*Actuellement, la redynamisation de l’économie congolaise repose essentiellement sur le boom minier. Plus au moins 1 million de production de cuivre en 2013, un record jamais atteint depuis 1960. Le pays se réjouit d’une croissance à deux chiffres réalisée en 2013, soit 8, 3 %. «Ce taux n’a jamais été atteint depuis 1970», affirmait Patrice Kitebi, Ministre délégué aux Finances, à l’issue de la première réunion de la Troïka de l’année 2014.  




Les raisons de ces réjouissances sont autant justifiées sur le plan international, le satisfecit ne se faisant pas attendre. L’édition 2013 du rapport annuel sur les Perspectives économiques en Afrique (PEA) s’est évertuée d’élaborer des prévisions de croissance pour le continent Noir. De ce rapport, publié conjointement le 27 mai dernier, par la Banque Africaine de Développement (BAD), le Centre de développement de l’OCDE et d’autres partenaires comme le PNUD, il ressort que la Côte d’Ivoire est classée en 4ème  position en termes de croissance, talonnée d’une seule semelle par la République Démocratique du Congo, 5ème au classement. Et cela, dans un top 10 des prévisions de croissance pour 2013-2014 où la Lybie tient la tête du peloton. Rien de plus étonnant, quand on sait dénicher vite que la manne pétrolière libyenne s’est toujours érigée en principal atout économique de ce pays maghrébin. Là n’est pas le problème. L’actuel gouvernement de la RDC dirigé par Augustin Matata Ponyo se vante d’une seule chose, la stabilité du cadre macroéconomique, assortie d’une croissance économique à deux chiffres. Certes, ces réalisations ont été saluées jusqu’au sommet du FMI (Fonds monétaire international) où Christine Lagarde, patronne de cette organisation,  ne s’est pas retenue pour féliciter ces avancées, si bien que le pays de Joseph Kabila n’est plus en programme avec cette institution financière planétaire, depuis fin 2013. En effet, depuis les années sombres (1990), périodes auxquelles la RD. Congo, alors Zaïre, a connu des crises économiques liées notamment, au départ des plusieurs partenaires financiers, les banques en particulier. Le retour partiel de la paix, surtout à l’ouest du pays a favorisé un retour progressif des investisseurs. En 2003, il n’y avait que quelques banques privées ne dépassant pas le seuil de six. En 2014, l’on compte plus de 18 banques privées. Cela, avec pour effet d’entrainement, un changement sensible au niveau du Produit Intérieur Brut (PIB). En 2001, tout dépôt d’argent aux banques était estimé à 90 millions de dollars US. Ce montant ne représentait que 1 % du PIB. En 2013, les chiffres indiquent 3 milliards pour tout type de dépôt dans les banques en RDC, d’après Michel Losembe, Président de l’Association des Banques Congolaises (ACB). Concrètement, ce dépôt représente aujourd’hui 10 % en termes de PIB. Bien qu’elles soient encourageantes, ces évolutions restent cependant marginales. Car, les félicitations du FMI à la RDC étaient suivies d’inquiétudes. «La pauvreté reste généralisée, l’économie est vulnérable aux risques intérieurs et extérieurs et les retards du programme sont une source de préoccupations», avait lancé Christine Lagarde.

Comment s’en sortir ?

Devant ces montagnes de défis économiques, comment maintenir le levier de l’élan entamé jusqu’ici par l’actuel gouvernement ? Comment pérenniser ces acquis en espérant réduire cet écart entre les prouesses économiques et le niveau de vie des populations ? Pour autant que faire se peu, la Banque Centrale du Congo cherche, depuis quelque temps, des voies et moyens pour créer un système financier national. Toutefois, la réalité est telle que la création d’un marché des capitaux ne laisse aucun expert indifférent. Malingu Syosyo exprimant ses inquiétudes, avait dit au sujet de la stabilité économique que la plus grande crainte reste non seulement la faiblesse du volume de transaction mais également, le faible niveau du PIB.

La seule façon de maintenir le rythme, pensent certains observateurs, c’est d’éviter de retomber dans le surendettement en raison notamment, de la vulnérabilité de l’économie liée à la volatilité de l’échange caractérisée par la forte dépendance à l’égard des importations des produits alimentaires et des biens d’équipement. Aussi, faut-il le souligner, le relai, s’il y en aura, entre le prochain gouvernement dit de cohésion nationale et l’équipe «Matata» doit se faire en étant sûr de préserver les avancées déjà réalisées. Sous peine de voir le pays tomber dans l’éternel recommencement.

Dido Nsapu Le direct
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