Une marée humaine a battu le macadam, le samedi 27 septembre dernier, à Kinshasa, à l’initiative des forces politiques et sociales pour l’unité. De la place Echangeur de Limete jusqu’au Boulevard Triomphal, lieu prévu pour le meeting, plus de deux heures de marche, sous un soleil de plomb, le trajet n’a pas eu raison sur la détermination des manifestants.



L’occasion était toute  indiquée,  pour l’opposition rd-congolaise,  de prouver à la face du monde qu’elle était et reste unie, contrairement à d’autres imaginations saugrenues.  L’objectif visé  était de dire ‘’NON’’  à la révision de la Constitution. OUI au dialogue sans exclusive, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’Onu. OUI à l’alternance pacifique en 2016. L’opposition soutient qu’un compromis politique demeure   la  recette inévitable,  pour sauver la patrie face à la problématique de fin de mandat et des élections apaisées. Sous les applaudissements frénétiques de l’assistance, Vital Kamerhe a galvanisé la foule, en prenant la parole, parmi tant d’autres. Comme pour se rattraper, parce qu’ayant été absent lors du rendez-vous du 4 août dernier, à N’djili Sainte Thérèse. Pour le leader de l’Unc, aucun article ne doit être révisé, même pas le 197, lequel touche à l’esprit même de l’article 220. Avant de réviser la Constitution, a prévenu Vital Kamerhe, il va falloir marcher sur tous les congolais. Il ne s’arrête pas là. Polyglotte, il a expliqué la substance de son message,  en faisant recours aux 4 langues nationales. Kamerhe menace de recourir à l’article 64 de la loi fondamentale,  en cas de nécessité, avant de souligner que les congolais n’ont qu’un seul pays, la RDC. D’où, l’importance de le protéger. Voilà pourquoi, il a saisi cette opportunité pour demander au Chef de l’Etat d’honorer sa promesse, celle de garantir le  respect de la Constitution.  Aucun incident n’ayant été enregistré, Vital Kamerhe a félicité la population congolaise pour sa maturité. Il a, par ailleurs, jeté des fleurs à André Kimbuta pour l’autorisation accordée.  Joint au téléphone, hier,  il a  félicité, également,   la police nationale congolaise  et la  Rtnc, pour leur professionnalisme.
Cette marche, indiquent les opposants, inaugure une série de manifestations qui seront organisées aussi bien dans la capitale qu’en provinces.
Déjà,  à 8 heures du matin, les militants affluaient sur la Place Echangeur de Limete, lieu du rassemblement. Une multitude de drapeaux flottaient, les effigies d’Etienne Tshisekedi, de M’zee Laurent- Désiré Kabila étaient librement brandies.
Parmi les leaders présents, l’on a noté celle de  Vital Kamerhe, Jean-Claude Vuemba, Jean-Lucien Busa, Franck Diongo, Steve Mbikayi, Matthieu  Kalele ka-Bila,  Léonie Kandolo…Ils représentaient ainsi leurs formations politiques : Unc, Udps, Rcd/Kml, Udemo, Mpcr, Cder, PT, Mpp, Set, PK, Fis, Mldc, FNTC etc.  A ces partis politiques, il faut ajouter deux importantes organisations de la Société civile, à savoir : l’Asadho et la Vsv.
Sur les banderoles, l’on pouvait lire des messages clairs indiquant l’objet même de la marche, à savoir : «Non à la révision Constitutionnelle, Alternance politique en 2016, l’application de la Résolution 2098, Nous soutenons le message du Pape et de la Cenco…». L’arrivée à tour de rôle de chaque leader politique et ceux de la Société civile rallumait le feu de la lutte contre la révision Constitutionnelle et le souhait de la tenue du Dialogue national sans exclusive. C’est sous le coup de 10h58’ que le «go» a été donné, après l’exécution de l’hymne national.
Les manifestants, d’un côté,  et la police postée, de l’autre,  dans différents endroits s’étaient montrés tous disciplinés,  tout au  long de l’itinéraire jusqu’après le meeting.
Plusieurs intervenants ont pris successivement la parole sur le podium installé, à cet effet, sur le terrain du  boulevard Triomphal.   L’Honorable Mayo (l’Unc) et Faustin Niati (Udps) ont rafraîchi,  en peu de mots,  la mémoire des manifestants sur la mission des Forces politiques et sociales. Trois acteurs de la société civile, à savoir : Jean-Claude Katende (Asadho), Dolly Ibefu  (VSV) et Mme Léonie Kandolo (Union de femmes) se sont également  exprimés.
Des Interventions 
Bruno Mavungu, Secrétaire général de l’Udps a remercié la population Kinoise et  la société civile,  pour avoir répondu massivement à l’appel de l’Opposition. S’appuyant sur le   message de la Cenco, il  pense que le pays est en péril. Par conséquent, le peuple doit se tenir debout. Il a indiqué, en effet,  que le peuple est prêt à  affronter son destin. Ce, avant de dire que l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba est le seul schéma susceptible de résoudre  la crise créée après les élections du 28 novembre 2011. Des  interventions de  Jean-Claude Vuemba, Steve Mbikayi, Franck Diongo, Mwenze Nkongolo, Kudura Kasongo, du  représentant de Nzanga Mobutu et l’Honorable Pascaline Kudura ont, à tour à tour, démontré l’inutilité de la révision constitution et l’importance du dialogue politique sans exclusive.  A l’unanimité, ils ont appelé la population à la résistance populaire jusqu’à la victoire finale, au cas les circonstances s’y prêtaient.  Il y a lieu de noter qu’après le meeting, l’hymne de victoire a été entonné et les manifestants ont quitté le Boulevard triomphal dans l’ordre. Décidément, la marche pacifique du samedi 27 septembre 2014 a été, selon la plupart des  organisateurs,  un test réussi. 

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