aux approches des échéances électorales prévues en 2015 et en 2016, le Comité Permanent des évêques réuni à Kinshasa en session ordinaire du 24-28 février 2014 a fait un communiqué sans lequel il soulignait la nécessité de régulariser le cycle électoral en apurant le double arriéré électoral 2006 et 2011 ».
Pour clore son allocution, le prélat Catholique a déclaré qu’à l’occasion de cette rencontre nationale, les participants vont bénéficier de l’expertise de la CENI, pour aborder certaines questions essentielles en d’un avenir commun serein car « l’Eglise Catholique n’a pas de recette magique, elle a une espérance à partager. A travers son engagement dans le processus électoral, elle entend aiguiser la conscience du peuple et l’amener ainsi, en tant que souverain primaire, à prendre ses propres responsabilités dans la construction d’un Congo nouveau ».
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